Le premier point est évident : à Nouméa, dans le centre-ville, il y a une franche antinomie entre les Caldoches ou les autres « blancs » et les Mélanésiens. Les mélanésiens qui zonent dans des rues de Nouméa sont méprisés par les passants « blancs » alors qu’ils parlent, pour ce qui concerne les blancs français d’origine, la même langue. Ce n’est pas du tout le cas pour Papeete, l’autre grande ville des territoires d’outre-mer français. Ce qui frappe au premier abord est le fait que les Polynésiens ont conservé leur langage ancestral et beaucoup de blancs français ont fait l’effort d’apprendre cette langue. Tous les magasins affichent leurs produits en polynésien, en français et très souvent en anglais. Je me suis rendu à la mairie de Papeete ce mardi pour glaner quelques informations et toutes les indications sont écrites en français et en polynésien. Je n’irai pas jusqu’à analyser les conséquences de ce respect de la langue locale mais il me semble que tout se passe plutôt bien.
Le deuxième point est tout différent. Le long des grandes artères de Nouméa il y a peu de gros engins de travaux publics ou de toupies à béton ou encore de camions tractant des remorques sur lesquelles se trouvent des containers. À Papeete, c’est tout le contraire, le trafic est intense et on comprend que cette ville (et probablement les environs) est en pleine effervescence et en plein développement. Il faut noter également que le nombre de touristes américains est incroyablement plus élevé qu’à Nouméa. Une Américaine vivant en Floride est venue à Papeete pour effectuer la croisière sur l’Aranui dans l’archipel des Marquises (elle attendait le résultat d’un test covid) et elle m’avoua qu’il s’agissait du voyage de sa vie car le prix n’était accessible qu’aux personnes aisées. Elle m’avoua avoir payé le « paquet » 27000 dollars. Et puis on reconnaît plus d’Américains buvant à une terrasse de bar : ils parlent fort et sont tous en surpoids, quoique les Polynésiens se portent très bien aussi, merci pour eux.
Voilà quelques observations très fragmentaires que j’alimenterai à nouveau dans quelques jours lorsque je serai installé à Atuona … où les habitants locaux d’origine se considèrent un peu différents des Polynésiens, c’est encore une autre histoire;