Crise climatique : ça ne se réchauffe plus !

C’est tout à fait embarrassant pour les tenants de la théorie du réchauffement climatique d’origine humaine : depuis 5 ans les glaciers du Groenland avancent de nouveau et depuis près de 20 ans la température globale moyenne de la surface de la Terre n’a pas évolué. Pour les activistes en tous genres prônant par tous les moyens et « coûte que coûte » comme l’a affirmé Hulot – le total incompétent Ministre d’Etat français de la transition énergétique écologique et solidaire, en mentionnant la fermeture des plus « vieilles » centrales nucléaires françaises – que le climat se réchauffe et qu’il faut tout faire pour le sauver (y compris en fermant des réacteurs nucléaires encore bons pour le service durant peut-être 60 ans), ça devient très gênant (voir note en fin de billet).

Depuis maintenant deux ans les températures enregistrées au Groenland sont anormalement basses et les chutes de neige jamais aussi abondantes que depuis le début des années 1960. Qu’à cela ne tienne les alarmistes ont déploré la disparition prochaine et probable des ours blancs mais se sont félicité de l’ouverture permanente tout aussi probable sinon prochaine du passage du Nord-Ouest, réchauffement climatique aidant. Toutes ces envolées lyriques n’étaient que de la propagande malfaisante et mensongère. Les faits sont là le Groenland se refroidit comme l’Océan Atlantique Nord et par voie de conséquence l’Europe et les parties nord et est de l’Amérique du Nord vont en subir les conséquences directes et à très court terme.

En effet, Le Soleil est entré dans une phase de torpeur magnétique qui va favoriser l’apparition de nuages d’altitude et ainsi augmenter le pouvoir réflecteur du rayonnement solaire (on dit l’albedo), ce qui aura pour conséquence une baisse substantielle des températures. Ajouté à ce phénomène cosmique puisque les rayons dits cosmiques seront moins déviés par le champ magnétique solaire et atteindront de ce fait plus facilement la Terre qui se trouve protégée par ce champ magnétique en catalysant l’apparition de nuages d’altitude, l’Océan Atlantique Nord se refroidit significativement en raison d’une modification des courants marins entre le Labrador et l’Islande (voir note).

Ces deux phénomènes se conjuguant des épisodes de froid intense vont donc sévir tant en Europe occidentale que sur le continent Nord-américain. Et cette situation prévaut déjà au Groenland, la première terre touchée par ce phénomène, depuis maintenant 5 ans. Les ours blancs ont fui la baie d’Hudson qui est déjà presque en totalité prise par les glaces depuis le 12 novembre de cette année 2017. Ils n’ont plus d’autre choix que de migrer sur la terre ferme pour y trouver une maigre nourriture. Du jamais vu à cette époque de l’année depuis 1979 ! Quant aux glaciers il suffit d’examiner les clichés de la NASA montrant l’avancée du glacier Petermann observée au milieu du mois d’août … Et pourtant tous les politiciens affirment que ça va continuer à se réchauffer et qu’il faut donc se serrer la ceinture et surtout vider son porte-monnaie pour sauver le climat !

Sources : NASA et https://polarbearsicence.com/2017/11/13/w-hudson-bay-freeze-up-one-of-earliest-since-1979-not-closer-to-average

Notes. Objets de prochains billets sur ce blog : James Hansen et l’énergie nucléaire, l’Océan Atlantique Nord se refroidit.

42 réflexions au sujet de « Crise climatique : ça ne se réchauffe plus ! »

  1. Merci pour l’info.
    Je suis la météo en ce moment sur l’Europe du Nord et les météorologistes français relativisent la vague de froid qui est en avance sur le calendrier d’un bon mois en expliquant que nous sommes « normalement » entrés dans l’hiver météorologique », expression pusillanime qui désigne le trimestre qui va du premier décembre à la fin du mois de février.
    Ces mêmes personnes (Météo France) avaient déjà mentionné dans leur site des prévisions optimistes il y a quelques mois en indiquant que l’hiver serait relativement clément.
    Ce décalage entre observations, hypothèses et interprétations, m’amène à me demander si les modèles météorologiques ne seraient pas, à l’instar de ceux du GIEC, soit mal paramétrés, soit conçus avec des équations de phénomènes physiques manquantes.
    On devrait y voir un peu plus clair d’ici 3 mois.

