Brève. Le Président Macron est-il encore sain d’esprit ?

Pour un partisan de l’énergie nucléaire comme votre serviteur la précipitation des décisions contradictoires du candidat Macron laisse rêveur. Il était entendu que l’arrêt des deux réacteurs de l’usine de Fessenheim serait entériné quand l’EPR de Flamanville serait opérationnel. Non ! L’usine a été fermée à la grande satisfaction de Corinne Lepage qui a tout fait pour atteindre ce but dès l’administration Sarkozy, décision reprise par Hollande et enfin mise en application par Macron. L’EPR de Flamanville est toujours soumis à la décision de l’agence de sureté nucléaire car des soudures au niveau du circuit primaires sont considérées comme défectueuses. Le Président de tous les Français vient d’annoncer que des travaux de remise à niveau, on ne sait pas de quoi il parle, seraient réalisés pour prolonger de 30 ans le fonctionnement de certains éléments du parc nucléaire français, les tranches 900 MW ? les autres ? Personne n’en sait quoi que ce soit.

Macron s’est excité en mentionnant que la France allait se lancer dans la construction de réacteurs modulaires de faible puissance. Où sont les ingénieurs et les techniciens capables de mettre un tel programme en forme alors que la Russie a près de 20 ans d’avance et la Chine 15 ans d’avance dans ce domaine particulier. Les SMRs (small modular reactor) comprennent des éléments fabriqués en usine et assemblés sur site. Leur puissance électrique est égale au tiers de celle d’un réacteur de Fessenheim. La Chine maîtrise parfaitement cette technologie. Il est possible que des ingénieurs français aillent se former en Chine.

Après avoir vendu la division Alstom-Energie à General Electric en 2015, alors qu’il était ministre des finances de Hollande, Macron a fini par réaliser dans son cerveau embrouillé qu’il avait fait une erreur. La France rachète donc pour le double de sa valeur ce département, dont la turbine Arabelle ou peut-être seulement la turbine Arabelle, à GE pour le double du montant de la vente, soit 1,5 milliards d’euros. Quid des brevets, quid des autres activités d’Alstom qui restent la propriété de GE ? C’est l’inconnu, le flou, le « en même temps ». Toujours est-il que cette affaire revêt une couleur électoraliste évidente. La nouvelle taxonomie incluant l’énergie nucléaire dans les énergies renouvelables va peut-être permettre d’attirer des capitaux pour la mise en place du plan délirant de 8 nouveaux EPRs supposés remplacer les réacteurs vieillissants, selon les décideurs politiques, de la gamme 900 MW alors qu’ils pourraient être encore exploités pendant au moins 30 ans. Et pendant ce temps-là, tels sœur Anne du haut de la falaise de Flamanville, on ne voit toujours rien venir du côté de l’unique EPR français. Encore une fois la France devra faire appel à la Chine pour son vaste programme de construction de nouveaux EPRs. L’autocrate Macron ne sait pas de quoi il parle, il ne sait également pas s’entourer de conseillers respectables, on l’a vu avec cette poignée de pseudo-médecins tous corrompus qu’il a réuni pour emmerder les Français au sujet du coronavirus.

Les surprises d’internet : Je me régale

Quand j’ai écrit le billet du 30 octobre j’ai eu la surprise de retrouver l’article de The Sovereign Independent de juin 2011 en entrant comme mots clés “2011”, “Bill Gates” et “vaccine”. Puis je me suis amusé à entrer “Macron” et “Pfizer”, faites l’essai c’est stupéfiant. La page web en français date du 4 mai 2017 ( https://www.swissinfo.ch/fre/election-présidentielle-française_macron-le-banquier-de-nestlé-à-l-elysée/43153142 ). Il est précisé que Macron alors pas encore élu président de la république et ayant fait une déclaration de patrimoine a omis les honoraires versés par la banque Rothschild pour ses bons et loyaux services lors de la cession de la branche nutrition de Pfizer à Nestlé. Ces honoraires s’élevaient à 2 millions d’euros mais certains journalistes mauvaises langues (probablement bien informés) ont parlé de 20 millions. La banque Rothschild connait toutes les finesses pour faire disparaître des radars une telle somme.

