Le « grand remplacement » au Japon ?

Dans la rue piétonne située entre la gare ferroviaire et le terminus de la plus vieille ligne de métro de Tokyo, la Marunouchi line, et le domicile de mon fils il y a deux « kebab » tenus par des Turcs. Celui qui est le plus proche de la maison de mon fils fut réaménagé il y a quelques années et j’eus la surprise de constater que la petite entreprise qui avait travaillé à ce réaménagement, en fin de semaine, comptait des ouvriers tous turcs. Il conversaient dans leur langue et les passants japonais étaient étonnés non pas parce qu’ils travaillaient un samedi car c’est très souvent le cas au Japon mais parce qu’il s’agissait de gaïjins, des étrangers qui conversaient dans une langue inconnue. Je savais qu’il y avait à Tokyo une petite communauté de Turcs.

Hier jeudi, je me suis rendu à Shinjuku faire quelques emplettes. Dans ce quartier d’habitude très cosmopolite rares étaient les passants d’origine européenne. Et pourtant dans ma petite promenade un peu nostalgique au milieu de petites rues commerçantes également réservées aux piétons tout près de l’immense gare ferroviaire qui fut un temps la plus grande du monde avec une multitude de trains et en souterrain 9 lignes de métro qui s’entrecroisent il y avait, devinez quoi ? Un kebab perdu au milieu de restaurants de toutes nationalités. Le jour précédent je m’étais rendu à Asakusabashi dans le quartier spécialisé dans les produits en cuir et quelle ne fut pas ma surprise de trouver un « kebab » perdu au milieu des « ramen » et des sushi ! J’ai finalement compris pourquoi les kebab étaient si populaires au Japon, du moins dans une grande ville comme Tokyo : un peu de viande de poulet mélangée à de la viande boeuf dans une petite galette de pain sans levain pliée en deux et c’est presque le repas d’un « salary-man » pour trois-cent yens, on va arrondir à 2 euros 50, alors qu’un « ramen » revient au minimum à 1000 yens car on paie la place assise tandis que le kebab est emporté ou dégusté sur place debout. Pour la petite histoire il y a une mosquée turque d’obédience sunnite dans le quartier de Yoyogi tout près de Shinjuku. Enfin je crois me souvenir avoir mangé un « kebab » près de la Place de la Bastille à Paris il y a longtemps. Je n’ose pas imaginer quel est le stade du « grand remplacement » dans ce quartier de Paris très plaisant il y a 30 ans … Quant à dire qu’il y aura un « grand remplacement » au Japon rien n’est moins sûr car les Japonais, comme beaucoup de peuples insulaires, sont fondamentalement opposés à une arrivée massive d’étrangers, à l’instar de l’Allemagne, ce ne sont pas des Turcs qui permettront de mettre un terme à la chute préoccupante de la natalité dans ce pays. Lien :https://en.wikipedia.org/wiki/Tokyo_Metro_Marunouchi_Line

5 réflexions au sujet de « Le « grand remplacement » au Japon ? »

  1. Bonjour au Japon le grand remplacement viendrait plutôt d’autres pays asiatiques.
    Et je doute que les Japonais apprécieraient une invasion de Chinois, de Mongols ou d’Hindous, cultures beaucoup moins sophistiquées et polissees .

    • Il y a au Japon beaucoup d’hommes qui ont trouvé femme par l’intermédiaire d’agences matrimoniales et ces femmes sont des russes. Il est vrai que Vladivostok n’est qu’à moins de 2 heures d’avion de Tokyo. Et je rapporterai un exemple dans la même veine : un ami de très longue date de mon fils a travaillé à Los Angeles chez Disney Studios et est revenu à Tokyo créer son entreprise d’animation avec une jeune femme russe sous le bras. L’extraordinaire des russes à apprendre une langue étrangère a fait que cette femme parle aujourd’hui le japonais. Un ancien collègue de mon fils, français, a épousé une coréenne et comme dans le cas de mon fils ses enfants opteront probablement à l’âge de 22 ans pour la nationalité japonaise.

      • Le russe, je le baragouine. Une partie des mots de son vocabulaire quotidien a une racine commune avec un mot de langue d’origine latine dont le sens est proche. Je ne saurais dire qui a influencé qui.
        L’autre partie est sans doute d’origine asiatique.
        La grammaire est basée sur les déclinaisons, ce qui permet l’elimination des articles et un ordre des mots dans une phrase assez souple.
        La conjugaison des verbes, qui ne possede que 2 groupes, est plutôt simple. Toutefois il y a une subtilité, le passé simple, dont l’usage est proche de celui en espagnol. Celui-ci est exprimé par l’utilisation d’un verbe dérive du verbe originel, par ajout d’un suffixe ou préfixe, ou par changement de groupe.
        Ayant comple

      • Je continue, mon téléphone a fait une fantaisie.
        Ayant completement oublié l’hindi, je ne peux dire si ces particularites de la langue russe permettent d’apprendre rapidement une langue asiatique. Mais elles facilitent l’apprentissage des langues latines.

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