Que signifie le nazisme ?

par Batiushka. Paru le 29 mars 2022

« Vous devez comprendre que les principaux bolcheviks qui ont pris le pouvoir en Russie n’étaient pas des Russes. Ils détestaient les Russes. Ils détestaient les chrétiens. Poussés par la haine ethnique, ils ont torturé et massacré des millions de Russes sans une once de remords humain. On ne saurait trop insister. Le bolchevisme a commis le plus grand massacre humain de tous les temps. Le fait que la majeure partie du monde soit ignorante et indifférente à cet énorme crime est la preuve que les médias mondiaux sont aux mains des auteurs de ce crime. » (Alexandre Soljenitsyne)

« L’Occident a gagné le monde non pas par la supériorité de ses idées ou de ses valeurs religieuses (auxquelles peu de membres des autres civilisations se sont convertis), mais plutôt par sa supériorité dans l’application de la violence organisée. Les Occidentaux oublient souvent ce fait, les non-Occidentaux jamais. » (Samuel Phillips Huntington, « Le choc des civilisations », chapitre 2)

Le président ukrainien Zelensky est de race juive, comme l’était d’ailleurs le président Porochenko avant lui. Pourquoi alors le gouvernement fédéral russe appelle-t-il son opération spéciale en Ukraine « dénazification » ? Cela semble contradictoire pour la plupart des esprits occidentaux, où le mot « nazi » ne se rapporte étroitement qu’au génocide anti-juif de l’Allemagne du Troisième Reich (Reich = Empire). En d’autres termes, quelle est la compréhension russe, et d’ailleurs non occidentale, du nazisme ?
Tout d’abord, pour les Russes, comme pour beaucoup d’autres, le nazisme est le credo qui, pendant la Seconde Guerre mondiale, a organisé avant tout l’holocauste des Slaves (plus de 30 millions de morts), dépassant de loin l’holocauste des juifs (près de 6 millions de morts), ainsi que le génocide d’autres minorités à cette époque. Le nazisme est le programme pour envahir, tuer, violer, piller et asservir. C’est exactement ce que les nazis ont fait en Union soviétique après 1941. Ils ont envahi les territoires des autres, tué les hommes, violé les femmes (puis les ont tuées – un soldat allemand sur deux était un violeur et un meurtrier en URSS), pillé l’art et la culture, et fait de ceux qui restaient des esclaves, les emmenant dans des usines et des camps d’esclaves en Allemagne, où ils travaillaient jusqu’à leur mort comme serfs du Troisième Reich.

Cependant, les nazis, exclus de la colonisation dans le reste du monde, n’ont fait en Europe centrale et orientale, notamment en Russie, que ce que les autres peuples d’Europe occidentale ont fait dans leurs colonies, comme nous le verrons plus loin. En d’autres termes, ce que l’on entend par « nazisme » n’est pas du tout spécifique à ce que les Allemands ont fait pendant la Seconde Guerre mondiale. Dans ce sens plus large, qui est celui que le gouvernement fédéral russe a à l’esprit aujourd’hui, le nazisme est ce que l’on peut appeler le « suprémacisme occidental », l’idée que les races non occidentales sont des « Untermenschen », des sous-hommes. Par conséquent, comme les « nègres », les « sauvages », les « singes », les « nips », les « gooks », les Russes aussi peuvent être « annulés ».

Cette mentalité trouve ses racines loin dans la barbarie qui a détruit la partie occidentale de l’Empire romain aux quatrième et cinquième siècles de notre ère. Au début, il semblait que les Barbares allaient être christianisés, en particulier aux confins de l’Europe occidentale, en Irlande, en Angleterre, dans la péninsule ibérique et en Italie. Mais dans le noyau géographique central, contrôlé par les Francs, la tentation des barbares de restaurer l’Empire romain païen était trop forte.

Ce renouveau et cette justification de la barbarie sont visibles dans le premier « Reich » (Empire), fondé par le prince germanique Charles le Grand, également connu sous le nom de Charlemagne (747-814). Avant même qu’il ne fonde ce Reich en 800 et ne se nomme lui-même « Empereur », ses forces franques, commandées par Roland, avaient envahi le Pays basque et avaient été vaincues par les Basques encore libres à Ronceveaux en 778 (l’un des mythes fondateurs de la barbarie occidentale), puis en 782 lors du massacre de 4500 Saxons à Verden. En conséquence, ce barbare génocidaire a été appelé « Le Grand » et « Le Père de l’Europe » et a été « béatifié » par le catholicisme romain, la nouvelle religion franque, venue de la Babylone de Rome, que Charlemagne a en fait fondée, en la substituant à l’ancien christianisme orthodoxe, venu de Jérusalem.