J’ai ensuite entré sur mon browser “Macron” et “Alstom”. On a l’embarras du choix parmi 720000 pages web ! J’ai choisi les atermoiements des Suisses toujours prêts à compter leurs sous : https://www.letemps.ch/economie/alstom-general-electric-meilleur-surtout-pire . Encore une fois Macron a piloté la vente d’Alstom (14 milliards de francs suisses) et parmi le consortium bancaire choisi pour cette transaction encore une fois Rothschild figure dans le coup. Si on veut me faire croire que Macron n’a pas été remercié par son ancien employeur, personne n’y arrivera.

Trop heureux de débusquer des informations toutes publiques je rentre alors “Macron” et “Alcatel” et là apothéose 2090000 pages web. Difficile de faire un choix. J’ai bien aimé cet article : https://www.technikart.com/loik-le-floch-prigent-alstom-alcatel-renault-nissan-les-responsables-courent-toujours/ mais il y a mieux dans le genre. C’est l’article de Paris-Match, le poids des mots, le choc des photos, qui a retenu mon attention pendant un temps seulement car il ne fait qu’effleurer le sujet : https://www.parismatch.com/Actu/Economie/Nokia-va-racheter-Alcatel-Lucent-745096 . J’ai alors trouvé un article de BBC News plus sérieux : https://www.bbc.com/news/business-32297783 et en recoupant ces trois articles on arrive à un plan de Macron, alors au ministère des finances, de 16 milliards d’euros, des interventions des banques et des tractations avec les Américains puisque Alcatel c’est aussi Lucent. L’article du Financial Times: https://www.ft.com/content/4c7ab364-e7f8-11e4-894a-00144feab7de est tout à fait intéressant puisqu’il mentionne aussi l’intervention de Macron dans la cession de Lafarge au groupe suisse Holcim. Encore une fois si les copains de Macron chez Rothschild n’ont pas participé à l’affaire Alcatel j’ai des doutes. Reste la fusion “entre égaux” de Lafarge et d’Holcim qui semble ne pas avoir concerné Macron pourtant aux manettes au ministère des finances et de l’industrie en 2014. Avec les histoires syriennes et la liquidation d’actifs de Lafarge cette vieille entreprise française n’existe tout simplement plus. Je n’ai pas réussi à confirmer une quelconque intervention de Macron dans cette tractation entre cimentiers (https://www.ege.fr/infoguerre/2018/10/chronique-dun-rapport-de-force-holcim-sest-approprie-lafarge ).

En conclusion de cette rapide recherche que n’importe qui peut réaliser à la maison si Macron n’est pas reconduit à son poste il pourra certainement couler des jours heureux dans un paradis fiscal ensoleillé de son choix avec le “pognon de dingue” qu’il s’est mis dans la poche, en mélangeant les genres, ce qui pourrait lui attirer quelques ennuis futurs ou beaucoup plus tôt que prévu dans l’éventualité d’une enquête diligentée par les services secrets américains, qui connaissent tout sur tout, pour faits de corruption. Ce serait l’évènement perturbateur de la campagne électorale qui débute en France. Macron sait très bien qu’il doit se plier aux exigences des USA comme du Royaume-Uni. C’est ainsi qu’il a été évident lors de ce G20 de voir à quel point le Président français a été tout simplement traité par le mépris tant par Biden que par Johnson. Traduisez : s’il donne de la voix les Anglais et les Américains disposent de moyens incontournables pour le faire taire sinon le détruire.

Actualité. Le Coradia Ilint : cocorico pour Alstom ?

Les piles de puissance à hydrogène ne sont pas une nouveauté. Les premières installations de ce type ont été réalisées en Allemagne pour équiper des sous-marins dès 1994. La technologie de la pile à combustible utilisant de l’hydrogène comprimé est basée sur des films échangeurs de protons propriété industrielle de la firme Siemens. Ces piles équipent les dernières générations de sous-marins allemands de type 214. Les derniers modèles de sous-marins sont équipés de deux piles d’une puissance de 120 kW chacune. Chaque sous-marin est également équipé d’un moteur diesel pour la navigation en surface, les piles étant le système de propulsion indépendant de l’atmosphère lorsque le sous-marin est en plongée.

