Histoires de poils : le mouvement Januhairy …

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Je me souviens d’un spectacle inhabituel à White Sand Beach (Kho Chang, Thaïlande). Une Allemande allait se baigner sans aucune gêne avec une touffe de poils débordant de son slip de bain et les aisselles envahies par une toison non moins excessive. Elle attirait le regard et son époux avait nullement l’air d’être préoccupé. Il est vrai qu’il s’agissait d’un couple d’Allemands qui venaient régulièrement passer une quinzaine au même endroit, dans le même bungalow tout proche de celui où je me trouvais et respectaient les mêmes habitudes depuis de nombreuses années. Je m’étais presque lié d’amitié avec eux car ils s’exprimaient tous les deux dans un anglais parfait. Quand nous buvions le soir un whisky sur la terrasse de leur bungalow, nous étions en maillot de bain, il m’était vraiment difficile de ne pas porter mon regard sur l’entre-cuisses particulièrement velue de cette femme par ailleurs charmante et son époux ne manifestait aucun malaise, ayant parfaitement constaté que j’arrivais difficilement à détourner mon regard de l’exubérance pileuse de son épouse y compris au niveau de ses aisselles. Je n’invente rien, tout est rigoureusement exact.

Quelques années auparavant je me trouvais à Douala et les amis à qui j’étais venu rendre visite avaient pris soin de me trouver une compagnie pour agrémenter mon séjour dans leur pays. Ils faisaient partie de l’aristocratie locale et la personne qui devait en quelque sorte être mon ange gardien arriva de Yaounde en autobus et vint frapper à la porte de la chambre de l’hôtel où je me trouvais, un matin vers 11h, dans le quartier des banques, des consulats et des commerces près du port de Douala.

Aussitôt arrivée elle se dévêtit complètement et il me fallut une fraction de seconde pour constater sa pilosité particulièrement exubérante telle la forêt équatoriale qui se trouve à l’orée de Douala. Elle alla se doucher puis, toujours nue, elle entreprit de se recouvrir le corps avec une crème très odorante qu’elle avait probablement préparé elle-même et elle me proposa de me faire subir le même traitement. Je disparus alors pour prendre aussi une douche et comme il fait très chaud à Douala, tout nu, je me pliais à cet exercice inattendu, du moins je ne m’y attendais pas. Il arriva ce qui devait arriver et elle me dit au moment critique qu’il fallait absolument qu’elle écarte son épaisse toison pubienne pour que je puisse la satisfaire. C’est absolument vrai, je n’invente toujours rien.

Dans la même veine j’ai découvert via The Telegraph au début du mois qu’une anglaise faisait la promotion – au moins pour le mois de janvier – du poil partout sur le corps. Il s’agit du mouvement Janissaire (traduisez par janvier poilu) imaginé par Laura Jackson, une étudiante anglaise. On est presque à la fin du mois de janvier et ce mouvement a fait le tour du monde. Enfin un retour vers la nature avec un avantage non négligeable, une baisse des ventes de « cire » à épiler, qui n’est pas de la cire mais du sucre. Au fait, certains de ces 4,5 millions de follicules pileux répandus sur tout le corps n’ont-ils pas une utilité fonctionnelle ?

Illustration : The Telegraph

16 réflexions au sujet de « Histoires de poils : le mouvement Januhairy … »

  1. Je crois savoir -mais cela demande une confirmation scientifique- que le fait de se raser les aisselles pour les femmes, et d’utiliser des déodorants de synthèse accélère la migration de composants susceptibles de déclencher ou de favoriser l’apparition de certains cancers du sein.
    Je crois aussi me rappeler que les dermatologues sont médicalement contre l’épilation pubienne très en vogue chez les femmes (et certains hommes) depuis quelques décennies, pour cause de micro-coupures qui servent de porte d’entrée aux micro-organismes pathogènes.
    Hormis la production de phéromones sexuelles, la toison pubienne sert de protection chez les femmes, et l’enlever de façon régulière engendre plus de désagréments que de bénéfices sur le plan sanitaire, contrairement à la croyance populaire qui veut que le poil soit synonyme de saleté.
    Il est vrai que dans un bloc opératoire, le nettoyage et le rasage parfait de la future plaie avec une couverture antiseptique réalisée à la bétadine par exemple est la règle, mais on est ici dans le domaine de la chirurgie et pas de l’esthétique.
    Curieusement, je suis d’une génération où la toison pubienne est porteur d’une charge érotique, alors que les générations plus jeunes y voient une raison de vomir de dégoût. C’est la stricte réalité. C’est curieux de constater comment les comportements peuvent changer en si peu de temps.
    Mr Gillette et Mme Johnson & Johnson seront évidemment en faveur de l’éradication totale de toute forme de pilosité, sauf pour les cheveux et les sourcils…chacun voyant midi à sa porte plus ou moins velue… LOL

    • « des déodorants de synthèse accélère la migration de composants susceptibles de déclencher ou de favoriser l’apparition de certains cancers du sein. »

      lol

      « la production de phéromones sexuelles = la toison pubienne »

      relol

      « alors que les générations plus jeunes y voient une raison de vomir de dégoût. C’est la stricte réalité »

      rerelol

      « C’est curieux de constater comment les comportements peuvent changer en si peu de temps. »

      Épatant toutes ces photos de femmes en noir et blanc, sans pilosité aucune, ces statues de plusieurs siècles, ces peintures également, montrant le glabre forcé de leurs anatomies, des avant-gardistes, sans doute, n’est ce pas…

      Regrettable cette période bénie ou nous étions entièrement recouvert de poils, non ?