Bien que Charlemagne et son Reich se soient rapidement effondrés, ce n’était que le début de la fin. Après lui, les barbares occidentaux ont commencé à rejeter le christianisme. (Voir, The Formation of a Persecuting Society : Power and Deviance in Western Europe, 950-1250 par R. I. Moore, 1987). En effet, au XIe siècle, les barbares, sous la conduite de leurs nouvelles troupes de choc normandes, les SS de l’époque, ont commencé à massacrer et à opprimer les Grecs autochtones dans le sud de l’Italie, puis les musulmans dans la péninsule ibérique et, un peu plus tard, les Mozarabes autochtones chrétiens. Dans le cadre du même processus, en 1066, les SS normands ont envahi l’Angleterre et conquis ce pays, massacrant les indigènes, imposant l’esclavage (« féodalisme ») et le catholicisme romain. De nombreux Anglais se réfugient à Constantinople et dans le sud de la Russie.

Les barbares occidentaux avaient trouvé une justification à leur barbarie, ils n’avaient pas besoin d’essayer de devenir chrétiens, ils pouvaient continuer comme avant, mais sous les nouveaux noms de « catholiques » ou, en langage moderne, de « globalistes ». Après tout, les barbares étaient déjà sauvés, car ils appartenaient désormais à une organisation infaillible, dont le chef détenait pour eux les clés du paradis et qui justifiait toutes sortes de pillages et de meurtres.

Après 1066, l’invasion, le massacre et le pillage du Pays de Galles et de l’Écosse, ainsi que l’imposition de l’esclavage féodal et de la nouvelle « Église » ont rapidement suivi. En 1096, les mêmes barbares occidentaux ont massacré les Juifs en Rhénanie, en route pour massacrer les « Grecs » (= les Chrétiens) et les Musulmans dans leur campagne génocidaire qu’ils ont appelée « la première croisade ». Dans la seconde moitié du XIIe siècle, ces barbares, que l’on appellerait aujourd’hui des nazis, ont poursuivi leurs massacres (« croisades ») au Proche et au Moyen-Orient et ont également envahi l’Irlande entre 1169 et 1172. En 1204, ils massacrent et pillent la capitale chrétienne, la Nouvelle Rome, qu’ils appellent Constantinople.

Au début du XIIIe siècle, les barbares du nord, appelés « Chevaliers teutoniques », ont commencé à envahir, tuer, violer et piller les terres russes. (Voir, Guy Mettan, Russie-Occident, une guerre de mille ans, Genève 2015, en français). Cependant, ce n’est que le début. A la fin du XVe siècle arrive le nazi italien Colomb. En l’espace de 400 ans, ses disciples barbares et primitifs ont massacré environ 100 millions de personnes, qu’ils appelaient les « Indiens », c’est-à-dire les peuples indigènes des Caraïbes (les Espagnols, les Britanniques, les Français et les Hollandais), de l’Amérique du Sud (les Espagnols et les Portugais), de l’Amérique centrale (les Espagnols) et de l’Amérique du Nord (les Britanniques, les Français et les Espagnols). Ils ont volé les vastes territoires américains de deux continents et leurs ressources naturelles, et ont violé, pillé et réduit en esclavage dans des « réserves ».

Cependant, dans le même laps de temps, ils ont fait de même dans une grande partie de l’Afrique (le commerce des esclaves, la guerre des Boers), en Asie, en Inde (voir la « mutinerie des Indes »1, la haie de sel, la famine du Bengale) et en Australasie, en massacrant les Aborigènes, les Maoris, ainsi que les Micronésiens et les Polynésiens. Ce que les nazis ont fait lors de l’holocauste des Slaves (30 millions de morts) en Europe de l’Est, les autres Européens l’avaient déjà fait parmi les peuples indigènes dans le reste du monde, à l’exception des Amériques et de l’Australasie, des Britanniques en Inde, en Chine et en Afrique, des Portugais en Angola et au Mozambique, des Hollandais dans ce qui est aujourd’hui l’Indonésie, des Français en Afrique centrale et du Nord-Ouest et en Asie du Sud-Est, des Belges au Congo, des Allemands en Afrique du Sud-Ouest et plus tard des Italiens en Éthiopie. Tout cela au nom de la « civilisation, de la liberté et de la démocratie ». Pourquoi ne pas planter votre drapeau sur la Lune et la revendiquer ?

