Le 23 juin 1988 James Hansen déclara devant le Sénat américain que le réchauffement du climat était provoqué sans aucun doute – il en était lui-même convaincu – par l’activité humaine et cette année 1988 allait être l’année la plus chaude jamais répertoriée dans l’histoire de l’humanité ! Preuves à l’appui : le graphique ci-dessus qui fut présenté aux Sénateurs médusés. Ce que Hansen exposa aux Sénateurs figure dans le document suivant (traduit par mes soins, voir note en fin de billet) qui décrit le graphique qu’il présenta :
« Forcing radiatif dans les scénarios A, B et C
4.1. Gaz atmosphériques mineurs
Nous définissons trois scénarios en ce qui concerne les gaz présents à l’état de trace (dans l’atmosphère) pour présenter une indication dépendante de l’évolution de la teneur en ces gaz pour prévoir l’évolution du climat. Le scénario A prend en compte le fait que ces gaz continueront à suivre indéfiniment l’évolution qui a été typiquement observée durant les années 1970 et 1980. L’augmentation annuelle moyenne d’environ 1,5 % de ces émissions conduira à un effet de serre qui augmentera de manière exponentielle. Le scénario B tient compte d’une stabilisation de ces émissions de gaz ce qui aura pour conséquence de stabiliser l’effet de serre sur le climat. Le scénario C réduit drastiquement ces émissions de gaz entre les années 1990 et 2000 de telle sorte que le forcing sur le climat cessera après les années 2000. »
Voici ce qui a été observé depuis lors et superposé au fameux graphique de Hansen présenté aux Sénateurs :
Si on ne tient pas compte des deux épisodes El Nino de 1998 et de 2016 la température globale moyenne de la Terre, une notion sujette à caution, n’a pas évolué de manière significative, au plus d’environ 0,2 degrés. Mais compte tenu de la manipulation complexe des données brutes et de l’artifice de calcul résultant en une moyenne globale il est préférable de rester prudent quant à ce genre de résultat. Bref, Hansen avait tout faux mais cela n’empêcha pas Al Gore de réaliser à grand frais son film « An Inconvenient Truth » (2006) qui n’eut d’autre but que de conditionner définitivement les populations pour qu’elles deviennent franchement consentantes en ouvrant largement leur porte-monnaie pour sauver le climat. Merci Monsieur Hansen.
Source et illustrations : WUWT (whatsupwiththat.com)
Note. Le paragraphe en italiques est tiré de la publication de James Hansen dans le Journal of Geophysical Research, Vol. 93, NO. D8, pages 9341-9364, qui parut le 20 août 1988, le manuscrit ayant été soumis le 25 janvier 1988. Il s’agissait d’une modélisation de l’influence de la teneur en CO2 sur la température terrestre inspirée des études réalisées sous la direction de Hansen sur l’atmosphère de Vénus (96 % de CO2 et 4 % d’azote) au NASA Goddard Space Flight Center situé à New-York. Le résumé (capture d’écran ci-dessus) prédisait un accroissement des températures selon le scénario A de l’ordre de 2 à 4 degrés dès les années 2000. Il se trouve que ce modèle et bien d’autres par la suite n’a jamais été vérifié par les observations puisque les températures ont cessé d’augmenter justement à partir du début des années 2000 alors que la teneur en CO2 atmosphérique n’a pas cessé d’augmenter. Il s’agit donc de l’une des plus grossières impostures scientifiques de cette fin de XXe siècle.
Ce rappel historique permet de comprendre la supercherie des « scientifiques » étasuniens qui n’ont rien à envier des travaux de Lyssenko.
Mais la propagande « douce » est si efficace qu’elle tient encore le haut du pavé. On décernera bientôt un Nobel, pardon, un Hulot de l’environnement…
Il faut quand même remarquer que le pékin moyen rigole jaune quand il voit ce qu’il paie pour rien… Jupiter a trouvé une nouvelle gabelle. Souhaitons que ce soit le début de la gamelle.
Ne pas confondre scientifiques des USA et activistes ONUsiens de tout poil et toutes origines.
IMO
Assez d’accord avec Louis Monceaud … hélas !
Les épisodes « El Nino » sont du pain bénit pour les « réchauffistes », même si hypocritement ils parlent de cette « anomalie », mais en minimisent ses effets.
Les travaux de Hansen sur Vénus sont assez « amusants », d’une part parce qu’il n’y a pas, à proprement parler « d’effet de serre » sur Vénus, d’autre part, si on faisait une simple règle de trois entre la concentration de CO2 sur Vénus (95%) et celle de la Terre (0,04%), en tenant compte de la proximité de Vénus du Soleil (# +100°C toutes choses égales par ailleurs), on arriverait pas aux mêmes résultats que les projections-boules de cristal-Nintendo les plus alarmistes du GIEC (pour un doublement de la concentration CO2).
NB une règle de trois, n’est sans doute pas la méthode la plus « scientifique » sur le sujet, mais ça fait plaisir 🙂
La température de Vénus n’est pas élevée à cause du CO2. Ce n’est qu’un escroquerie.
Cette température au sol, de mémoire 450 degrés, n’est due qu’au gradient adiabatique de l’atmosphère en raison de la pesanteur. Il en est de même pour la Terre …
Et sans CO2, la température serait plus élevée. Les gaz à effet de serre, les vrais, ce sont N et O.
La moyenne globale de la terre peut être sujet à caution en effet avec des différences entre les extrêmes, quoique …ce qui est troublant c’est que les quelques stations que je suis depuis des années correspond de très près à la courbe du scénario A de son exposé. Soit +1.5°C de 1980 à 2020. Mais j’espère toujours qu’il se trompe et qu’au moins une année reviendra vers la moyenne de 1980. Ce serait un 1er signe pour confirmer ce que vous dites.
@zimba: Désolé, mais un retour aux temps météo des années 1970-80 n’est pas un idéal ! On avait des hivers très froids, ce qui n’empêchait pas des été chauds ou même extrêmement secs (1975-76).
Dans le garage dans le Jura, 11 degrés, alors qu’il y a quelques années on arrivait à 20 degrés, voire plus, dans les 25 à cette période de l’année.
Cette publication de Hansen de 1981 montre surtout que les équations du forçage radiatif du CO2 (qu’il utilise et qui sont toujours utilisées) sont FAUSSES puisqu’elles donnent des prédictions FAUSSES maintenant vérifiables puisqu’on arrive en 2020 date de la fin de ses prédictions. On a donc une science qui utilise des équations de forçages radiatifs qui sont fausses. Y a-t-il eu modifications de ces équations depuis. J’ai cherché, c’est pas sûr car tous les rapports du giec font références aux équation de Hansen de cette publication sans émettre un doute sur leur validité.
Sinon, la vraie « officialisation » du réchauffement climatique d’origine anthropique se fait par une publication du giec en 1995.