Guerre européenne généralisée imminente ?

Le monde politique occidental vient de franchir une nouvelle étape dans le conflit ukrainien. Les médias de grand chemin attisent les braises de la folie guerrière, médias eux-mêmes subissant la pression des puissances financières qui ont tout à gagner au cours et à l’issue d’une généralisation du conflit actuel limité aux oblasts du Donbass dont les habitants sont majoritairement russophones de religion chrétienne orthodoxe. L’historienne Annie Lacroix-Riz a parfaitement retracé au cours de l’histoire récente la genèse de la situation actuelle en présentant son exposé à un site télévisuel suisse : https://www.youtube.com/watch?v=slfmANDzWO4 . Emmanuel Todd et Henri Guaino ont de leur côté exposé leurs opinions respectives au sujet de ce conflit https://www.youtube.com/watch?v=RpLxmp9_skM . Selon ces trois personnalités le retour à la raison est souhaitable car dans le cas contraire, de nombreux pays seront tout simplement rayés de la carte, en particulier ceux que la Russie considère comme inamicaux. Les Etats-Unis sont en guerre par proxys interposés contre la Russie via l’OTAN qui contrôle tous les pays de la région. La haine du Russe ressemble étrangement à celle que manifestait Hitler, les Slaves étant pour lui des sous-hommes qu’il fallait exterminer. Les Européens seraient-ils aujourd’hui dans leur globalité des nazis qui soutiennent les yeux fermés des dirigeants ukrainiens corrompus, fanatiques sympathisants nazis ? On assiste à un retournement de l’histoire quelques 77 ans après la fin de la seconde guerre mondiale qui se termina en Europe par une défaite de l’Allemagne ruinée par l’armée soviétique.

Les deux ténors de l’action humanitaire français que sont Kouchner et BHL sont resté silencieux depuis la fin 2014 alors que les Ukrainiens, noyautés par des milices bandéristes ouvertement nazies, n’ont cessé de bombarder les populations civiles russophones du Donbass, jour et nuit, pour un triste bilan de 15000 morts innocents. Kouchner prônait une intervention armée sous le prétexte qu’il fallait sauver des peuples menacés par une puissance étrangère. L’analyse de la situation ukrainienne avant l’intervention de la Russie n’entrait donc pas dans le cadre de l’idéologie développée par Kouchner et BHL. D’ailleurs ils s’en lavent les mains. Ce sont les Russes qui ont décidé d’intervenir mais il faut souligner, ce que les Occidentaux ont trop tendance à oublier, que l’intervention russe dite opération spéciale fut décidée à la demande des républiques auto-proclamées de Donetsk et de Lugansk. Aujourd’hui les soi-disantes démocraties d’Europe ont choisi de dépouiller leurs armées d’une partie de leurs équipements au profit du régime de Kiev. Ça s’appelle entrer en guerre contre non seulement la Russie mais également contre les peuples russophones du Donbass qui combattent tous les jours au côté de l’armée russe.

On peut rire des risques d’aggravation du conflit actuel par l’utilisation de ce que les Etats-Majors occidentaux appellent des armes nucléaires tactiques. Sont-ils conscients de la puissance destructrice de telles armes, apparemment non. Chacune de ces armes tactiques équivaut à celle larguée sur la ville d’Hiroshima qui tua instantanément 100000 personnes … non, ce sont simplement de “petites” armes tactiques, elles nettoient une surface équivalente à Paris intra muros et transforme cette surface en “no man’s land”. Il ne reste plus qu’à souhaiter un rapide retour à la raison des Européens car ce sont eux qui seront détruits les premiers pour leur lâcheté et leurs mensonges et encore une fois les peuples seront coupables de folie guerrière car ils n’ont pas exigé de leurs dirigeants de solliciter leur avis car ils n’ont pas du tout envie de se battre et mourir pour une cause qui ne les concerne pas. La civilisation occidentale est bel et bien décadente, c’est la conclusion de ce court billet.

23 réflexions au sujet de « Guerre européenne généralisée imminente ? »

  1. Bonjour pour justifier sa position de plus en plus delicate, et ses dépenses délirantes, l’occident agite le chiffon rouge de la guerre nucléaire en Europe.

    C’est ridicule. L’Europe n’a plus d’armée ni de soldats. Les etats unis sont trop loin pour se deplacer.

    Et les russes ont déjà gagné la guerre. Celle-ci se résume actuellement à quelques harcèlements de la part des ukrainiens. Et ce ne sont pas 100 chars qui vont changer la donne.
    Les Russes ne bougeront pas, ils attendent tranquillement que le jeu se calme, et eventuellement profiter d’une faiblesse de l’adversaire pour avancer un pion, comme ce fut le cas pour Soledar.