Avant de crier victoire il faut mentionner que l’hydrogène comprimé embarqué dans les sous-marins est produit dans une raffinerie de pétrole ou dans une unité industrielle de production de chlore. Le problème reste donc entier s’il s’agit de « décarboner » l’atmosphère qu’il s’agisse de trains comme le Coradia Ilint ou de sous-marins.

Le PDG d’Alstom devant une rame Coradia Ilint

Les annonces tonitruantes des médias sont donc tout à fait mal placées. Les seules technologies économiquement rentables de production d’hydrogène ne produisant pas de CO2 comme c’est le cas pour le gaz naturel, le pétrole ou le charbon sont l’électrolyse directes de l’eau et les réacteurs nucléaires à très haute température (VHTR). Dans le premier cas les rendements sont faibles à moins d’opérer à haute température ce qui complique considérablement le process et dans le deuxième cas avec le couplage au cycle « Iode-SO2 » qui nécessite un apport thermique considérable le coût de l’hydrogène produit sera abordable, encore faudra-t-il que les anti-nucléaires irréductibles admettent que décarboner ne pourra être atteint que si on utilise cette technique nucléaire innovante.

L’hydrogène utilisé comme combustible dans le but de réduire les émissions de carbone en restera donc au stade expérimental pendant de nombreuses années. Le coup de publicité d’Alstom est donc prématuré et surtout mensonger …

https://www.alstom.com/fr/nos-solutions/materiel-roulant/coradia-ilint-le-premier-train-hydrogene-au-monde

Brève. Pour un milliard de dollars de plus ?

Alstom.svg.png

Ce n’est pas le titre d’un film hollywoodien qui vient de sortir mais la question que vont bientôt se poser beaucoup de Français depuis la parution du livre de Frédéric Pierucci qui narre ce qu’il convient aujourd’hui d’appeler en France un scandale au sommet de l’Etat. Quand un grand commis de l’Etat, conseiller du Président français, puis ministre concerné directement par des cessions d’actifs industriels français, hautement stratégiques de surcroît, à des investisseurs étrangers « laisse faire », alors qu’il était fraîchement arrivé dans cette position de grand fonctionnaire depuis une banque privé, on peut se poser la question que probablement beaucoup de Français se posent : Où est passée la commission, disons de 5 à 6 % du montant de la transaction d’un montant de 13 milliards de dollars, qui s’élève, peu ou prou, à un petit milliard de dollars ?

Je n’ai pas d’éléments de réponse mais je salue l’action du député LR Olivier Marleix qui a déposé une plainte auprès de la justice pour peut-être obtenir quelques informations. Il serait souhaitable que des journalistes téméraires osent s’intéresser à ce sombre dossier. La justice française étant soumise au bon vouloir des dirigeants politiques, inutile d’en attendre quoi que ce soit car il n’y a plus de séparation des pouvoirs en France. En d’autres termes la France n’est plus une démocratie. D’ailleurs dans un pays où il est possible pour des hauts fonctionnaires de faire des aller-retour entre les postes gouvernementaux et les entreprises privées (ou publiques) comment peut-on encore espérer se trouver dans un pays qui défend les principes de l’égalité entre les citoyens.

Il reste donc un petit espoir : une dénonciation anonyme, on appelle maintenant ça « un lançeur d’alerte », un « whistleblower », comme Edward Snowden, provenant de la haute fonction publique de l’Etat français et qui ait encore un soupçon de respect de sa nation. Depuis les sous-marins jusqu’aux centrales nucléaires et les centrales hydro-électriques la France est maintenant dépendante du bon-vouloir d’une entreprise américaine … Avoir cédé Alstom-Energie à une entreprise américaine est un acte de haute trahison, il faut appeler les choses par leur nom ! Et ce n’est qu’un début car le gouvernement français veut « liquider » les barrages hydro-électriques, une erreur également statégique qui mettra en péril la stabilité du réseau électrique français, la Française des Jeux, une des rares entreprises rentables appartenant à l’Etat français, ou encore les aéroports de Paris. Qui va acheter ces pépites ? Les copains de celui qui a vendu Alstom aux Américains ? Comme le dit si justement H16 ce pays est définitivement foutu !

