On a ressassé les fiascos à répétition qu’a rencontré le gouvernement français au début de l’épidémie de coronavirus. On continue dans les médias à dénoncer le peu de confiance réservée aux négociateurs gouvernementaux français lorsqu’il s’agit de marchés avec des partenaires hors de France voire hors de l’Union européenne, etc …
Je pourrais écrire des pages d’exemples illustrant la plongée économique irréversible de la France. Mais quelle est la vraie raison de cette faillite ? C’est très simple et il existe au moins trois raisons expliquant cette faillite, selon mon analyse un peu rapide. Lorsqu’il s’agit d’un marché national avec un pays extérieur le gouvernement français a pour tradition de payer ses fournisseurs avec un délai dit de « 60 jours fin de mois », comprenez à 90 jours, naturellement sans intérêts. C’est ainsi que la France n’a pu s’approvisionner en masques considérés comme volés sur le tarmak d’un aéroport chinois par un autre pays : tout simplement parce que le fournisseur préférait être payé tout de suite en cash, c’est facile à comprendre. Et si la France éprouve des difficultés à s’approvisionner en vaccins la raison est identique. Maintenant en ce qui concerne les marchés intérieurs, c’est pire ! Une entreprise moyenne ayant été sélectionnée pour un contrat avec une municipalité ou un département verra ses travaux rémunérés parfois 6 mois plus tard, si tout se passe bien. En ce qui concerne les « vacations », c’est-à-dire des missions ponctuelles rémunérées par l’Etat la situation est tout simplement surréaliste. Je prends un exemple vécu personnellement. Lorsque je préparais ma thèse de doctorat on m’a proposé de donner des cours – 8 heures de cours dans l’année – à des étudiants en dernière année de maîtrise. Je n’ai assuré cette vacation qu’une seule année parce que j’ai reçu une maigre rémunération 18 mois plus tard !
La France est gouvernée par des technocrates et des affairistes qui n’ont jamais dirigé une entreprise, vivent des largesses que l’administration leur octroie avec l’argent des contribuables et sont incapables de prendre une décision raisonnée, ceci à tous les niveaux. J’entend dire que la France dispose encore d’un bon crédit auprès des marchés financiers internationaux, mais jusqu’à quand ? Si on prend en considération le fait que la France a accumulé entre mars 2020 et aujourd’hui à la mi-avril 2021 un déficit de 425 milliards d’euros avec un déficit du commerce extérieur qui explose je n’arrive pas à comprendre par quel artifice mon pays natal peut encore espérer emprunter sur les marchés pour simplement financer son fonctionnement au jour le jour. Ça semble relever du mystère. Le taux d’intérêt des titres de dette française à 10 ans a amorcé une spectaculaire remontée puisque entre le 11 décembre 2020 et le 15 avril 2021 ce taux est passé de moins 0,381 à moins 0,023 % ce 15 avril 2021, soit une augmentation d’un facteur 16, ce qui ne signifie rien mais ne présage rien de bon non plus ! Il est donc impossible de faire une quelconque prévision sur l’avenir de la maison France.
Si on ajoute à ce tableau désastreux le fait que 450000 petites entreprises se sont déclarées en faillite, dossiers accumulés auprès des tribunaux de commerce et non encore traités, on ne peut qu’en conclure que la France est en état de mort économique. Il n’est donc pas surprenant que l’industrie française soit également moribonde. Les dirigeants politiques se pavanent en clamant que l’industrie française du luxe est « luxuriante », donc que tout va bien Madame la Marquise, mais c’est de la poudre aux yeux pour aveugler des Français qui ne peuvent plus se nourrir à leur faim. Il suffit de constater que dans la seule ville de Paris les principaux bailleurs de logements à loyer réglementé ont constaté en un an un retard de paiement de 54 milliards d’euros de loyers. Et pendant ce temps les affairistes au pouvoir concoctent un démantèlement d’EDF … À pleurer
défaitiste va…
déjà, on a une académie du vélo
on a des sous marins nucléaires, un porte avion, et le char Leclerc
si avec tout ça , on ne peut pas faire un casse chez nos « amis » teutons…
défétiste…
décidément
défAItiste, …… on va y arriver !
