Vous connaissez peut-être cette plante herbacée vivace dont le nom français, la renouée, est ambigu car il confond plusieurs plantes vivaces non apparentées.

La renouée du Japon (Reynoutria japonica) est l’une des espèces de plantes invasives les plus redoutables et considérée dans de nombreux pays comme un fléau à abattre. Toutes sortes d’approches ont été explorées comme par exemple la sélection de champignons phytopathogènes, en particulier à l’Université de Tokyo, sans grand succès. L’utilisation d’herbicides n’est pas non plus efficace car le réseau de racines de la plante est très dense, jusqu’à trois mètres de profondeur, et l’application massive d’herbicides n’est pas suffisant pour éradiquer, c’est le mot qui convient, cette peste végétale. Il n’est pas rare de découvrir à Tokyo, en plein quartier résidentiel, des maisons abandonnées être progressivement totalement recouvertes de cette plante dont les jeunes tiges peuvent atteindre trois mètres de haut. Le seul mais bien maigre avantage de cette plante est le pollen des fleurs dont les abeilles sont particulièrement friandes alors que la floraison de cette espèce est la seule car les autres espèces sont moins précoces et enfin la Reynoutria japonica est parfois utilisée dans l’art culinaire japonais comme légume sauvage qui peut être cueilli sans perturber l’environnement, bien au contraire. Dans certaines localités de l’île de Shikoku, dans la Préfecture de Kagawa, les jeunes pousses sont macérées avec du chlorure de magnésium (nigari) ajouté à du sel pour en faire des « pickles », le magnésium traditionnellement ajouté comme dans la préparation du tofu pour se complexer à l’acide oxalique et rendre ce composé inoffensif pour les articulations qui provoque la formation de cristaux d’oxalate de calcium, première cause des crises de goutte. Enfin dans la médecine traditionnelle chinoise la teneur en resvératrol de cette plante aurait des vertus thérapeutiques sans que l’on ait pu apporter de preuves scientifiques concluantes.
Les oiseaux sont friands des graines de cette renouée. Malgré ces quelques avantages la renouée japonaise est une espèce invasive qui pose de gros problèmes et pas seulement au Japon. En Grande-Bretagne cette espèce envahit les terres cultivées ainsi que les pâturages et son éradication difficile est dans certaines régions un problème insoluble. Toujours en Grande-Bretagne lorsqu’un terrain est mis en vente, l’acheteur potentiel a le droit de s’assurer que ce terrain est totalement exempt de renouée car dans le cas contraire la vente du terrain est impossible à moins que le propriétaire éradique en profondeur cette plante ! Pour conclure ce court billet les défenseurs de l’environnement sont pris en étau par deux contraintes, ils considèrent qu’en effet cette plante invasive doit être éradiquée mais pour l’instant la seule méthode efficace et d’un coût abordable est l’application massive de glyphosate, technique en particulier utilisée par les compagnies de chemin de fer, or cet herbicide est considéré à tort comme cancérigène « probable », classification qui a ému la Commission européenne et par voie de conséquence en a restreint l’utilisation. Puisqu’il faut parler du glyphosate pour exterminer cette plante dangereusement invasive, il est nécessaire de rappeler ici que cette histoire scandaleusement anti-scientifique des vertus cancérigènes de cet herbicide est un coup monté par les écologistes dans le seul but de fragiliser la société Monsanto, la bête noire de ces écologistes non pas parce que ce sont les inventeurs de cette petite molécule très facile à produire à un prix minime mais parce que Monsanto a été l’un des premiers grands producteurs de plantes génétiquement modifiées dont celles rendues résistantes à cet herbicide en dérégulant l’expression de sa cible primaire. Alors qui gagnera le combat : la renouée du Japon, les écologistes qui veulent protéger l’environnement ou le glyphosate ?
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Bonjour la situation est la meme pour le DDT.
Ce produit fut utilisé en excès, via des épandages.
Puis les fabricants d’insecticides organisèrent une cabale contre lui, avec l’appui des premiers ecologistes – le printemps silencieux – et des etudes faites par ces fabricants.
Le resultat fut que les aides aux pays en voie de développement furent conditionnées à l’arret de l’usage du DDT. La consequence se chiffrerait à 50 millions de morts de paludisme.
Notons que cette influence des ecologistes est actuellement contestée.
Toujours est il que le DDT est de nouveau utilisé, mais avec prudence et avec methode, comme seule outil disponible.
Les ecologistes continuent a demander son interdiction totale.
L’exemple du Sri Lanka, qui a eliminé le paludisme sans utiliser le DDT, n’est pas reproductible, car cela fut possible parce qu’il s’agit d’une ile.
https://culturacientifica.com/2017/12/04/historias-la-malaria-paul-muller-ddt-rachel-carson/
https://www.un.org/africarenewal/fr/magazine/janvier-2022/lutilisation-g%C3%A9n%C3%A9ralis%C3%A9e-du-ddt-pour-lutter-contre-le-paludisme-inqui%C3%A8te-les
https://www.afis.org/DDT-et-paludisme-une-nouvelle-reecriture-de-l-histoire
https://www.contrepoints.org/2016/12/11/274609-paludisme-ddt-choix-politique
Lorsque j’habitais à Port-Vila (Vanuatu) j’ai discuté avec des infirmiers des dispensaires de brousse puisque j’ai plusieurs fois sauvé des vies d’enfants atteints de malaria. Ils préconisaient aux personnes vivant dans des cases plus ou moins insalubres de badigeonner les murs de leur logement avec une solution de DDT. Cette recommandation se justifie ainsi : les moustiques sont attirés par l’odeur des humains et entrent dans les cases tropicales pendant la journée; Ils attendent leur proie le soir. Agrippés au mur ils finissent très rapidement à mourir au contact du mur traité avec du DDT. C’est l’une des stratégies les plus efficaces et les moins coûteuses pour lutter contre la malaria, maladie dont j’ai souffert et que je ne souhaite à personne !
Je confirme que le renouée du Japon est une véritable plaie. J’en ai dans mon jardin à la campagne. Je traque la moindre pousse que j’éradique au plus vite, j’espère ainsi parvenir à épuiser le réseau de rhizomes. J’en ai déterré de quasi-souche à près de 30 centimètres de profondeur, en remontant peu à peu le fil des racines.
Bonjour la première chose à faire est d’eliminer tous les boutons et fleurs, pour eviter l’essaimage. J’ai ainsi réduit les pissenlits qui envahissaient mon jardin, sur le conseil d’un voisin agé.
Mais ça ne résoud pas tout.