J’ai travaillé de nombreuses années sur les mitochondries pour l’obtention de mon diplôme de Doctorat d’Etat, un diplôme qui n’existe plus aujourd’hui. Mes lecteurs connaissent bien les mitochondries, ces petites structures intra-cellulaires qui produisent l’énergie nécessaire à la cellule. Quand on purifie des mitochondries on obtient au final dans le fond d’un tube de centrifugeuse un amas de matière de couleur brune, une couleur proche de celle d’un morceau de ferraille rouillée. C’est simple à comprendre car les mitochondries renferment dans leur structure une multitude de molécules appelées cytochromes qui contiennent toutes un atome de fer, d’où cette couleur brune. Dans l’organisme il existe une classe de mitochondries dont la fonction consiste à assurer à l’organisme une température constante de 37 degrés. Leur seule fonction est donc de produire de la chaleur et quoi de plus efficace pour produire de la chaleur ? Les acides gras ! C’est en quelque sorte le pétrole de l’organisme qui est littéralement brûlé par ces mitochondries particulières localisées dans les tissus adipeux dits « bruns » en raison de l’abondance relative de ces dernières conférant à ces tissus leur couleur brune.
Certaines activités enzymatiques mitochondriales fonctionnent très bien jusqu’à des températures proches de 49,3 degrés ! Je n’invente rien. Ce que l’on constate aujourd’hui dans le monde politique français viendrait-il de cette propriété particulière des mitochondries ? On peut presque répondre par l’affirmative car ces politiciens s’échauffent leurs neurones d’une façon inconsidérée et par voie de conséquence échauffent aussi l’opinion publique jusqu’à 49,3 degrés et à une telle température tous les repères traditionnels de la démocratie sont dissipés, je parle naturellement de la démocratie cellulaire pourtant très bien organisée dans une situation normale. Mais à de telles températures qui n’ont strictement rien à voir avec le changement climatique, entendons-nous bien, tout peut rapidement se désorganiser et provoquer la mort de l’édifice cellulaire. Avec de vilains virus qui peuvent encore plus perturber le système alors l’effondrement est vraiment à craindre.