La « soviétisation » des médias occidentaux, cui bono ? Les USA …

Capture d’écran 2019-02-13 à 17.25.12.png

Voici la traduction aussi fidèle que possible d’un article de Patrick Armstrong paru sur le site Strategic Culture le 8 janvier 2019. Patrick Armstrong fut entre 1984 et 2008 analyste auprès du Département de la Défense nationale canadien et conseiller à l’Ambassade du Canada à Moscou. Il est un des meilleurs spécialistes occidentaux de l’ex-URSS et de la Russie.

Les principaux personnages des Pickwick Papers de Charles Dickens se rendent dans le comté fictif d’Eatanswill comme observateurs lors d’une élection que se disputent les candidats du Parti bleu et du Parti buff. La ville est passionnément divisée sur tous les sujets possible entre les deux candidats. Chaque parti a son propre journal : la Gazette d’Eatanswill est bleue et entièrement consacrée à l’éloge des Bleus et au dénigrement des Buffs qui sont perfides et méchants. L’Indépendant d’Eatanswill est tout aussi passionné. Aucun pro-Buff ne supporte de lire la Gazette calomnieuse et aucun pro-Bleu n’osera lire cet imprimé vil et faux qu’est l’Indépendant. Comme c’est toujours le cas avec Dickens tout est exagéré mais précis. Les journaux étaient outrancièrement partisans avant que le « journalisme » ne fut inventé. Puis advinrent les écoles de journalisme, l’éthique journalistique et l’objectivité journalistique : le « real-journalism » comme jes journalistes l’appellent. Le « Journalisme » est devenu une profession de diplômés. Il n’accepte plus les amateurs, les dilettantes ou les romanciers en herbe ni les magnats comme Lord Copper qui savait ce qu’il voulait et payait pour que ce soit imprimé.

Mais en dépit de cette prétention d’objectivité et d’éthique de la profession il y avait toujours des Lord Copper comme il y en avait à Eatanswill. D’autres Lord Copper sont arrivé puis partis, des grands empires de presse ont apparu puis disparurent et il y avait une grande variété de propriétaires de presse et de médias. Et les lecteurs qui étaient ni Bleu ni Buff pouvaient facilement se forger une opinion sur ce qui se passait réellement.

À l’époque de l’Union Soviétique la presse était sous contrôle, il n’y avait pas de presse libre, il y avait un seul propriétaire. Les tendances variaient légèrement entre le journal de l’armée, le journal du Parti, le journal du gouvernement et le journal pour la population qui était consacré à la littérature et au sport et ils disaient tous la même chose à propos des sujets importants. Les deux principaux journaux étaient la Pravda (« la vérité ») et les Izvestiya (« les nouvelles »). Cette situation a rapidement conduit à ce trait d’humour : « pas de vérité dans la Pravda et pas de nouvelles dans les Izvestiya ». Toutes les informations étaient assez grossières, il y avait beaucoup de gros capitalistes avec des chapeaux haut-de-forme et des sacs de pièces d’or dans chaque main. Les vêtements de l’Oncle Sam étaient dégoulinants de bombes et la devise était : « pas de problèmes ici, des problèmes là-bas ». La propagande n’était pas vraiment couronnée de succès et la plupart des lecteurs de ces deux journaux en étaient arrivés à penser que les médias soviétiques mentaient à la fois au sujet de l’URSS et au sujet de l’Occident.

Mais les temps ont changé. Alors qu’il y a encore 30 ans 50 sociétés contrôlaient 90 % des médias américains, aujourd’hui ce ne sont plus que 6 sociétés qui contrôlent les médias papier, électronique et télévisuel américains. Il en résulte que sur de nombreux sujets d’actualité il y a une totale uniformité d’analyse. Quel média occidental a affirmé que les dix points suivants sont exacts ?