    • « Les Russes ne bougeront pas, ils attendent tranquillement que le jeu se calme, et eventuellement profiter d’une faiblesse de l’adversaire pour avancer un pion, comme ce fut le cas pour Soledar. »

      C’est imagé et métaphorique, mais cela me semble un constat d’apparence, éloigné de la réalité.
      Les Russes font une guerre d’attrition ; ils ne semble pas « bouger » parce que les Ukrainiens font une résistance couteuse ; l’objectif russe ne se mesure pas aux déplacements des lignes de front mais à l’épuisement des ressources ukrainiennes : armée, matériel, mais aussi nœuds territoriaux.
      « le cas pour Soledar » n’est pas « avancer un pion », soit l’équivalent d’une petite prise de territoire, mais une prise importante pour laquelle les deux parties ont bataillé fortement. Un « nœud » relie les moyens logistiques (routes) et une forte protection (la Maginot ukrainienne). Les Russes n’ont pas « attendu une éventuelle faiblesse » locale mais programmé la faiblesse globale à terme.

      La prédiction d’une guerre de mouvements (ou à l’inverse d’attente) avec de grandes flèches n’est pas l’option la plus sûre dans un affrontement moderne avec les moyens d’observations satellitaires (*). L’effondrement par un épuisement constant des nœuds et des zones qu’elles alimentent, serait l’option choisie des Russes.

      Comme il est dit dans l’article du lien ci-joint :
      « Ne vous méprenez pas. La Russie peut briser toute cette résistance. Mais il aurait besoin de calculer des pertes bien plus importantes, alors nécessaires, pour conclure cette guerre. Étant donné que la Russie n’est pas pressée, mais que l’Occident et l’Ukraine le sont, je ne vois aucune raison pour laquelle la Russie devrait faire cela. »
      https://julianmacfarlane.substack.com/p/big-serges-big-surge

      (*) : MAD = Mutual Assured Destruction ? Pas besoin d’ogives nucléaires, il suffit de détruire quelques satellites qui provoqueront un champ de débris suffisant pour assurer une destruction globale… de l’espace militaire ou commerciale.

  2. les dirigeants dont aucun n’a connu de conflit sur son territoire n’ont plus peur de la guerre, quant aux populations elles sont hébétées et plus soucieuses des « changements de sexe », que de leur survie. Place aux civilisations vivaces

  3. Les néoconservateurs américains dont Victoria Nuland (célèbre par sa phrase : « Fuck the EU ! ») est la représentante la plus radicale sont des gens de culture juive ayant des racines familiales en Russie, en Ukraine et en Pologne et sont idéologiquement et farouchement anti-Russes. Nuland qui a organisé le coup d’état via la CIA en 2014 à Kiev (Maïdan) s’est félicitée de la destruction du gazoduc Northstream, indiquant par là qu’elle avait elle-même supervisé cet attentat terroriste. Les Polonais n’y vont pas non plus de main morte et font tout pour que l’OTAN soit totalement impliquée dans une guerre frontale avec la Fédération de Russie et on se souvient de Lech Walesa qui a expliqué récemment qu’il fallait génocider au moins 100 millions de Russes pour qu’il se sente plus en sécurité (https://www.lefigaro.fr/international/guerre-en-ukraine-lech-walesa-suggere-de-ramener-la-russie-a-moins-de-50-millions-d-habitants-20220710).
    Plus récemment encore, la ministre des affaires étrangères d’Allemagne, Annalena Baerbock, une écologiste teutonne (qui a oublié que les écologistes même s’ils sont mondialistes sont à la base des pacifistes de gauche et d’extrême gauche), a déclaré tranquillement que l’Occident est en guerre contre la Russie. Ce qui a suscité la colère de pays de l’UE culturellement amis de la Russie comme la Croatie et la Hongrie. Même Macron s’est senti obligé de la rappeler à l’ordre en expliquant que la France n’est pas en guerre contre la Russie. Bref, des bellicistes incompétents du niveau de BHL se pensent autorisés à déclarer unilatéralement la troisième guerre mondiale par journaux interposés.
    En fait, il faut garder la tête froide, ces roquets va-t-en-guerre ne comptent pas. Les plus hautes oligarchies qui contrôlent en sous-main les USA ont décidé de lâcher l’affaire, de virer Biden et Zelenski. Cela se fait via la CIA et le Pentagone, la Maison Blanche étant devenue juste l’habitation d’un vieillard sénile qui peine à lire son prompteur. Un des grands instigateurs de ce jeu est Obama qui tire les ficelles du pouvoir démocrate en coulisses. En fait, la guerre contre les Russes a été perdue depuis les deux premières semaines de ce conflit armé en février et mars 2022. Depuis, les USA, le Commonwealth et l’UE jouent la montre par tous les moyens possibles.
    Les USA vont lâcher les Ukronazis comme ils l’ont fait avec leurs marionnettes en Afghanistan. Ils vont se regrouper pour se concentrer sur la Chine et le Moyen-Orient (l’Iran et les pays du Golfe se sont en effet trop liés d’amitié avec les Russes et les Chinois au goût des Américains).
    NB : Victoria Nuland a un mari qui s’appelle Robert Kagan, un suprémaciste américain. Ce patronyme Kagan est issu du nom « Kaganovitch », un nom de famille de Juifs originaires d’Ukraine et de Russie, et certains se souviennent de Lazare Kaganovitch, le bras droit de Staline qui a théorisé le stalinisme et qui serait à l’origine de la ligne dure du parti notamment en ce qui concerne les camps de prisonniers d’opinion soviétiques. Ce genre de petits détails m’incite à penser que ces néoconservateurs fanatiques comme Nuland ont des comptes personnels à régler avec les Russes, comptes qui ne concernent ni les Américains de la rue, encore moins les Européens.

