Le projet hégémonique des Nations-Unies, donc des USA

En mai 2000, Kofi Annan, secrétaire général des Nations-Unies déclarait : « Depuis la mise en place de l’ONU, plus de 500 conventions multilatérales ont été conclues et prises dans leur ensemble celles-ci forment une assise légale pour l’établissement d’un monde meilleur ». Il existe une multitude de « filiales » de l’ONU qui ont toutes pour but d’émettre des recommandations de bonne gouvernance comme par exemple le Bureau International du travail, l’OMS (organisation mondiale de la santé), la FAO (food and agriculture organization), ou encore l’IPCC en ce qui concerne le climat. Cette « filiale » particulière de l’ONU est par définition un organisme politique puisqu’il regroupe des représentants des gouvernements de tous les membres de l’ONU. Et pour une bonne acceptation de ses décisions cet organisme, tel un travesti, a revêtu les apparences – uniquement les apparences – de la science.

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Les officiels de l’ONU ont donc délibérément décidé, dans le cas du climat, d’utiliser la science, une aubaine créée de toutes pièces, pour faire progresser leur agenda qui est, soyons clairvoyants, tout sauf défenseur de la liberté. Le monde moderne a besoin d’énergie pour fonctionner, beaucoup d’énergie. Toute action tentant de réduire, restreindre ou limiter notre consommation d’énergie réduit, limite et restreint d’autant nos choix quotidiens qui sont où et comment vivre, travailler, étudier, voyager. En tant que personne résidant dans un pays libre au XXIe siècle, je ne suis pas prêt à accepter que les Nations-Unies me dictent comment vivre, me loger, me nourrir et travailler. Les Nations-Unies n’ont aucune autorité sur ma propre personne.

Il faudra travailler durement pour changer cette attitude des Nations-Unies. Par exemple au mois de décembre dernier les Accords de Marrakech sur les migrations globales ont été clairement mis en place pour reconnaître que les migrants avaient plus d’importance que les libertés fondamentales des personnes citoyennes de leur pays. Voilà ce que désire l’ONU dans le monde selon elle. Et l’ONU a tout fait pour que les médias politiquement corrects couvrent l’évènement dans un sens favorable au risque de perdre leur liberté d’expression. Et c’est ainsi que ces médias occultent par tous les moyens le combat entre les individus qui croient encore à la démocratie et ceux qui approuvent et encouragent la gouvernance mondiale. La gouvernance mondiale se met en place progressivement à la faveur d’un réseau de plus en plus dense de recommandations onusiennes qui empiètent sur nos libertés.

Ces conventions multilatérales dont parlait Kofi Annan ont pour seul but d’imposer des normes onusiennes dans tous les pays au mépris des décisions et des jugements des citoyens et de leurs représentants démocratiquement élus.

https://youtu.be/j459Rlp6k3Q

Nos traditions, nos lois et nos constitutions seront tout simplement mises au panier et accords après accords le « cadre juridique global » que mentionnait Annan sera mis en place et amenuisera lentement nos libertés. Annan était convaincu que « le monde meilleur » auquel il faisait allusion serait bénéfique à l’humanité. Il le serait effectivement si nous tous préférons être traités comme des enfants plutôt que des adultes en charge de notre propre destinée, en d’autres termes si nous acceptons que les officiels de l’ONU sont moralement et intellectuellement nos supérieurs. C’est sous l’impulsion de l’ONU que les juridictions transnationales ont établi des décisions légales qui rendent progressivement les juridictions nationales inopérantes. C’est pour cette raison que l’ONU fait pression sur les juges et dans le contexte de l’affaire du climat c’est exactement ce qui se passe. Si nous prenons conscience du danger que représente la gouvernance mondiale il faudra alors retirer notre pays de la plupart des accords et directives que l’ONU a mis en place depuis sa création. L’ONU n’est plus un organisme de maintien de la paix mais un organisme totalitaire.