    • PS : définition de « l’hiver météorologique » –> http://www.meteofrance.fr/actualites/17916968-l-hiver-meteorologique-a-commence-le-1er-decembre
      qui tient compte de l’inertie thermique de l’atmosphère ralentissant le refroidissement hivernal.
      On devrait en toute logique décaler l’hiver astronomique de 3 semaines après le solstice d’hiver du 21 décembre dans l’hémisphère nord…et curieusement, on l’avance de 3 semaines.
      Personnellement, j’ai du mal à comprendre ce raisonnement d’un point de vue thermodynamique.
      Peut-être un esprit un peu plus éclairé aura la gentillesse de m’aider à comprendre cette logique de pensée.

      • Je consulte l’évolution de la météo sur le site http://tropic.ssec.wisc.edu qui donne toutes sortes d’indications en particulier sur les vents en altitude et les vents au sol ainsi que les perturbations. Il y a une précieuse indication dans les différentes illustrations de ce site, l’équateur météorologique, c’est-à-dire la bande de nuages d’orage qui se situe au niveau du « pot au noir ». Cette bande était à 10 degrés nord au niveau de l’Atlantique il y a encore un mois, elle est aujourd’hui à 10 degrés sud mais encore sur l’Equateur entre l’Indonésie et la Micronésie. Je ne suis pas un spécialiste de météo, loin de là, mais cette simple observation signifie que l’Océan Atlantique Nord est plus froid que le Pacifique Nord … mais je peux me tromper.

  2. Je reste moi aussi prudent sur des conclusions hâtives toujours avec des phénomènes météo qui peuvent s’inverser rapidement. Les tendances moyen et long terme annoncées par MF je n’y crois pas trop et d’ailleurs elles sont souvent neutres ou sans orientation très nette. Pour le bilan réel récent ici (SO) septembre a été inférieur de 1° , octobre supérieur de 0.8°, et novembre va sûrement terminer plus frais de 0.5°. Sur les 11 mois , 2017 est à +0.5° surtout à cause de juin (+3°) et des autres mois un peu au dessus des moyennes. En fonction de décembre (j’ai simulé de -3 à +3) , l’année 2017 se classera pour nous entre la 5eme et la 10eme plus chaude depuis 50ans. Bon c’est très local il faudra voir les chiffres au global. Et attendre la suite pour voir si le plus frais que vous annoncez est confirmé ou pas.

    • Plus chaud ou plus doux ?
      Dans le premier cas, les extrêmes dans l’année devraient garder le même écart ou fréquence.
      Dans le second cas, les extrêmes se rapprochent ou sont moins fréquentes.

      Moi, qui habite à la campagne au Nord-Est, je constate surtout un effondrement des vagues de froid extrême, qui ne sont plus aussi régulières. Quant aux « terribles » vagues de chaleur, rien constaté d’aussi fort que depuis 2003 (branches sèches dés fin juillet, forêts « rouges » en septembre…).

      Donc, pas étonnant d’avoir des années records si les froids d’antan ont disparu. Mais ce n’est pas pour autant que les étés sont devenus torrides !

