Nicolas Hulot dévoile la vraie nature de son idéologie

Nicolas Hulot dévoile la vraie nature de son idéologie

Bien que Ministre d’Etat de la Transition Écologique et Solidaire le Sieur Hulot ne peut plus dissimuler l’idéologie profondément marxiste et totalitaire qui l’anime. Conjointement avec ses collègues en charge de la Justice (avec un grand J) de l’Économie et des finances ainsi que du Travail il a commandé un rapport sur « l’objet d’intérêt collectif » de l’entreprise le 11 janvier 2018. Ce rapport a été cosigné par Nicole Notat et Jean-Dominique Senard et la simple identité et le passé de ces deux personnages en dit long sur le contenu de ce document de propagande marxiste. Nicole Notat, ancienne secrétaire générale de la CFDT, puis présidente du conseil de l’UNEDIC (ce billet est destiné au français et je ne m’étends pas sur la signification de ces acronymes), elle devient chef de file du groupe de travail « Promouvoir et valoriser l’entrepreneuriat responsable » (source Wikipedia). Jean-Dominique Senard est président du groupe Michelin depuis 2012. C’est un personnage du monde des affaires puisqu’il a été membre de divers conseils d’administration d’entreprises comme Pechiney, Saint-Gobain ou encore Total, ami de collège de Christophe de Margerie (source Wikipedia). On a à première vue l’impression que ce rapport est le fruit de la création contre nature d’un couple pas très harmonieux. Il n’en est rien car dans la plus pure tradition « sociale » de la famille Michelin de nombreux points de vue communs entre Madame Notat et Monsieur Senard se rejoignent.

J’ai lu en diagonale, je l’avoue, ce rapport qui va précipiter tout droit l’ensemble des entreprises françaises, qu’elles soient de petites PME ou des groupes de taille intermédiaire, dans une nouvelle couche de régulations totalement absurdes qui les obligera à être « solidaires » et à contribuer à « l’intérêt collectif », c’est écrit en toutes lettres. Mais il n’est nulle part explicité quelle signification revêt ce concept sorti tout droit des rêves marxistes léni(ni)fiants des années 1950. Comme ne cesse de le répéter Charles Gave, l’unique analyste économique pour qui j’éprouve un respect certain, le marxisme a fait ses preuves : ça ne marche pas. Les maoïstes soixante-huitards, il en reste encore, rétorqueront qu’il est nécessaire et justifié de confier un rôle social et solidaire à une entreprise : c’est une pure et perverse utopie.

Un entrepreneur prend des risques et cette prise de risque, créatrice de richesses, doit être à juste titre rémunérée. Il semble au contraire, selon ce rapport également destiné à Bruno Lemaire – celà revêt une signification toute particulière, il est le grand argentier de la France – que récompenser la prise de risque ne doive plus être considéré comme allant de soi et que cette attitude serait donc anti-solidaire.

En stipulant que la prise de risque n’est pas conforme aux grands principes marxistes de la solidarité alors plus aucun entrepreneur se risquera à créer une entreprise avec en plus les régulations et les lois kafkaiennes qui se sont accumulées – je ne mentionne pas seulement le code du travail – depuis 1981 et sont arrivées finalement à détruire le tissu industriel français. L’Etat par définition ne produit pas de richesse et il est donc impossible que tous les Français vivent de l’Etat, je pense au revenu universel, une pure imbécillité idéologique. Il faut dès lors des créateurs d’entreprise pour qu’il y ait création de richesses dont l’Etat accaparera une partie pour rémunérer ses affidés. Voilà la définition de l’entreprise qu’en fait ce rapport. La France est donc entrée, mais ça ne date pas d’aujourd’hui, dans un système collectiviste de type stalinien et elle a signé sa mort certaine. Je n’ai pas noté le lien permettant d’avoir directement accès à ce rapport et je m’en excuse vivement auprès de mes fidèles lecteurs. Je pense qu’il est possible de le trouver sur le site de Contrepoints.

Il faut enfin, et encore, insister sur l’aspect alarmant de ce rapport : la négation de la prise de risque qui est le nerf de l’entrepreuneriat. L’Etat, dont les serviteurs n’ont jamais pris de risques, prône ce même principe. Or l’Etat accapare déjà 57 % de la richesse de la France, veux-t-il maintenant contrôler les quelques entreprises qui lui permettent de survivre ou bien faut-il collectiviser l’ensemble du pays ? Les dirigeants français, à commencer par Hulot, n’ont semble-t-il pas lu leurs livres d’histoire car le collectivisme n’a jamais fonctionné par le passé que ce soient les tentatives des Quakers au XVIIIe siècle aux USA ou le bolchevisme en Russie. Quant à la Chine, il s’agit d’un cas particulier car la population chinoise a toujours été dominée par la contrainte des seigneurs locaux et plus tard de l’Etat central de Pékin, ce qui est le cas aujourd’hui. Le parti communiste chinois ne fait que suivre l’histoire et il a réussi à instiller une dose de capitalisme dans le fonctionnement totalitaire de l’Etat. Si les ministres de Macron veulent faire en sorte que la France soit administrée comme la Chine, j’imagine que les Français n’auront plus d’autre choix que de faire la révolution pour que le pays se débarrasse de ces politiciens vendus aux intérêts des structures financières apatrides tout en entretenant une idéologie à la Chavez.