1. Le peuple de Crimée est plutôt heureux de faire partie de la Russie.

2. Les USA et leurs alliés ont fourni d’énormes quantités d’armes aux djihadistes.

3. Les élections en Russie sont le reflet des sondages d’opinion.

4. Il y a un nombre effrayant de nazis bien armés en Ukraine.

5. Assad est très populaire en Syrie.

6. Les USA et leurs alliés ont détruit Raqqa.

7. La version officielle de l’affaire Skripal est dénuée de signification.

8. la situation en Ukraine est bien pire qu’avant Maidan.

9. La Russie, en réalité, avait déjà des milliers de militaires en Crimée avant Maidan.

10. Il existe un documentaire au sujet de Browder dont il a censuré la divulgation (voir le lien en fin de billet).

Je n’ai cité que ces dix points mais en cherchant un peu il en existe de dizaines d’autres. Parfois un entrefilet en sixième page sauve l’objectivité des journalistes mais la majorité de l’opinion occidentale répond qu’il ne croit pas à cette objectivité. Les sujets d’actualité sont couverts d’une seule voix par les médias occidentaux. Sans cesse un scandale révèle que des « journalistes » sont généreusement remerciés pour écrire des histoires qui conviennent. Mais après des révélations, ces derniers avouent leur partialité ou prétendent que leur histoire révélait des faits qui ne s’étaient jamais produit et le navire médiatique continue à voguer calmement en passant parfois par dessus bord des passagers. La couverture de certains sujets est presque fausse à 100 %. Et là la Russie, Poutine, la Syrie et l’Ukraine se distinguent avec une grande partie de la couverture médiatique de la Chine et de la Russie. Beaucoup d’informations concernant Israël ne sont pas autorisées. L’histoire de la collusion de la Russie dans les élections américaines est admise comme fictive mais en privé seulement par un organe de presse qui couvre ce sujet en permanence. Tout ce qui concerne Donald Trump est tellement aromatisé que c’est devenu immangeable. Les médias américains répètent sans cesse qu’il faut rester vigilants « contre la guerre de désinformation en Russie » et chaque jour on s’approche du mono-média « One correct opinion » et ceci pour les meilleures motivations possibles. Les médias occidentaux ont plutôt acquis un parfum soviétique.

Ainsi donc, dans un pays (le Canada mais aussi la plupart des pays occidentaux, au sens large l’Europe et l’Amérique du Nord) où l’initiative d’intégrité utilise nos impôts pour nous assurer que nous n’ayons plus jamais de pensées imprécises ou que nous n’ayons plus de pensées répréhensibles (dans l’affaire Skripal les révélations apparaissaient presque à chaque minute) nous devons totalement nous fier à « Free Media TM« . Tout dépend de ce qui vous intéresse. S’il s’agit de sports ces médias mentionnent les athlètes russes drogués à la différence des braves asthmatiques occidentaux ou des corps préparés pour la plage, pas des toxicomanes russes bien sûr mais uniquement des Américains en bonne santé, le signaler semble assez raisonnable comme de signaler dans la page météo qu’il y a eu une explosion de gaz en Sibérie ou encore dans la page spectacles les critiques de films mais surtout pas ceux de ces méchants russes. La presse occidentale est devenue une fusion étrange de l’Eatansville Gazette et de l’Indépendant d’Eatanswill : les Bleus et les Buffs sont des bons et les autres, surtout les Russes, sont des mauvais !

Donc comme on dit en Russie Что делать ? Que faire ? Eh bien je suggère que nous tirions un enseignement de l’Union soviétique : les citoyens de l’URSS étaient beaucoup plus sceptiques au sujet de leurs médias que ne le sont mes voisins, mes amis, les membres de ma famille aujourd’hui à propos des médias occidentaux. Je formule donc trois suggestions.