      • J’aimerais vivre encore dix ans comme Valentina Zharkova l’a déclaré aussi pour voir le climat non pas devenir plus chaud mais au contraire beaucoup plus froid. Alors la théorie de l’effet de serre du CO2 d’origine humaine s’effondrera. Les variations de température en un point donné à un moment donné ne signifient pas grand chose. C’est la tendance générale sur une dizaine d’années ou plus encore qui doit être prise en considération. Pour l’instant ce qui est prouvé par les données satellitaires et les sondes au sol ou océaniques est que depuis maintenant 19 ans la température moyenne au sol n’a pas augmenté alors que la teneur en CO2 est passé de 380 à 400 ppm (si ma mémoire ne me fait pas défaut). Au XIe siècle la température moyenne en Europe était de 3 degrés supérieure à celle d’aujourd’hui alors que la teneur en CO2 n’était que de 280 ppm. Cette seule observation est suffisante pour infirmer la théorie de l’effet de serre du CO2. Seul le Soleil influe sur le climat et quand les spécialistes de cet astre affirment qu’il entre dans une longue phase de sommeil (magnétique) je les crois et je pense au plus profond de moi-même avoir raison. Je ne suis un spécialiste ni du climat ni du Soleil mais il me reste encore quelques traces de curiosité scientifique, c’est la seule raison pour laquelle je tiens toujours ce blog.

      • On peut jouer sur les mots. L’ensemble périodes de grand froid plus rares, périodes de canicules d’été plus fréquentes, records de température régulièrement battus et toujours vers le chaud, et moyennes annuelles sont les éléments d’un climat qui se rechauffe. Il est évident que dans votre nord est ce n’est pas encore les températures du désert africain et heureusement.

      • @zimba, les records, cela ne veut rien dire sur le présent. Cela peut avoir une signification sur le passé.

    • A tous, allez juste une fois regarder la carte dite du Vinland, si possible en définition assez haute. Que constaterez-vous en observant le Groenland? Que ceux qui ont établi cette carte, on, pour l’époque relativement bien reproduit chaque zone avec de profonds fjörds. Mais le plus flagrant, c’est le fjörd où se situe le glacier Petermann. Sacrément bien dégagé à l’époque, non?

      https://fr.wikipedia.org/wiki/Carte_du_Vinland

  3. Jacques henry @

    Plus de réchauffement depuis 20 ans ? j’aimerai que vous nous fournissiez des preuves de ce que vous avancez.. Pour info 2015, 2016 et 2017 sont les 3 années les plus chaudes jamais enregistrées et ça n’est pas fini contrairement à ce que vous prétendez.

    • Oui cela avait déjà été dit sur un autre post, il y a bien eu un net fléchissement (plateau) de l’augmentation de 1998 à 2011 environ. Mais de 1975 à 1997 le delta T° était vraiment important. Et effectivement Robert depuis 2012, les chiffres sont repartis en nette hausse avec les 3 dernières années au top du classement. 2017 ne sera pas le record mais dans le top 5 , ce qui confirme la tendance.
      A voir pour la suite…

  4. Oui, la courbe de «hockey stick» de Mann est frauduleuse. Il a perdu en cour (ne pouvant prouver ses sources en ne pouvant produire les preuves formelles); les les médias ne lâchent pas le morceau. Mais quand on sait que le but est une refonte totale de la société pour les tenants et aboutissants de l’Agenda 21, il va de soi de dire que le combat n’est pas terminé pour que la vérité sorte au plus grand jour. Heureusement que plusieurs ont compris en quoi nous devons plutôt s’attendre à un refroidissement (type Maunder), mais les trolls et autres farfelus payés associeront encore tout ça à des intérêts pétroliers, pour éviter que ça se sache et que ça soit considéré!

  5. Revigorant à lire. Je suis personnellement convaincu par mes lectures que le réchauffement, anthropique de surcroit, est la plus grande escroquerie scientifique depuis que la vraie Science existe. Mais comment voulez vous que Macron revienne en arrière? Outre qu’il est nul en maths, parait il, et n’a aucun interet pour les Sciences. Ceci dit, Trump osera t’il tenir tête à l’unanimité des Politiques et de l’Opinion?