Macron qui a été financé par les USA a reçu un mandat clair : casser la France et permettre aux plus riches de s’enrichir. L’objectif n’est pas encore atteint mais c’est en bonne voie. ☢️
Les paiements à x jours fin de mois avec l’administration me rappellent une discussion que j’ai eue avec le DG de la société Vyg**, une PME du nord de Paris qui fabrique et commercialise des dispositifs médicaux (gants, cathéters, sondes, poches, aiguilles, etc…). J’ai été surpris d’apprendre que l’APHP (Assistance Publique des Hôpitaux de Paris, effectifs 100,000 personnes, dirigée par un pied nickelé évidemment énarque du nom de Martin Hirsch) demandait des paiements à 11 mois minimum. Waoouuhhh !
J’ai fait remarquer que cela violait deux lois :
– la loi qui fait que les conditions générales de ventes prévalent obligatoirement et sans discussion sur les conditions générales d’achat
– la loi sur les délais de règlement des administrations qui est de 30 jours fin de mois grand maximum.
Le DG en question m’a répondu qu’il le savait fort bien, mais comme il avait un gros cash flow, cela l’arrangeait de prendre ces gros contrats que peu de sociétés peuvent prendre par manque de trésorerie. D’autre part, il m’a fait remarquer que le DG de l’APHP se moquait complètement des lois, et que la puissance financière de son établissement lui permettait de négocier tout ce qu’il voulait.
En clair, David ne doit pas chatouiller Goliath, sinon grosse baffe et exclusion du marché pour l »éternité. Ces pratiques mafieuses ne sont pas des choses qu’on apprend dans les écoles de commerce, mais qu’il est bon de connaître.
Les charognards ont pris le pouvoir dans une indifférence quasi générale, il faut bien le dire
Le poids démesuré du secteur public ainsi que la réglementation délirante et instable pèsent sur la rentabilité du secteur privé qui lui doit se battre pour être compétitif avec les productions des autres pays.
Je ne compte plus les projets (informatique) sur lesquels je travaillais et qui sont partis à Singapour, en Inde, en Pologne, en république Tchèque parce que là-bas c’est moins cher…
On pourrait aussi ajouter le poids de tous les bac -10 qu’on laisse entrer en lieu et place des bac +10 qui eux filent à l’étranger pour être correctement rémunérés ou simplement travailler.
Pour les taux de la dette française, la réponse tient en 3 lettres BCE.
Elle rachète de la dette a tour de bras, sans quoi les châteaux de carte européen et français se seraient effondrés depuis bien longtemps.
Votre commentaire est plein de bon sens.
J’ajouterais qu’on laisse entrer en moyenne au moins 500,000 sans papiers sans qualification (niveau bac à sable donc) par an dans l’hexagone, ce qui fait un total de 10 millions de personnes depuis qu’on est dans l’Union Européenne qui impose le non-contrôle des frontières et l’accueil obligatoire des sans-papiers avec très peu de reconduite dans le pays d’origine (Cf pacte de Marrakech, etc…). On a environ 12 millions de chômeurs selon mes calculs à partir des chiffres de la DARES et de l’INSEE (Pôle-Emploi indiquait environ 6 millions avec toutes les catégories et avec l’Outremer avant la crise sanitaire). Je vous laisse faire la relation entre ces deux phénomènes socio-économiques dont l’ampleur est curieusement identique (plus de 10 millions d’immigrés accueillis sur 20 ans et 12 millions de chômeurs actuellement)…même si corrélation n’est pas causalité, nous sommes bien d’accord.
petite erreur, les loyers impayes aux hlm de la ville de paris, c est 54 millions et pas milliards
Je ne veux pas me substituer à Monsieur Jacques Henry, mais il convient de distinguer les loyers des habitations à loyer modéré (50 Millions € d’impayés sur un an selon les HLM de Paris, alias Paris Habitat), les habitations sous contrat de droit privé (qui posent problème, car avec le confinement et le télétravail, les locataires ont migré en province laissant une palanquée d’appartements vides sur Paris intra muros), les habitations louées comme bureaux qui sont légion dans la capitale et enfin les locaux à loyers commerciaux qui ont subi le plus d’impayés du fait de la fermeture de tous les cafés et restaurants. Je n’ai malheureusement pas les chiffres détaillés sous la main.
J’ai en effet fait une erreur d’un facteur 1000. Je ne suis en aucun cas un spécialiste des loyers à Paris et en banlieue. Je suppose qu’à Paris la situation est identique à celle de Tenerife : les villes exclusivement touristiques sont des villes mortes. À Santa Cruz, deux pas-de-porte sur trois sont à louer. Il y a des magasins qui se sont reconverti dans la vente de toutes sortes d’équipements d’occasion à des prix défiant le bon sens. C’est bien un signe que la population souffre …