  4. A l’appui de la thèse d’un prochain arrêt négocié du conflit russo-ukrainien, la dernière mouture de la Rand Corp (un think-tank militaire dont les recommandations ont été ces dernières années appliquées in extenso). Dans cette note, ce think tank préconise de « minimiser les risques d’escalade majeure » car « les intérêts américains seraient mieux servis en évitant un conflit prolongé ». De l’avis des auteurs de ce rapport, « les coûts et les risques d’une longue guerre en Ukraine sont importants et l’emportent sur les avantages possibles d’une telle trajectoire pour les États-Unis ».
    https://www.francesoir.fr/politique-france/guerre-en-ukraine-la-rand-corporation-conseille-washington-une-issue-negociee

      • « Par d’autres moyens » vous dites. N’est-il pas plus judicieux d’envisager un conflit civilisationnel où les médias formatent les gens en leur vendant la soupe de politiques au mains des financiers.
        Or une civilisation s’appuie sur les réactions typiques aux peurs des hommes dans un lieu X au moment Y ; et la peur de l’homme est celle de sa mort, de sa survivance dont les religions font commerce.
        Quid de la religion du transhumanisme progressiste développée en pays protestants (à courbure expansionniste, cf. immortalité) versus la religion orthodoxe traditionnelle par clivage d’une religion catholique hégémonique dans son titre ? Une équation géométrique à 2 termes où la courbure s’oppose à la droiture du système orthonormé avec comme 3e terme l’opérateur voulant l’égalité des hommes, via un catholicisme prônant la différence mais engendrant l’indifférence, clamé par un pape à l’écologie séculaire vaccinant les hommes pour le sauvetage de Gaïa.
        C’est à la source qu’il faut trouver justification aux fins pour obtenir l’obligation de résultat.

      • j’étais plus terre à terre et je faisais allusion à une infiltration dans la société russe, à des problèmes aux frontières avec la Tchétchénie, la Géorgie, les républiques d’Asie centrale etc…

      • Oui, oui je comprends mais le mal est dans le coeur de l’homme et il s’invente toute une idéologie pour se justifier et…y croire !

    • Vous avez raison, nos voisins et amis les Américains ont des élites qui ont besoin de guerroyer pour avancer (ou se donner l’impression d’avancer) et s’ils ne peuvent pas avoir d’ennemis, ils s’en inventent un certain nombre. Depuis le début de leur histoire d’ailleurs. Sans vouloir faire de la psychologie de boulevard, c’est comme si les leaders US étaient formatés selon le filtre de la COMPETITION (suivant en cela une logique socio-biologique darwinienne sauvage, type « Far West »), alors que la Nature nous montre si on l’observe avec des yeux attentifs, elle favorise bien plus la COOPERATION que la compétition.
      Je pense que cette différence de conception explique le comportement de l’Occident et de l’Orient : l’Occident est obsédé par le contrôle et la compétition, alors que l’Orient semble plus intéressé par les connexions en réseaux. Mais je peux me tromper. 🙂

      • L’Europe est entre ces deux conceptions extrêmes du monde. Elle cherche encore sa place.