Cette barbarie occidentale s’appelait autrefois « le monde libre » (ce n’était pas vraiment ironique…), mais se nomme aujourd’hui « la communauté internationale » (= mafia). Il s’agit du même groupe de pays, totalisant peut-être un milliard de serfs zombifiés, dont les dirigeants se sont octroyés le droit divin de s’asseoir au sommet de la pyramide mondiale des républiques bananières et de racketter et exploiter les autres sous le prétexte du « Globalisme », c’est-à-dire de leur contrôle mondial personnel. Aujourd’hui, ils appellent leur doctrine « laïcité » ; en Russie, elle est appelée « nazisme » ; ailleurs, elle est simplement appelée « exploitation impitoyable ».

Aujourd’hui, à la suite de ce qui se passe en Ukraine, une seule question se pose : Allons-nous directement vers la fin du monde en raison de la corruption globale de cette élite de dirigeants, ou la fin sera-t-elle retardée parce que le monde est sur le point d’être nettoyé de cette élite nazie ?

source : The Saker, traduction : le Saker francophone

Voyez comment les nazis camouflent toujours leurs massacres et leurs guerres avec des noms différents :

Chrétiens anglais = les Anglo-Saxons
Les chrétiens = les Grecs
Le génocide des peuples indigènes et le vol de leurs terres = La découverte du Nouveau Monde
L’invasion franco-britannique de la Russie = La guerre de Crimée
La première guerre de libération des Indiens = la mutinerie des Indes
Le génocide des Chinois par les Britanniques = les guerres de l’opium
Le génocide des colons néerlandais = la guerre des Boers
La Grande Guerre européenne = Première Guerre Mondiale
La guerre euro-américaine = Seconde Guerre Mondiale

10 réflexions au sujet de « Que signifie le nazisme ? »

  1. bonjour,je vous suis depuis quelques années déjà, et franchement relayer un tel tissu d’âneries ça me déçoit un petit peu; l’histoire du Moyen Age n’a que peu de rapports avec la thèse étalée et passe sous silence la conquête sanglante et esclavagisante de l’Espagne et du Maghreb par des guerriers venus d’asie mineure sur le monde Chrétien.

    • J’ai longtemps hésité à faire figurer cet article sur mon blog car un certain nombre de points me dérangeaient. Je vous remercie pour vos remarques que j’approuve. C’est surtout pour ma forte dévotion à la liberté d’expression que j’ai décidé à l’insérer ici et l’opinion de l’auteur est contestable sur beaucoup de points …

  2. Bonjour s’il y a des sources d’inspiration au nazisme, la lecture du Coran, et de la prétendue vie de Mahomet, certainement écrite par le 4me Calife, issu avec ses mercenaires des actuels pays en Stan, et la lecture de la vie de Genkis Khan, m’ont fait conclure qu’Hitler n’est qu’un imitateur. Avec un petit avantage, il n’etait ni mysogine ni pédophile.
    Votre article est encore un mea culpa woke les blancs ont tous les torts et le tort tue.
    Les blancs sont des conquérants très tardifs, qui sont apparus bien après les Perses, Babylone, Mahomet et l’Asie.
    Une question les Romains étaient ils des blancs ? Certainement ils etaient des Phéniciens, donc des Libanais, ou des Berbères.

  3. Ce texte est issu d une série à prendre sans son ensemble. L auteur force le trait pour ses lecteurs russophone. Il a une définition du nazisme tres large que l on peut assimiler à l imperialisme. Il a aussi en mémoire les 27 millions de russes morts lors de la WWII.