    • Il ne faut pas se leurrer plus avant, nous sommes tous soumis à une propagande organisée qui frise celle que Goebbels mit en place durant le 3e Reich. À mon humble avis cette histoire surréaliste de réchauffement du climat est organisée par les puissances financières dont Macron est un vil serviteur (mais pas que lui) pour rançonner le bas peuple. On se trouve exactement dans le cas de figure de l’Eglise de Rome négociant le salut de l’âme des croyants contre des talers sonnants et trébuchants qui sont stockés dans les caves du Vatican aujourd’hui. La peur est une denrée très rentable depuis des siècles et les affiliés du Club de Bilderberg, du World Economic Forum et de bien d’autres organismes plus ou moins occultes – ou du moins inconnus du grand public – ont bien compris qu’il y avait d’immenses profits à réaliser. Un exemple est l’attitude d’Elon Musk avec ses voitures et ses batteries qu’il vient d’installer dans le sud de l’Australie. Je suis en train de rédiger un article à ce sujet.
      Le monde entier est intoxiqué par la propagande mensongère organisée en haut lieu à quelques exceptions significatives près : la Russie, l’Inde, la Chine et dans une moindre mesure les USA, mais encore pour combien de temps ? tant la pression des financiers est forte …

      • Bonjour,

        J’ai lu quelques uns de vos billets, avec curiosité, ainsi que le suivisme des commentaires. Comme vous le soulignez, votre avis tranche par rapport à ce que vous décrivez ici comme une « propagande organisée ».

        Ce que je trouve assez cocasse c’est que du coté de ceux que vous nommez « réchauffistes », ont peut lire le même genre de propos mais exactement inversé. On peut reprendre votre propos en mettant à la place « climato-sceptiques » (ou « climato-réalistes ») et ça marche tout aussi bien pour ceux de l’autre camp. Dans le genre « À mon humble avis ce refus surréaliste du réchauffement du climat est organisée par les puissances financières dont Macron est un vil serviteur, etc… »

        Voila, c’était juste une remarque en passant. Chacun s’accuse d’être aveugle, ignare et incompétent, de suivre « la doxa », de manquer de discernement scientifique et j’en passe. Des deux côtés les commentateurs sont majoritairement acquis à la cause défendue par l’auteur et tout propos dissonant est rejeté.

        Cocasse, oui 🙂

      • Je me réfère à des articles scientifiques acceptés pour publication dans des revues internationales à comités de lecture dont Nature qui a réussi la prouesse de créer « Nature Climate Change », revue dans laquelle n’importe quel scientifique peut publier ce qu’il veut puisque son sujet de travail entre dans le cadre de cette revue et les référés (comité de lecture, peer-review) est par définition trié sur le volet pour la cause du changement climatique. J’appelle cela transgresser les règles fondamentales de l’éthique scientifique. Quant aux rapports de l’IPCC, il s’agit de succédanées de pré-rapports qui ont été expurgés de toute publication scientifique dérangeante et j’appelle cela de la propagande et non plus de la science.
        Je ne suis pas un « climato-sceptique » – ça ne veut d’ailleurs rien dire – mais simplement un scientifique à la retraite réaliste et je n’admets pas que l’on puisse fouler aux pieds les principes fondamentaux de la thermodynamique et manipuler des données pour faire ressortir un réchauffement qui n’existe plus depuis près de 20 ans …

      • réponse @Pierre
        Pour faire simple, le refroidissement climatique, c’est comme les Ovnis ou les attentats du 9/11 : tant qu’on n’a pas fouillé le dossier, on n’y croit pas.

        Avant d’étudier ce dossier dans le détail, j’étais comme tous les gogos « réchauffistes », j’y croyais sans me poser de questions.

        Puis un jour, je suis tombé sur une conférence de Vincent COURTILLOT, puis une autre de François GERVAIS et encore une autre de Lord MONCKTON, là j’ai enfin ouvert les yeux et j’ai eu les bras qui m’en sont tombés quand j’ai découvert l’énormité de cette supercherie qui va nous coûter tout de même la bagatelle de 45.000 milliards d’€ si on ne fait rien.