14 réflexions au sujet de « Nicolas Hulot dévoile la vraie nature de son idéologie »

  1. Selon la philosophie libérale la prise de risque est liée à la possibilité de gagner ( ou de perdre) mais il faut bien admettre qu’actuellement les hyper-riches amassent des dizaines de milliards € sans pour autant avoir pris des risques ( d’ailleurs Charles gave l’a bien montré) : comme ces sommes sont donc parfaitement injustifiées il devient légitime de redistribuer, d’où la réémergence des approches marxistes. Ce que l’on appelle classiquement  » néolibéral  » ( cf macron) n’a rien à voir avec le libéralisme d’origine: c’est en fait une combinaison entre le capitalisme de connivence ( liens avec l’état), le marxisme ( redistribution pour faire avaler la pastille) et le  » libre échange  » obligatoire ( qui n’a rien de libre puisqu’il n’est pas consenti ni voulu par les peuples). C’est d’ailleurs ce que voulait Rockfeller et beaucoup d’autres ( fusion du capitalisme le plus sauvage avec le bolchevisme) et c’est ce qu’on appelle le mondialisme ( oligarchie qui dirige la masse indifférenciée au niveau mondial). Hulot n’est donc qu’un petit élément dans ce grand mouvement totalitaire du mondialisme .

  2. « (…) confier un rôle social et solidaire à une entreprise : c’est une pure et perverse utopie ».
    J’ai du mal à suivre là.

    Un Etat comme la France investit en moyenne 600,000 € pour former un ingénieur (entre le moment de sa naissance et le moment où il obtient son diplôme).
    Et n’importe quelle entreprise pourrait l’employer sans contrepartie dans l’investissement que l’Etat – c’est-à-dire l’ensemble des contribuables- a réalisé ? (on ne parle pas des impôts qui servent à rémunérer tous les services de l’Etat en cours).
    Les dés sont donc pipés. Merci à la financiarisation outrancière de nos économies apatrides.

    Tout ceci me rappelle la maxime des jeux de dupes : « Pile je gagne, face tu perds »…on si on préfère, « Je privatise mes bénéfices et l’Etat socialise mes pertes », maxime bien connue des milieux bancaires qui ne perdent jamais en réalité.

    A propos de milieux financiers, j’ai été surpris d’apprendre hier que la City de Londres est un territoire apatride autogéré qui ne paie pas d’impôts (et qui comme chacun le sait regroupe une puissance financière hallucinante, et qui possède entre autres privilèges le droit de gérer la banque d’Angleterre). Dans le même registre, l’essentiel de la richesse financière mondiale est contrôlé par une dizaine de familles.

    Alors, dans ce contexte, « confier un rôle social et solidaire à une entreprise » : est-ce vraiment une pure et perverse utopie ou un juste retour des choses, et un pas en avant pour une meilleure répartition des richesses produites grâce aux Etats et grâce aux entreprises ?

    • merci de vos commentaires toujours aussi intéressants. Je croyais que vous saviez comme moi que la City de Londres est en réalité l’île Guernesey/Tamise (jeu de mots) et c’est bien connu des milieux financiers. La City est en réalité le plus gros paradis fiscal du monde, en termes de volumes d’affaires traitées, et elle le restera, Brexit ou pas.
      Pour ce qui est du nombre de « familles » contrôlant les finances mondiales je dirais plutôt 50.
      Maintenant en ce qui concerne le prix d’un ingénieur mon cas personnel est exemplaire dans l’inutilité de ma carrière. J’ai poursuivi des études universitaires jusqu’à un premier doctorat (chimie) dit à l’époque de spécialité payé par l’Etat. Six ans plus tard j’ai décroché le plus haut diplôme universitaire de l’époque un doctorat d’Etat étant salarié du CNRS. J’ai déposé trois brevets qui n’ont jamais été vendus à qui que ce soit car le CNRS n’avait pas pour mission de valoriser les travaux de ses chercheurs. Je peux vous décrire deux de ces brevets qui ont certainement fait la fortune d’autres entreprises certainement pas françaises. Le premier décrivait un dispositif automatique de nettoyage des boites à eau des générateurs de vapeur des centrales nucléaires. À ma connaissance cette invention a été reprise par une entreprise californienne à la fin des années 1990.
      Un autre brevet (le dernier) concernait l’inspection par vidéo en fluorescence des vitro-plants de bananiers dans les serres d’acclimatation. Comme vous n’êtes pas sans l’ignorer la France était à l’époque leader mondial de la production de vitro-plants de bananiers mais les techniques de multiplication des cellules de mérystème ne permettaient pas d’assurer à l’agriculteur 100 % de qualité. Le CNRS m’a empêché d’exploiter ce brevet pour des raisons stratégiques. C’est l’Université du Queensland qui l’a re-déposé à son profit, grand bien leur fasse !
      Au final j’ai coûté beaucoup d’argent à l’Etat français mais je rétorquerai que ce même Etat n’a jamais su et ne le sait toujours pas comment valoriser ses chercheurs. Si j’avais 30 ans de moins je partirais immédiatement à l’étranger pour créer mon entreprise et c’est ce que font malheureusement beaucoup de Français jeunes diplômés comme d’ailleurs en Espagne. Dans ce dernier pays en trois ans 200000 jeunes diplômés se sont expatrié, c’est une énorme perte pour cette nation … À méditer