1. Il faut lire entre les lignes et c’est un art difficile qui demande beaucoup d’apprentissage et de pratique. Les dissidents peuvent envoyer des indices de l’intérieur du Ministère de la Vérité (Minitrue dans le roman de George Orwell). Par exemple il est difficile d’imaginer que quelqu’un puisse dire sérieusement « comment la Russie de Poutine a changé l’humour en arme offensive ». Ce truc a probablement été écrit pour se moquer de la panique des « officiels russes ». J’ai déjà spéculé sur le fait que les rapports de renseignements sur l’ingérence de la Russie étaient truqués.

2. Tentez de déceler ce que l’on ne vous dit pas. Souvenez-vous qu’il y a 2 ans Alep était une énorme histoire alors que plus personne n’en parle aujourd’hui. On devrait se demander pourquoi il n’y a plus aucunes informations au sujet d’Alep. Ah ! Il y a celle-ci ( https://www.youtube.com/watch?v=TZqQO1_HUc4 ). Houps, c’est une source russe, ce n’est pas du vrai journalisme ! En voici une sur Euronews : https://www.youtube.com/watch?v=Ey8DgEcEPws . Visiblement aucune de ces deux vidéos ne coïncide avec la destruction du dernier hôpital d’Alep ni avec l’affirmation de la brutalité d’Assad il y a 2 ans :

Capture d’écran 2019-02-13 à 16.50.56.png

(capture d’écran d’un titre de The Sun du 9 décembre 2016)

Voilà pourquoi la ville d’Alep n’est plus d’actualité dans les médias occidentaux. Il faut toujours se demander pourquoi un « grand évènement » disparaît soudainement : c’est une preuve très solide qu’il s’agissait d’un mensonge ou d’un non-sens.

3. La plupart du temps, après avoir vu, entendu ou lu une information dites-vous que la vérité c’est probablement le contraire, en particulier quand tous les médias dispensent la même information. C’est toujours bon de vous poser la question : cui bono ? Qui va profiter du fait que vous allez croire à une fausse information ? Il est déprimant de constater le succès d’un bon gros mensonge universellement repris par tous les médias. Milosevic, incroyablement diabolisé, a finalement été reconnu comme innocent, de même que Qaddafi n’a jamais bombardé son propre peuple, et les mêmes sortes de mensonges se répandent pour les ennemis du moment comme Assad. Croyez toujours l’opposé à moins d’avoir de très bonnes raisons.

Durant la Guerre Froide on croyait que les systèmes occidental et soviétique convergeaient et qu’ils se rencontreraient au centre, pour ainsi dire. Peut-être qu’ils se sont rencontrés mais ils se sont surtout croisés. Ainsi les médias occidentaux, jadis raisonnablement libres et multiples ressemblent maintenant aux médias soviétiques contrôlés et uniformisés et nous, Occidentaux, nous devons utiliser les méthodes des citoyens soviétiques d’alors pour comprendre le monde. Souvenez-vous toujours que les dirigeants soviétiques affirmaient que leurs médias étaient libres, libres de « fake-news qui plus est !

Commentaire de ma part et que j’assume totalement . Je regarde les titres du Figaro, du Monde, du Guardian, du Telegraph, du Temps, de la Libre Belgique ou encore des Echos chaque jour et je tente de retrouver le contenu de ces titres sur des sites alternatifs comme WolfStreet, ZeroHedge, MishTalk, le Réseau Voltaire que l’on m’a reproché de consulter (et c’est significatif de l’intoxication omniprésente par les médias en Europe) et RT.News en anglais ou RT.France. Enfin je regarde Mediapart et Lemedia et bien d’autres blogs. Au final j’arrive à me faire une idée et discerner ce qui est vrai de ce qui est faux. L’exposé de Patrick Armstrong est édifiant et il fait apparaître le totalitarisme orchestré par les USA pour prendre possession de l’Europe, le gros morceau, et de tous les autres états qui sont déclarés par Washington des menaces pour la sécurité intérieure américaine, c’est facile comme prétexte. Usant de son extraterritorialité juridique – contraire à la Charte des Nations-Unies – en prétextant que le dollar en circulation dans le monde entier est la monnaie des USA, Washington asservit le plus de pays possible pour s’opposer en premier lieu à la Russie, à l’Iran et à la Chine. Il faut rester lucide et comprendre et oser le dire ce sont les évangélico-sionistes ( excusez le pléonasme) qui dirigent la politique américaine. C’est en réalisant des recoupements d’informations que j’en suis arrivé à cette conclusion. Les démocraties sont en danger et il est urgent de réagir. Souvenons-nous de l’affaire Pierucci qui a abouti à la vente d’Alstom-énergie aux Américains, transaction ignominieuse chapeautée par Macron. Sous un faux prétexte – une fake-news, la justice américaine extraterritorialisée a fait plonger le cours de l’action d’Alstom en se basant sur de fausses informations soigneusement concoctées par la justice américaine. Les Français ont ensuite élu le traître à la nation, qui a cautionné cette honteuse transaction, à la tête de l’Etat !