      • J’entends bien votre point de vue et ne chercherai pas à vous en faire dévier. Je suppose qu’il est aussi solidement étayé, analysé, réfléchi, que ceux qui ont le point de vue opposé. Le problème, à mon sens, mais qui ressort davantage de la psychologie que des sciences dures, c’est qu’il est extrêmement difficile de sortir d’un mode de pensée une fois qu’on l’a conforté. Tout ce qui va dans le sens requis « valide » le point de vue et tout ce qui va dans le sens contraire démontre la bêtise de « l’autre camp ». Et, bien sûr, c’est forcément l’autre qui est un « gogo », manipulé par les lobbies, les médias, les politiques…

        En ce qui concerne le changement climatique, qu’il soit réel ou hypothèse farfelue, des deux côtés chacun se dit « réaliste », brandissant études « sérieuses », scientifiques « compétents », chiffres et tableaux prouvant infailliblement le bien-fondé du courant d’idée auquel on adhère.

        On retrouve d’ailleurs le même genre d’opposition entre ceux qui voient la fin prochaine du pétrole à bon marché et ceux qui garantissent qu’on a largement de quoi voir venir.

        Les échanges entre les deux « camps » n’apportent rien puisque chacun est persuadé d’avoir raison.

    • Réponse au message de Pierre du 11 décembre 2017

      Bonsoir,
      Je ne suis pas le propriétaire de ce blog qui fait un travail remarquable à mon humble avis. Je suis sûr qu’il vous répondra séparément.

      Cela dit, je trouve votre intervention philosophique de ce jour intéressante, et en résumé, j’en comprends que si deux parties d’une égale compétence scientifique débattent et ne trouvent pas d’accord, c’est que la vérité est quelque part entre les deux points de vue antagonistes.
      Ma foi, ce raisonnement me paraît parfaitement couler de source.

      Il faut dire que la machine climatique terrestre est d’une complexité inouïe.
      Les météorologistes ne sont pas capables de prévoir le temps qu’il va faire à plus de 5 jours dans le meilleur des cas, et pour cela ils utilisent des modèles physico-chimio-écolo-mathématiques complexes à l’aide d’ordinateurs surpuissants.

      Malgré cela, notre ignorance de la machine climatique nous empêche d’en savoir davantage. Dès lors, prévoir le climat à l’horizon d’un siècle est logiquement une gageure absolue qui tient plus de la prétention que de la sagesse.
      Peut-être que dans quelques décennies, le progrès scientifique aidant, on pourra prédire le temps qu’il fera quelques mois ou quelques années à l’avance.

      Et c’est ce qui se joue entre « climato-sceptiques » et « climato-réchauffistes ».
      D’un côté, on a des scientifiques qui avouent leur ignorance d’une chose trop complexe pour être prédite, et d’un autre côté des gens qui font preuve de ce qui me paraît être une arrogance à peine croyable en prétendant le contraire, à savoir qu’ils ont la certitude que la planète court à sa perte à cause de l’homme.

      Vouloir faire de cette pseudo-certitude un moyen de s’enrichir, au prétexte qu’il faille sauver la planète d’un destin funeste, est pour moi contraire aux règles de l’humanisme le plus élémentaire.

      C’est pourquoi je suis devenu malgré moi un « climato-sceptique », bien que cette expression en elle-même ne veuille rien dire, si ce n’est que l’humilité sied parfaitement au scientifique.

      Bien à vous.