      • L’orient ce sont les multiples guerres chinoises internes et externes. La muraille de chine n’etait pas défensive, mais offensive. Elle a été construite pour servir de lieu de stockage des armes et garnisonscet fruit des pillages. De cette muraille la Chine faisait des raids.
        C’est aussi Genkis Khan et Timour, les 2 plus grands empires ayant existé, et les conquérants les plus sauvages.
        Ce sont encore les huns, dont Attila fut le dernier grand dirigeant.
        Ce sont les Iraniens, conquérants de la moitié de l’asie centrale de l’afghanistan et de la moitié de l’inde et Pakistan.
        Ce sont les mercenaires d’asie centrale employés par les 1ers califes, qui en 750 prirent le pouvoir à Bagdad, et ne le perdirent qu’en 1250, chassés par Genkis Khan. Et qui aussi ecrivirent le coran qui existe actuellement, détruisant toutes les sources écrites et orales précédentes.
        Ou La guerre japonaise du 20me siècle.
        Je m’arrete là.
        Juste pour dire que l’orient est aussi guerrier que l’occident, et pas du tout pacifique.

      • Depuis 1945, donc depuis presque 73 ans, cherchons qui a été impliqué dans le plus de guerres et de coups d’état. L’Occident ou l’Orient ?

    • L’article de la Rand aurait pu tout aussi bien être écrit début 2022 que 2023 : Leurs arguments aujourd’hui (risque nucléaire, effondrement économique de la Russie – comment un pays qui était décrit comme rien peut-être encore plus rien ?) étaient les mêmes il y a un an, et leurs omissions aussi (traité de sécurité, pétro dollar, suprématie économique,…)

      En fait, c’est la continuité de la guerre qui est l’erreur. Les pourparlers n’auraient pas dû être arrêté début avril, les (apparents) gains US définit par Rand étaient déjà là.
      S’il avait été le fait des Russes, c’eut été compréhensible. Mais qui d’autres ?

      Pas ceux là:
      – Kiev ne pouvait continuer sans l’aide de l’OTAN.
      – Le suicide délibéré de l’UE n’est pas crédible.
      – Certains pouvoirs US (Rand, pentagone) étaient contre l’escalade.

      De deux choses, l’une. Soit les auteurs sont inconscients des réels motivations à vouloir continuer coté OTAN, soit ils tentent de convaincre et rassurer les « faucons ».
      De toutes les façons, on n’est pas sûr d’y apprendre quelque chose sur le fond.

      • C’est un point de vue qui se défend en effet, tout comme celui de Pierre Guillez qui se méfie du manichéisme Occident = contrôle + bellicisme et Orient = paix + commerce. 🙂

  5. Une news intéressante sur les possibilités des USA de nourrir une guerre chaude sur la durée en matière d’armes et de munitions, il semblerait que le complexe militaro-industriel américain ait de sérieux doutes à ce sujet et propose ses services pour restaurer la puissance de feu des USA qui implicitement serait bien plus faible que celle de la Chine : https://www.rt.com/news/570405-taiwan-conflict-simulation-munitions/
    (accessible uniquement par VPN centré sur l’Asie par exemple).

  6. 21 commentaires sur la guerre : ça fait peur ce sujet non ?
    Alors un peu d’espoir avec le 1er paragraphe de Dmitry Orlov, parce que on est mortel et que nous aimerions savoir si la connerie dans son existence infinie dépasse l’essence de la vie (dite biologique) :

    http://echelledejacob.blogspot.com/2023/01/vieillissement-de-la-gerontocratie.html#more

    « De nombreuses personnes dans le monde regardent avec émerveillement et étonnement l’assortiment gériatrique au sommet de la pyramide américaine du pouvoir, les sorcières flétries Nancy Pelosi (82), Maxine Waters (83) et Dianne Feinstein (88), les cadavres vivants Chuck Grassley ( 88), Jim Inhofe (87), Richard Shelvy (87), ainsi que quelques autres, et le évidemment sénile Joe Biden (80), qui siège au sommet de tout cela. Comment un tas de vieux, tous d’un âge avancé, parvient-elle à contrôler un empire, qui est la plus grande puissance militaire en termes budgétaires sur Terre, gardien sacré du Holy Dollar Printing Press ? Les anciens commandants de Biden ne sont pas non plus des jeunes poulets de printemps : Lloyd Austin au Pentagone a 69 ans et Janet Yellen au Trésor a 76 ans. Si vous regardez les différents pouvoirs derrière le trône, il y a le Yoda-like Kissinger (99) et le sac à fric George Soros (92) »

    • Il y eut aussi Hindenburg 84 ans, président de l’Allemagne, maréchal, qui, par une suite d’erreurs politiques et de conflits personnels avec ses ministres, d’abord annula le decret loi qui interdisait les SS et les SA,
      puis porta un moustachu au pouvoir.
      Et en France on a Jean Michel, qui donne notre matériel militaire à un saltimbanque.

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