Les taux des titres de dette à 10 ans français augmentent, qu’en penser ?

Que mes lecteurs soient indulgents car je ne suis ni économiste ni analyste financier. Il m’arrive donc d’écrire des absurdités. Je voudrais rappeler néanmoins qu’au cours des années 1970-1980 l’inflation atteignait parfois 13 % par an, les salaires étaient indexés sur ce taux d’inflation et les taux d’intérêt des emprunts immobiliers suivaient cette même inflation. J’ai connu cette situation au début des années 1980. La situation est toute autre aujourd’hui puisque ni les salaires ni les retraites ne suivront l’inflation, peut-être à deux chiffres, qui se profile.

Avec l’augmentation du taux des obligations d’Etat à dix ans, chaque point coûte à l’Etat 36 milliards d’euros pas an. C’est Monsieur Olivier Piacentini qui l’affirme au cours d’une entrevue sur la chaine de télévision NTD. Puisque le Ministre des finances français ne sait pas calculer, voici donc les chiffres disponibles sur le site tradingeconomics.com qui clarifieront les neurones déficientes de ce ministre et éclaireront les Français. En août 2020 le taux des obligations à dix ans était de moins 0,16 % et à ce jour 31 mai 2022 il est de plus 1,56 %. Après un bref passage en territoire positif l’intérêt du bon du trésor à dix ans et un retour en territoire négatif, ce taux n’a plus cessé d’augmenter depuis décembre 2021. Cent points de base représentant 36 milliards de coût supplémentaire pour l’Etat on se trouve donc maintenant avec un différentiel de 172 points de base. Le surcoût pour l’Etat est donc de 62 milliards par an. Les taux à dix ans sont orientés vers la hausse dans tous les pays occidentaux y compris la Suisse.

Serait-ce la fin des taux négatifs ? Cette aberration économique consistant à proposer des titres de dette à des souscripteurs qui doivent payer chaque année pour espérer retrouver leur capital de départ 10 ans plus tard est une illusion car en réalité, en Europe et aux Etats-Unis, les banques centrales rachètent ces titres de dette sur le second marché. C’est une manière détournée d’emprunter de l’argent à la banque centrale qui se moque dès lors de ces intérêts négatifs dans la mesure où son bilan est devenu monstrueux. L’inflation a perturbé ce cycle de dettes à des taux négatifs tout simplement parce que les investisseurs sont maintenant certains de ne plus retrouver leur capital initial. Donc la dette souveraine des Etats va « s’évaporer » en raison de cette inflation. Sur le papier ces Etats seront les grands bénéficiaires mais cette inflation constitue dans la vraie vie un impôt qui sera d’autant plus douloureux qu’il concernera des personnes physiques à faible revenu.

Fort heureusement la France dispose d’un institut qui calcule un taux d’inflation « optimisé ». Malheureusement cet institut calcule aussi mal que son ministre de tutelle qui est le Ministre des finances. Les boniments ministériels, un jour prochain, ne seront plus du tout convaincants et alors le peuple manifestera son mécontentement. Et comme pour aggraver la situation les déficits iront en s’amplifiant et un jour prochain la France se retrouvera sous la tutelle du Fonds Monétaire International puisque les taux offerts aux investisseurs resteront négatifs en regard de l’inflation. L’Afrique du Sud et le Brésil par exemple offrent des taux d’environ 8 % proches de l’inflation qui sévit dans ces pays. Tout est fait en France pour que la situation s’aggrave. Il est vrai que l’image de mon pays natal, vue de l’étranger, se dégrade jour après jour. Demandez aux supporters anglais et espagnols qui ont fait le déplacement pour assister au match de finale à Saint-Denis, demandez-leur ce qu’ils pensent du nouveau gouvernement français, un ramassis d’incompétents, certains d’entre eux ayant des mœurs pas très nettes, alors vous aurez en retour une image réaliste de la France : un pays en pleine déroute morale, financière et sociétale. 

8 réflexions au sujet de « Les taux des titres de dette à 10 ans français augmentent, qu’en penser ? »

  1. Je ne parierai pas sur une évaporation de la dette souveraine des Etats dispendieux. La consommation des ménages va bientôt s’effondrer (puisqu’il est peu probable que les salaires arrivent à suivre l’inflation).
    Partant de là 2 solutions, soit l’état essaie de soutenir la consommation en subventionnant les consommateurs à crédit, donc en ajoutant de la dette, soit il ne fait rien et les recettes fiscales s’effondreront aussi et il sera difficile, voire impossible d’équilibrer un budget.

  2. Belle leçon à retenir… car elle se vérifie déjà !!!

    Le fondateur de Dubaï, le cheikh RASHID, a été interrogé sur l’avenir de son pays et a répondu :

    « Mon grand-père a fait du chameau, mon père a fait du chameau, je roule en Mercedes, mon fils roule en Land Rover, et mon petit-fils va rouler en Land Rover…

    Mais mon arrière-petit-fils va encore devoir faire du chameau. »
    Pourquoi cela, lui a-t-on demandé ?

    Et sa réponse fut :

    « Les temps difficiles créent des hommes forts, les hommes forts créent des temps faciles.

    Les temps faciles créent des hommes faibles, les hommes faibles créent des temps difficiles.

    Beaucoup ne le comprendront pas, mais vous devez élever des guerriers, pas des parasites. »

    Et ajoutez à cela la réalité historique que tous les grands empires se sont tous levés et ont péri en 240 ans !

    Les Perses, les Troyens, les Égyptiens, les Grecs, les Romains et, plus tard, les Britanniques…

    Ils n’ont pas été conquis par des ennemis extérieurs, ils ont pourri de l’intérieur.

    L’Europe a maintenant passé ce cap des 240 ans, et la pourriture commence à être visible et s’accélère.

    Nous avons dépassé les années Mercedes et Land Rover …

    « Les chameaux sont de nouveau à l’horizon. »

  3. Si je comprends un peu la dégradation qu’explique Ch. Gave, alors nous n’aurons plus rien mais serons-nous heureux de ne plus rien avoir. A voir … tant et si bien que le passage obligé se fera par le forceps d’un compte virtuel, d’une monnaie fictive, qu’une autorité distribuera à la manière des besoins qu’elle aura elle-même estimée : des bons points pour les « bons » élèves.
    L’expérience de Milgram démontre que la population sera malléable et obéissante aux blouses blanches comme dans l’affaire Covid.

    • C’est précisément le projet de Klaus Schwab avec cette idée issue de l’Allemagne nazie : un revenu minimum pour tous et un peu plus pour les dignitaires du parti et les cadres de l’armée et de la police politique. L’idéologie de Schwab est issue de celle de l’Allemagne hitlérienne. Je ne comprends pas que des hommes politiques adoubés par ce triste sire ne comprennent pas la finalité du WEF. Il est vrai qu’ils soutiennent les nazis ukrainiens, ceci explique peut-être cela …

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