La peste, une maladie infectieuse transmise par les puces des rongeurs et également les poux de personne à personne, est provoquée par un bacille appelé Yersinia pestis. Cette maladie a ravagé l’humanité entière de l’Europe occidentale à la Chine à plusieurs reprises, périodes épidémiques très curieusement espacées par de longues années sans aucune manifestation de peste. Elle a décimé des peuples entiers depuis le Néolithique récent aussi appelé Age du bronze il y a environ 5000 ans jusqu’à la fin du XIXe siècle. La première vague de peste bien documentée historiquement sévit du sixième au huitième siècle, la seconde pandémie du quatorzième au début du dix-neuvième siècle et la dernière aux dix-neuvième et vingtième siècles. Il ne s’agissait pas d’épidémies continues mais de périodes de très forte mortalité suivies d’accalmies. La grande peste du quatorzième siècle 1346-1353 tua plus de la moitié de la population européenne. La recherche dans le domaine de la peste a donc consisté à identifier la première épidémie puis les liens entre les différentes épidémies successives et enfin à expliquer pourquoi il y eut de longues périodes sans peste. Une équipe de biologistes des Universités de Melbourne et Sydney ont mis à profit les développements récents du séquençage des acides nucléiques anciens pour tenter de construire une sorte d’arbre généalogique de la bactérie Yersinia pestis.
Toutes les séquences étudiées sont disponibles dans la banque d’information biotechnologique NCBI. Pour se faire une idée de la complexité de cette étude 1657 séquences ont été identifiées comme susceptibles d’intérêt dont 1473 récentes (vingtième siècle) et 184 antérieures au dix-neuvième siècle. Le lieu géographique où ont été trouvés les restes humains a nécessité de remonter aux publications originales. Deux souches de Yersinia ont été utilisées pour compléter l’arbre phylogénétique au cours du temps, Y.pestis et Y.pseudotuberculosis, cette dernière souche aidant à localiser les points de différenciation des divers variant génétiques de la bactérie. Pour information le réservoir de Y.pestis existe toujours en particulier dans le Parc National de Yosemite aux Etats-Unis et il est constitué d’écureuils gris et des cas de peste sont signalés chaque année. Cette maladie est aussi présente en Afrique subsaharienne et à Madagascar.
La dernière pandémie en date débuta dans la région du Yunnan en Chine à la fin du dix-huitième siècle, elle se répandit dans la province au cours du siècle suivant pour atteindre Hong-Kong en 1895 d’où elle se dispersa dans d’autres pays jusqu’à l’Australie et l’Europe et les Amériques. La précédente pandémie (14-19e siècles) semble avoir eu pour origine géographique la Horde dorée, c’est-à-dire le croissant couvrant l’Asie centrale jusqu’à l’Europe ; Elle atteignit la Crimée en contournant le Caucase. Cette vague pandémique est probablement originaire du Xinjiang, plus précisément les montagnes de Tien Shan (Tajikistan), et suivit la route de la soie pour sa dispersion jusqu’en Europe à partir du port de Marseille lors de l’une des vagues successives la plus meurtrière au début du dix-huitième siècle.
L’étude publiée dans la revue Communications Biology ( https://doi.org/10.1038/s42003-022-04394-6 ) a permis de constituer un arbre phylogénétique en se basant sur une fréquence de mutations de l’ordre de 12 par siècle. La distance génétique par rapport à la souche originelle correspond au nombre de substitutions ponctuelles de nucléotides par site sur les 601 séquences de Y.pestis analysées.

La peste va-t-elle réapparaître mondiale ? Depuis la dernière pandémie des 19e-20e siècle la mise au point d’antibiotiques permet d’exclure cette possibilité à moins que la bactérie devienne multi-résistance à tous les antibiotiques connus. Deux cas de multi-résistance a été décrits à Madagascar, l’un en 2014 et l’autre en 2017.
Bonjour la horde dorée est issue de la division de l’empire de Genkis Khan entre ses héritiers. Son territoire s’etend de la Pologne à la frontière chinoise au kirgistan. Elle a duré de 1250 à 1500 environ. En 1500 les Moscovites associés à la Crimee vaincquirent l’armée mongole et concquirent la capitale Sarai.
Une remarque très intéressante aujourd’hui, c’est la conquête de l’Ukraine par Genkis Khan qui a conduit ses habitants à fuir et s’installer à Moscou, protégés là par le froid l’eloignement et le fleuve Moskova, affluent de la Volga. Toutefois ils payaient un tribut au Khan Mongol. L’Ukraine était en 1200 composée de villes qui avaient des relations commerciales et guerrières entre elles, comme la Grèce antique. Elle commercait aussi avec la region du nord ouest de l’europe, et la region de la mer Noire, qui sont les terres originelles de sa population.
Il n’y a jamais eu de « route de la soie ».
Cette idée est née en Allemagne, qui eu le projet d’une ligne de chemin de fer de Berlin à Pekin, projet qui fut abandonné.
Elle a été reprise par les agences de voyage, dont la fonction actuellement est de vendre du reve.
En realité il y avait dans toute la Chine, l’Asie Centrale et l’Europe une multitude de petits marchés mensuels ou trimestriels, où se rendaient les marchands des environs. Ces marchands travaillaient sur un territoire limité, provincial. Ainsi les echanges se faisaient de proche en proche sur tout cet espace, de Pekin à Seville. Un produit était vendu à la frontière chinoise. Un marchand l’achetait et le revendait 100km plus loin. Parfois un marchand l’achetait et le revendait un peu plus loin, mais pas forcément vers Rome, aussi vers le nord ou les montagnes. Il n’y avait pas de marchands organisés en une chaine, ni de caravanes qui allaient de Pekin a Kiev. L’eparpillement et le hasard apportaient des produits lointains jusqu’en Europe.
Alors c’est certainement erroné de dire que la peste est venu par la route de la soie, transportee par les caravanes. Elle etait déjà en Europe et avait frappé l’empire romain. Sa résurgence au 15eme siècle est plutôt due à une periode de misere, causée par les guerres, l’effondrement de l’empire musulman, l’effondrement de l’empire mongol, la guerre de 100 ans puis d’Italie.
Eventuellement on pourrait citer les explorations par mer des chinois au 14eme siècle comme cause. Mais mangeaient ils déjà du pangolin ?
En 1500 la Chine a fortement ralenti son evolution technologique et marine.
une bcatérie multirésistante ne ferait pas l’affaire de nos maîtres qui préféreraient certainement une bactérie ou un virus contrôlable à l’aide de médicaments interdits à la multitude
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