https://en.wikipedia.org/wiki/Bill_Browder

Et maintenant les trains à hydrogène : l’imbécillité humaine n’a vraiment pas de limite …

Capture d’écran 2018-06-12 à 07.23.40.png

L’inénarable laryngophoniste qui sert à la France d’énergique ministre et qui donc, par définition, ne peut pas tourner sa langue sept fois dans sa bouche avant de parler puisque ses mots sortent hors de tout contrôle de son larynx en une bouillie verbale qui ferait saliver un psychiatre a maintenant focalisé ses pulsions sur l’élément chimique le plus abondant sur notre planète Terre, entièrement renouvelable, non polluant et … pas cher ( ? ) l’hydrogène. Lavoisier découvrit l’hydrogène et il finit la tête sous la lame de l’échafaud. Combien de temps faudra-t-il encore attendre pour couper celle de cet individu malfaisant pour l’ensemble de l’économie française qui ne fait rien d’autre dans ses délires énergétiques que de suivre le catastrophique plan Energiewende allemand.

Pour preuve l’Allemagne, qui n’en est pas à une erreur près dans ses élucubrations de « transition énergétique » et qui vient de racheter à prix bradé la division ferroviaire d’Alstom a mis un gros coup de pouce pour développer un train de banlieue propulsé par des piles à hydrogène, il fallait y penser. Le seul argument pour soutenir cette filiaire tient au seul fait, comme le démontra magistralement Lavoisier, que le rejet de la combustion de l’hydrogène n’est que de l’eau et cette propreté est tellement convaincante pour le public, totalement aveuglé par la propagande écologiste, que le laryngophoniste a trouvé là le prétexte pour se lancer à fond dans le « tout hydrogène » !

Capture d’écran 2018-06-12 à 07.29.34.png

Inutile de reprendre les arguments imparables de Michel Gay parus sur le site Contrepoints (voir le lien) mais il est opportun de reprendre ici un schéma concocté par un de ces multiples « laboratoires » bidon qui, forts des subventions gouvernementales fédérales américaines, vantent les bienfaits de l’hydrogène, le Florida Solar Energy Center (Université de Floride). Pour cette société c’est clair, la seule technologie qui « tient la route » pour la production massive d’hydrogène à « faible coût » est l’énergie photovoltaïque (voir le lien). Ce qui n’a pas l’air de préoccuper les décideurs et qui n’apparaît nulle part dans les calculs globaux du coût de l’hydrogène et de son utilisation dans un train, par exemple, est le ridicule rendement d’une pile à hydrogène sans oublier également le tout aussi ridicule rendement de la production électrique par un panneau solaire. mais qu’à cela ne tienne puisque l’argent des contribuables est « gratuit » et qu’il serait ridicule de s’en priver !

Source et illustrations : notalotofpeopleknowthat.wordpress.com

Lien : http://www.fsec.ucf.edu/en/consumer/hydrogen/basics/production.htm

Note. L’article de Michel Gay sur le site Contrepoints explique en détail l’imbécilité totale du « plan hydrogène » : https://www.contrepoints.org/2018/06/04/215595-lhydrogene-cet-hallucinogene