Source : adapté d’un billet de Donna Laframboise

Commentaire. Les institutions de Bruxelles qui pilotent l’évolution de l’Union Européenne ont adopté l’agenda de l’ONU à l’échelle de l’Europe et c’est petit à petit, sans possibilité de retour en arrière, que la Commission européenne, constituée de personnalités non élues comme les représentants des pays aux Nations-Unies et encore moins les membres du Conseil de sécurité, institue un état supra-national en Europe. Comme personne ne l’ignore l’Union européenne est le vassal des USA au niveau de la défense avec l’OTAN, au niveau de la monnaie avec le dollar qui constitue encore 60 % des échanges commerciaux entre la zone euro et les pays hors zone euro, cette devise restant d’ailleurs au troisième rang mondial après le dollar et le yuan alors que l’Union européenne, prise dans son ensemble, est la première puissance économique dans le monde. On ne peut que constater que les USA ont délibérément freiné l’ascension de l’euro sur le plan des échanges commerciaux mondiaux, bien entendu dans son propre intérêt renforcé par l’extra-territorialité de ses lois.

L’Europe constitue pour l’ONU une sorte de laboratoire, le modèle à l’échelle européenne du processus de main-mise d’une administration supra-nationale – ce qu’est de facto la Commission de Bruxelles – pour poursuivre la gouvernance mondiale téléguidée par Washington tout en soutenant les dissensions entre les Etats européens afin d’éviter une montée en puissance économique et monétaire de l’Union pour préserver, cela va de soi, la suprématie du dollar. Ce n’est pas un hasard si le FMI, la Banque Mondiale et l’ONU se trouvent sur le territoire américain et sont sous le contrôle de Washington, quoiqu’on en dise béatement. Ce n’est pas un hasard non plus si les USA contrôlent le système GPS, internet et le système Swift de paiement international, et enfin ce n’est pas un hasard si les USA ont les moyens techniques largement utilisés pour espionner n’importe qui, n’importe où dans le monde car le contrôle du WEB est entre les mains de la NSA avec la complaisance assumée de Google, Facebook et des autres firmes américaines impliquées dans les technologies de l’information. Toutes les parlottes des politiciens européens me paraissent n’être que du théâtre de mauvaise qualité. Au sein de l’Union européenne il est regrettable de constater que la France, avec son Président adoubé par le Club de Bilderberg, le World Economic Forum (Davos) et les grandes banques supranationales dont la banque Rothschild est à l’avant-garde de cette mise en place d’un état totalitaire à l’échelle nationale qui préfigure ce nouvel ordre mondiale car on ne peut que constater que le « pays des droits de l’homme » a renié depuis bien longtemps ses principes de gouvernance au profit du pouvoir financier. Il reste sur le plan mondial que la Chine, d’ailleurs de concert avec la Russie et quelques autres entités nationales, restera un pays opposé à ce projet même s’il doit leur en coûter une guerre contre les USA.

4 réflexions au sujet de « Le projet hégémonique des Nations-Unies, donc des USA »

  1. A propos des « non élu;e.s », encore faudrait il que les citoyen;ne.s des pays démocratiques se déplacent bien plus aux urnes lors des diverses élections (même les municipales ne mobilisent pas suffisamment les populations, AMHA).
    Le GPS « contrôlé » par les USA ? Ben oui, c’est une technologie 100% US, utilisant des satellites US…
    Enfin, si des pays, très « démocratiques », que sont la Russie (quand même un peu), et la Chine (euh….) prennent leurs distances avec l’ONU, quoi de surprenant, rapport de force, désir (?) de dominer le monde (?), bref de la « simple » géopolitique !

  2. Les Nations-Unies, à l’instar des centres de décision de l’UE, sont dirigées par des bureaucrates peu soucieux de légitimité démocratique. Comme l’a démontré Jean-Marc Jancovici, toute action de réduction du volume d’énergie consommée (ou toute action visant à en augmenter le prix) a un impact direct sur le PIB et sur le taux de chômage. L’agenda de la décroissance chère aux écologistes et donc aux idéologues du GIEC engendre donc plus de pauvreté et moins de libertés individuelles (on n’est pas dans un problème de libéralisme mais dans une lutte de classes, le gâteau devant se rétrécir, les élites dirigeantes ne souhaitent pas laisser aux classes sociales les plus pauvres les moyens de se révolter). La prochaine cible de ces organismes supra-nationaux est logiquement la suppression des souverainetés nationales dont on voit les prémisses avec le traité scélérat d’Aix-La-Chapelle. Ce conflit entre souverainistes et anti-souverainistes se matérialise dans la guerre de tranchée qui occupe les USA entre d’un côté l’état profond et de l’autre son président démocratiquement élu. Cet « état profond » américain n’a tellement cure des processus démocratiques qu’il se permet ouvertement de provoquer des conflits sanglants au nom de la démocratie et des droits de l’Homme (Irak , Libye, Syrie, le Vénézuela étant la prochaine de ses cibles à court terme) et d’extra-territorialiser son droit pour racketter des sociétés et des états. Curieusement, bien que n’ayant jamais été amateur de ce type d’approche, je suis obligé de constater que l’analyse marxiste est pertinente pour comprendre la géopolitique mondiale, mais si ce n’est pas la seule grille d’analyse pouvant en rendre compte. Le marxisme suppose que les capitalistes se débrouillent pour régir le monde de façon internationale et achètent les pouvoirs locaux pour mieux avoir les coudées franches, il faut lui adjoindre maintenant le fait que les organisations bureaucratiques supranationales ne sont plus motivées par le seul appât du gain mais par celui du pouvoir absolu via « l’ingéniérie sociale de masse ». Bienvenue chez Orwell.