      La vérité est qu’il ne s’agit point d’une mode, mais d’habitudes aussi vieille que la pipe ou le sexe, le seul point effectivement problématique étant les micro coupures. Pour le reste, les gens préférant ces pratiques ne concerne qu’elles seules.

      • @albundy17 :
        1 – La question de la relation entre rasage des aisselles, déodorants et cancer du sein se pose mais elle n’est pas encore tranchée sur le plan scientifique, d’où mes réserves d’usage (http://www.doctissimo.fr/html/dossiers/cancer_sein/sa_7464_cancer_sein_deodorants.htm)
        2 – La toison pubienne et celle des aisselles a comme fonction entre autres la dissémination de phéromones sexuelles chez l’être humain (j’ai travaillé dans mon jeune temps sur l’identification par GC-MS et la synthèse au laboratoire de phéromones sexuelles)
        3 – Regardez le micro-trottoir ci-dessous, vous constaterez (ça a dû être tourné en Belgique je pense) que les jeunes sont plus adeptes de l’épilation que les gens plus âgés. C’est un effet de mode.
        On a aussi des effets de cultures, les scandinaves et les teutons étaient il n’y a pas si longtemps amateurs de « naturalité » (naturisme et femmes aux jambes, aisselles et pubis non rasés) et, à contrario, les femmes orientales ont très souvent fait la chasse au moindre poil pour des raisons cultuelles (la croyance populaire chez de nombreuses musulmanes est que le diable, « Sheitan », habite les animaux qui sont poilus naturellement, et ainsi provoque la concupiscence par les poils chez les femmes). Pour avoir un aperçu historique de ce genre de sujets chez nous, je recommande la lecture du livre de Pierre Darmon : « Mythes de la procréation à l’âge baroque ».

      • Donc 1 n’est pas tranché, inutile de crier au cancer.

        2: les poils évaporent les phéromones. Sérieux ? et vous vous targuer d’être scientifique ?

        3: Non ce n’est pas une mode, juste une pratique remontant à la nuit des temps, davantage vue dernièrement. Votre plaisir n’est pas universel et il y en a pour tout les goûts, respectez celui des autres, nan ?

      • @albundy17 : si vous étiez un minimum sérieux, vous auriez recherché par vous même ce qu’est une phéromone (sexuelle, d’alarme, etc..) et la relation entre glandes sudoripares, glandes sébacées, phéromones et poils. Mais vous passez votre temps à vous réfugier derrière des affirmations péremptoires non étayées. Vous recherchez l’attaque personnelle et pas le débat. Aucun intérêt pour moi sur le plan intellectuel. Bonne journée.

      • « vous passez votre temps à vous réfugier derrière des affirmations péremptoires  »

        Genre, le poil diffuse des phéromones ^^, comme des antennes ??? c’est risible, vous êtes assis/bloqué sur vos vieilles certitudes et fantasmes, aucune attaque, mais bien plus étayé que vos affirmations, elles péremptoires, avez vous seulement cherché l’histoire du glabre de ce mont de Vénus, hein ? Ben non, suffisant ds vos positions, bien qu’ignare en la matière, visiblement.

        Mais bon, hein, je ne peux pas vous en vouloir et à vrai dire ça ne m’importe absolument pas, j’ai assez l’habitude de ceux dont la science est infuse, sont presque drôle.

  2. « Janissaire  »
    Ah, le correcteur orthographique avec ces propositions hors sujet…

    Sinon, dans un San-antonio « des gonzesses comme s’il en pleuvait », il est narré par le commissaire un aperçu fourni alors qu’il allongé et ficelé au sol. D’où le point de vu…

  3. Pensée du jour un poil capillo-tractée : Comme disait Bush, il est parfois risqué de prendre à rebrousse-poil un pogonophile ayant une poêle dans la main et souffrant d’alopécie…surtout s’il est de mauvais poil. LOL.

  4. comme disait Rocard :
    « Le réchauffement climatique c’est comme un poil à frire »
    élève pastiileverte vous aurez zéro en orthographe !)

  5. Certaines personnes pourront penser que la pilosité est un sujet peu scientifique et probablement trop léger pour faire partie de ce blog, mais j’ai découvert que des professionnels des sciences humaines se sont intéressés à ce sujet et en ont fait des sujets de thèses. Il existe en effet une sociologie de la pilosité, notamment féminine. Plutôt que de mettre un lien sur ce type de sujets ardus, j’ai cru qu’il était plus intéressant de laisser la parole aux femmes à travers une analyse psychologique grand public, et en voici un exemple fort instructif -surtout pour les sujets de sexe masculin- sous la forme d’un article de Pychologies Magazine intitulé :  » Ce que cache notre obsession des poils » : https://www.psychologies.com/Beaute/Image-de-soi/Relation-au-corps/Articles-et-Dossiers/Ce-que-cache-notre-obsession-des-poils

  6. @camembert et albundy
    Ne vous hérissez pas le poil, ce soir tard je mettrai en ligne un sujet bien plus préoccupant qui comporte certainement des erreurs. Il s’agit d’économie et je suis pas très expert dans cette matière. Bonne soirée et bonne neige, l’hiver n’est pas terminé …

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