      • Vous avez raison.
        La France et son enseignement prisé par beaucoup de pays a beaucoup de qualités ; mais une des grandes faiblesses de la culture française a toujours été la gestion des ressources humaines, que ce soit dans le public ou dans le privé.
        Il suffit de regarder la sélection de nos élites politiques ou des élites de nos grandes entreprises publiques pour s’en convaincre.
        On est très loin de la méritocratie.

      • J’imagine qu’au CNRS , comme à l’INRA ( que je connais mieux), l’idéologie gauchiste a empêché de valoriser ( et tirer des profits pour réinvestir, beurk! ) les inventions de ses salariés. A l’INRA l’objectif était de démontrer ce qu’il était possible de faire des choses extraordinaires mais en s’assurant surtout qu’il ne pouvait y avoir d’implications commerciales ( il y avait un grand mépris pour ceux qui faisaient du  » business  » , mépris des ingénieurs vs les nobles chercheurs détachés des aspects matérialistes). Ceci a conduit à avoir un établissement de 10 000 personnes ( budget de 1 milliard je crois ,payé avec nos impôts) avec plein de gens très éduqués …… pour n’avoir quasiment aucun impact économique. Je crois qu’aux USA les royalties obtenus avec les découvertes des chercheurs payés par l’état ( dont beaucoup d’étrangers) est énorme ( il me semble plus de 100 milliards, à vérifier). Quel gâchis Francais à cause des dirigeants gauchistes qui ont contaminé la fonction publique francaise.

  3. @ camembert electrique
    pour preuve quand j’ai émigré au Vanuatu, six mois après j’avais créé une entreprise très florissante. Il se trouve qu’au Vanuatu, un entrepreneur ne paie que 200 dollars par an de taxes quels que soient les volumes de son chiffre d’affaire et de ses bénéfices. Imaginez un instant ce qu’est un paradis fiscal ! La France comme la plupart des autres pays européens (hormis l’Irlande, peut-être, et le Luxembourg) est devenue de par ses lois, qui sont celles de Bruxelles en réalité, un pays totalitaire qui n’a pour seule mission que de contrôler tous les niveaux d’activité économique et sociale : les sovkhoses en quelque sorte ! Merci pour les petits-enfants qui je l’espère s’expatrieront tous dans n’importe quel pays où l’initiative personnelle est reconnue comme une valeur. Je pense à l’Australie, un pays fantastique que je connais bien, à l’Argentine, au Brésil, à l’Afrique du Sud et même à la Russie, immense et incroyablement riche et bien d’autres pays africains pleins d’avenir. Mais peut-être que je rêve les yeux ouverts.

  4. @Camembert Electrique: Voici un paradoxe :
    La fortune des GAFA (+ d’ autres mais celles ci étaient particulièrement bien cotés au NASDAQ – enfin, dernièrement 😉 ) repose sur l’électricité, les réseaux de communication et d’autres ressources.

    Pourquoi le producteur d’électricité ne peut pas profiter des profits des GAFA ?

    L’Etat et son système éducatif, c’est pareil…

    • Pour l’électricité et sa transformation, une des grandes lois du commerce est que plus on est loin du client final, et moins on marge.
      Sans système éducatif, pas de commerce.
      Sans Etat bien géré, pas de redistribution équilibrée des richesses et pas de prospérité globale.
      Sans les bonnes élites à la bonne place, pas d’Etat bien géré.
      La question de fond est finalement simple : comment remettre de la méritocratie dans un système ploutocratique dévoyé ?

      • Et pourtant, ne dit-on pas que dans la (les) ruée(s) vers l’or, ce sont les fournisseurs de « pelles et pioches » qui sont à tous les coups les grands gagnants ?

      • Cet excellent adage s’applique bien à la bourse et aux amateurs qui s’y essaient 🙂

  5. Comme si, bien avant que le « développement durable » aka « Responsabilité Sociale de l’Entreprise », n’ apparaisse comme mot et concept, les (la plupart des) entreprises n’essayaient pas de concilier au mieux économie, social, sociétal et environnement…(bref faire du DD sans le savoir)
    Bon il y avait, il y a toujours et et il y aura encore des « vilains méchants », mais la « peinture verte » va devenir encore plus tendance !

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