  4. La première partie du billet explique que les Bolcheviques furent juifs avant d’être russes, que la Grande Guerre patriotique a coûté 30 millions de morts aux Russes, plus que celui de l’holocauste nazi (6 millions de juifs tués) et que ce qui se passe avec l’Ukraine peut d’analyser comme une guerre par proxy de l’Ouest contre l’Est.
    Dans la seconde partie, l’auteur explique que les Occidentaux ont l’habitude de faire des massacres pour s’approprier les richesses d’autrui et que cette pratique a des racines historiques profondes, qu’elle émane de peuples issus de l’actuelle Europe et a eu pour résultat des centaines de millions de morts à travers des guerres de colonisation un peu partout dans le monde.
    En troisième partie, l’auteur indique que ce qu’il reste de cet Occident barbare et colonisateur est encore à l’oeuvre aujourd’hui et se fait appeler « le monde libre ».
    Voilà pour le résumé. Rien ne me choque dans ce papier, c’est écrit par quelqu’un qui ne pratique pas la structure classique de la dissertation telle qu’on l’apprend à l’école en France (introduction, thèse, antithèse, synthèse, conclusion), l’argumentation est peu étayée mais on comprend où l’auteur veut en venir. C’est d’ailleurs ce que pensent les Russes des Occidentaux : des barbares qui se drapent dans des concepts fumeux de « liberté » et de « démocratie » pendant qu’ils pillent les richesses d’autrui et qu’ils massacrent des civils innocents. OK.
    J’aurais préféré que l’auteur parle des USA et de l’OTAN à la place des Occidentaux, mais bon, on a compris sa rhétorique qui ne me paraît pas si critiquable que cela. En tout cas, cela ne m’a pas fait bondir de ma chaise.
    Il y a juste qu’il faut rendre à César ce qu’il lui appartient : le nazisme est l’affaire des Nazis (même si les élites des USA les ont drôlement bien financé et continuent de financer le nazisme ukrainien), et cela n’a pas grand-chose à voir avec les peuples européens ou américains qui sont infiniment plus civilisés. Donc, ne pas faire l’amalgame entre les élites et les peuples, et éviter de trop utiliser le terme « Occident » qui est réducteur de la réalité.

    • c’est surtout que le mot nazi qui est lié à une époque et à un espace géographique très définis n’a rien a faire là-dedans.
      Je ne connais pas assez l’histoire extrême orientale pour en parler par contre je connais assez bien l’histoire du Moyen Orient et de ce qu’on appelle aujourd’hui la Russie pour en conclure que les Européens n’ont pas manié le glaive avec plus de cruauté que leurs voisins. Les Juifs,dont on sent la marque dans le papier du Saker, éternelles victimes ont du temps de leur puissance antique, bien nettoyé leur environnement et ils continuent aujourd’hui.
      Ce qui fait illusion, c’est que l’Occident sort de trois siècles de domination où il a « découvert » la planète et l’a placée en grande partie sous sa coupe avec les moyens qu’on utlise depuis des temps immémoriaux; Aujourd’hui la main passe et les vaincus d’hier, comme de tout temps, se vengent et revendiquent. Ça leur passera aussi et ils commettront autant voire plus de crime que nous. C’est comme cela que tourne l’humanité depuis son origine et je ne vois pas quel est le rapport avec le « nazisme ».

  5. Aucune assise sur la temporalité du sens des mots employés. Article stupide et maladroit.

    Le nazisme de 2022 est démonisé par les récits bricolés de l’histoire, la pratique politique nazie est une préservation identitaire contre le brassage ethnique impulsé par les fabiennistes qui noyautent le concept de pan europa de Kalergi. Kalergi était pour l’intégration économique de la russie en europe et contre l’immigration de masse africaine.

    Dans les années 30 le nazisme est une bonne chose qui fonctionne, contrairement à tout le reste en europe puisque le patronat se fait bouffer par les doctrines sociales et les peuples se font gommer avec leur histoire. Il faut le reimpulser aujourd’hui si on veut sauver les meubles.

    Le nazisme est un dogme humaniste évolutionniste, qui est contre l’humanisme social égalitaire.
    l’égalitarisme est une chimère, une manipulation, n’en déplaise aux gens manipulés dans une culture de gauche.

    Constatez le paradoxe crétin des humanistes égalitaristes puisque leur propos est de valoriser les différences… c’est tellement visible que personne ne le remarque.

    Le nazisme dans sa forme politique originelle est une bonne chose, ( scinder les actes et les mettre à part dans la catégorie  » à la guerre comme à la guerre » – ne tombez pas dans le panneau des gauchistes )

    Le sens de nazisme employé par Poutine dénonce une doctrine de génocide induite par le rejet culturel & religieux de l’église de Kiev qui a fait un schisme avec l’église de Moscou.
    L’Europe manipule cette dynamique pour atteindre économiquement la Russie.
    Ça ne va pas au-delà.

    Le nazisme de Galicie est pro occidental, la Russie classique veut maintenir sa culture. C’est une tentative de noyautage inversée, on emploie en Europe aujourd’hui le nazisme pour infiltrer et détruire la culture slave parce qu’elle s’oppose au multiculturalisme occidental. suffit de voir les réactions aux propos d’un Victor Orban pour comprendre le problème.

    Tout propos par-dessus est du bricolage historique. La presse fait un amalgame ignare avec l’histoire et mélange tout sans rien comprendre de la réalité sociale et politique de la fin du XIX°

    Les mots employés aujourd’hui ne signifient plus leur sens originel. Tout a été inversé.

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