Alors que l’industrie de production d’électricité d’origine nucléaire est en Chine en plein essor avec une vingtaine d’usines en construction, j’y reviendrai dans un prochain billet, la Chine a en moins de deux ans égalé l’Allemagne au niveau des exportations d’automobiles individuelles, propulsées par des moteurs à combustion interne ou électriques. La firme japonaise Toyota reste le leader mondial sur ce marché export avec trois millions de véhicules exportés en agrégeant toutes les usines non situées sur le territoire national nippon. L’industrie automobile coréenne est maintenant dépassée par la Chine. L’article de Mish Shedlock sur son site mish.talk est éloquent et se passe d’autres commentaires :

Plus intéressant encore est le marché des pièces détachées relatives aux véhicules automobiles exportés par la Chine. De 2010 à à 2020 le marché à l’export stagnait aux alentours de 10-15 milliards de dollars par an. Le marché des pièces détachées a parallèlement fortement augmenté pour ensuite se stabiliser autour d’un volume de 50 milliards de dollars. L’examen du graphique ci-dessous indique clairement une recherche de la qualité et de la fiabilité des voitures individuelles “made in PRC”. Ce n’est en effet que ce seul facteur qui permet un accroissement potentiel du marché export à venir. Si la confiance du consommateur est assurée alors le marché peut s’accroître avec un service après vente correctement organisé dans les pays importateurs. Il est intéressant à ce propos de se souvenir des déboires de Peugeot et Citroën dans le courant des années 1970-1980 sur le marché export vers l’Amérique du Nord. Ce fut un véritable fiasco car les dirigeants de ces deux entreprises n’avaient pas saisi l’importance du service après vente et de la disponibilité des pièces de rechange afin de pérenniser les ventes à l’export.

Pour terminer le commentaire sur ce graphique, l’incroyable montée en puissance des exportations de véhicules individuels entre 2020 et 2022 triplant en deux ans seulement avec toujours parallèlement une augmentation de l’exportation des pièces détachées de seulement 37 %, ceci indiquant que la qualité des véhicules est devenue pleinement satisfaisante. Pour plus de précisions l’essentiel des voitures électriques dites chinoises en Europe proviennent en réalité de trois fabricants européens devenus chinois car rachetés par BYD Co et Nio Inc. Il s’agit des voitures électriques vendues sous les marques Volvo et MG, avec les voitures électriques Dacia Spring et BMW iX3 étant exclusivement produites en Chine ! L’explication est limpide : la Chine est devenue en seulement quelques années le premier producteur mondial de batteries pour véhicules électriques. L’objectif de l’Association chinoise des fabricants de véhicules automobiles individuels est de vendre à l’export deux fois plus de voitures que Toyota à l’horizon 2030.
Source : https://mishtalk.com
Ping : Evolution du marché mondial de l’automobile : grosse surprise – Qui m'aime me suive…
Merci pour cette analyse qui met à mal l’idée que la Chine ne produit que des contrefaçons de très basse qualité. Aujourd’hui, les Chinois ont absorbé sans rien dire à personne les normes ISO 9000 en assurance de la qualité, sans compter celles de la protection de l’environnement et maintenant, ils commencent à produire des systèmes d’exploitation libres et des puces souveraines de basse nanométrie. Ils ont réussi à aller de façon robotisée sur la face cachée de la Lune en en ramenant un échantillon d’environ 2 kg. Les voitures électriques chinoises commencent à déferler sur l’Europe avec des prix, des technologies et une qualité surprenants.
Après avoir provoqué un conflit contre la Russie par Europe interposée, conflit russo-ukrainien gagné de longue date par la Russie, l’Oncle Sam vient de décider de démarrer un nouveau conflit contre la Chine…si j’en juge par les nouvelles qui passent en boucle depuis ce soir sur les chaînes d’information en continu (j’ai même eu le droit à Xavier Tytelman sur BFM et d’autres pseudo-experts otaniesques qui vont nous vilipender les Chinois comme ils ont récemment diabolisé les Russes).
Les yankees sont acculés car il savent qu’ils ont perdu la partie en Ukraine (cf. le nouveau rapport de la Rand Corporation). Ils espèrent ruiner l’Europe en l’obligeant à payer leurs dettes astronomiques, ils n’oseront jamais attaquer l’Arabie saoudite qui se fait payer en Yuans et en roupies, le pétrodollar est mort et plus personne ne fait confiance aux USA depuis qu’ils ont confisqué les actifs de la Russie (ça pourrait arriver à n’importe quel pays) et enfin c’est un gigantesque bordel sociétal aux USA avec une part croissance de la population qui ne veut plus de la politique étrangère américaine.
L’aigle américain est blessé mais il ne pourra plus voler très longtemps. Les Chinois ont maintenant autant de navires de guerre que les Américains et ils disposent de missiles suffisants pour couler n’importe quel porte-avion qui s’approcherait trop des côtes du pays.
Pour un résumé de la géopolitique en 2023 il y a ceci : https://www.youtube.com/watch?v=EICGYo8aXZM&ab_channel=PublicationsAgora
« Les yankees sont acculés car il savent qu’ils ont perdu la partie en Ukraine (cf. le nouveau rapport de la Rand Corporation). »
La justification du déroulement de la « partie en Ukraine » restent à expliquer. Pour utiliser une métaphore du poker, je ne comprends pas pourquoi les USA (et qui chez eux) « a relancé ». Pour moi, le rapport de Rand répète simplement qu’il aurait fallu « prendre ses gains » plus tôt. Avril 22 était une bonne occasion : Minsk 3 (on rigole), les sanctions en cours, une partie de l’Ukraine surement otanienne, et une consolidation de l’OTAN.
Les justifications sur les valeurs ne valent pas quand on sait l’importance qu’ont pour les USA la partie Pacifique, et le dédain depuis Obama, de l’Europe.
Quand on a une cible de l’importance de la Chine, on ne devrait pas perdre pas son temps.
Pour en revenir à l’article : on est sauvé, les norvégiens ont trouvé une source de terres rares… On rappellera simplement que le problème de leur production, c’est l’énergie nécessaire et la pollution résultante. A ce prix, autant relancer la récolte des nodules métalliques au fond des océans.