  3. Les États-Uni-d’Amérique est un empire que l’on peut facilement considérer comme étant celui ayant eu la domination la plus étendue.
    L’usage que je fais du passé provient de ce que je considère cet empire comme ayant largement dépassé le stade du déclin en étant dès à présent dans un processus d’effondrement effectif.
    Disons, si je faisais une comparaison d’avec l’achèvement de l’Empire Romain d’Occident, je situerais notre présent entre Flavius Aetius repoussant Attila aux champs Catalauniques en 451 A.J.C. et Odoacre le wisigoth déposant Romulus Augustule en 475 A.J.C., ceci à quelque chose près.
    De fait et comme vous l’exposez à juste titre, cher Jacqueshenry, l’état profond de l’empire a phagocyté et quasiment détruit les instances internationales régulatrices qu’avait mis en place les gouvernements étasuniens dans les années 50.
    De même, l’économie mondiale, largement déstabilisée par un dollar en voie d’implosion, ne pourra pas résister à la double disparition, impériale et monétaire, qui désormais se profile.
    Mr. Trump est, à mon sens, le dernier réformateur de l’empire et probablement son ultime président, à bien y regarder il y en a eu d’autres et Roosevelt est le plus connu de ceux-là.
    C’est pourquoi je pense que sa politique consiste à replier son pays vers ses bases d’avant 1945, soient, comme j’ai pu l’écrire précédemment, les deux Amériques nord et sud, d’où les événements vénézuéliens et brésiliens, et le retrait progressif de ses troupes du proche et moyen Orient, il est même fortement probable, suivant cette logique, que nombre de bases internationales U.S. soient devenues des coquilles vides ou presque.
    En poursuivant cette même logique, il devient cohérent que Mr. Trump veuille réindustrialiser son pays, mais il me parais que cela ne puisse s’effectuer suffisamment rapidement affin que les U.S.A. puissent se rebâtir après le tsunami monétaire qui ne peut que déferler dans un proche futur et qui mettra la globalisation heureuse à genou.
    Il est probable que ce pays lui-même disparaisse corps et biens et se fragmente, ce qui déstabilisera grandement les équilibres mondiaux actuels (la simple disparition de l ’empire y suffira), d’une certaine façon les U.S.A. sont devenus bien malgré eux une sorte de stabilisateur international en raison même de son agressivité et de ses tentatives de regagner une partie de sa domination.
    Je pense également que l’impérium outre-atlantique se retire de l’Europe, ce qui a trois effets, la domination allemande sur l’Union-Européenne et le coup d’état en Ukraine suivit de la guerre civile et de la peur fantasmatique de certains des voisins de la Russie d’être envahis.
    Le traité d’Aix-La-Chapelle fut une grossière erreur de jugement des chancelleries germaniques et françaises, ce rapprochement franco-allemand mène à un casus belli de nombre de pays et non des moindres, ad minima les U.S.A., la G.B. et la Russie, mais aussi tous les autres pays de l’U.E..
    En fait cette décision signe la disparition de l’Union-Européenne, à votre avis d’où provient le resurgissement de l’affaire Bennala sinon de la N.S.A.?

    • J’ai des doutes au sujet de votre hypothèse. Je ne pense pas que Mediapart soit piloté par la CIA. Mais vous pouvez toujours poser la question à Edwy Plenel … Je pense que cette histoire relève plutôt d’une tentative de déstabilisation du pouvoir français et ce serait une bonne chose car la corruption a atteint des sommets insupportables pour une démocratie, si tant est que la France est toujours une démocratie …

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