      • En réponse à Pierre également.
        J’ai été confronté durant ma carrière au même type de problème de confrontation entre deux thèses antagonistes. J’avais un peu par hasard découvert un enzyme de plante – oui j’étais un enzymologiste – qui ne plaisait pas du tout à un autre biologiste du même laboratoire où je poursuivais ma carrière car il travaillait sur une partie très proche du même métabolisme végétal. Je me trouvais donc en interférence directe avec ses propres travaux. Chaque fois que nous avions des discussions relatives à « nos » enzymes c’était presque la guerre : pour lui j’étais complètement dans l’erreur et pour ma part j’avais exactement la même opinion à l’égard de ses travaux. Finalement nous arrivèrent à constater que l’étude d’un enzyme qui se trouve localisé dans un compartiment de la cellule peut très bien ne pas se comporter comme on l’observe dans un tube à essai après avoir purifié le dit enzyme et l’étudié dans un milieu extrêmement simplifié en regard de la complexité du milieu cellulaire. Cela n’a rien à voir avec le climat et les tenants et opposants du réchauffement de ce dernier mais en science il faut toujours rester pragmatique et surtout, surtout, respecter des règles strictes d’objectivité. Or il m’apparaît que la « science climatique » actuelle telle qu’elle est pratiquée par les membre de l’IPCC n’a plus rien d’objectif …

      • Votre exemple est intéressant, et nous éloigne certes de la problématique climatique mais me rappelle des questions que je me pose (dans le cadre de la rédaction d’un ouvrage de vulgarisation scientifique). Alors je me permets une petite digression.

        En biochimie, on isole, on purifie et on caractérise une enzyme dans un tube à essai avec une substance tampon appropriée et un Vortex pour bien mélanger le tout.
        On en déduit des cinétiques enzymatiques par exemple en rajoutant du ou des réactants appropriés.

        Par contre, dans la cellule, on a des choses totalement différentes.
        La compaction cellulaire fait que le cytoplasme et le noyau sont des zones extrêmement peuplées en espèces chimiques avec un degré de liberté de mouvement très réduit par rapport aux solutions diluées. On a donc à faire à des solutions de viscosité très différentes.
        De plus, même s’il existe des courant cytoplasmiques intracellulaires, le degré d’agitation n’est pas comparable dans les deux deux cas.
        Et le solvant est différent in vitro et in vivo : l’eau de la solution tampon est dans un état physique différent de l’eau cellulaire qui est dans un état proche de celui de cristaux liquides.

        Dans ce contexte, je me pose une question super simple : comment font les molécules de substrat pour trouver en des temps très courts in vivo le(s) site(s)actif(s) des enzymes adéquates (sachant que le mouvement brownien ne répond pas à la question) ?

      • En réponse à Camembert électrique

        Je ne doute pas que l’auteur de ce blog fasse un travail remarquable et ce que j’en ai lu me fait aisément me rallier à votre avis.

        Je ne sais pas si, entre deux points de vue antagonistes, on peut supposer que la vérité serait au centre. Il se peut aussi qu’un des points de vue se révèle juste à la longue, l’autre étant donc erroné. En l’occurrence, la question du réchauffement anthropique serait de cet ordre, me semble t-il : soit l’humanité joue un rôle, soit elle n’en joue aucun. Dire qu’elle ne joue qu’un rôle modéré reviendrait de fait à réduire l’importance de la question, sans la supprimer. Cela dit on peut supposer que les « puristes » (ou extrêmistes) de l’une ou l’autre thèse sont probablement dans l’excès. Comme vous le rappelez, le sujet d’étude est fort complexe et les interactions multiples.

        Là où je ne vous suivrai pas c’est quand vous établissez des analogies entre la météorologie à court terme et la climatologie. À ma connaissance les deux disciplines n’ont guère de points communs, du fait de l’écart énorme des échelles de temps. Et s’il est impossible de dire la météo qu’il a fait durant quelques jours il y a douze mille ans, en revanche on peut avoir une idée nettement plus claire du climat local si le pas de temps s’étale sur plusieurs dizaines ou centaines d’années.

        Je ne suis pas climatologue mais, de mon côté, il ne me semble pas aberrant d’établir des hypothèses à partir du climat passé, notamment par rapport aux concentrations de gaz observées dans des « carottes » de glace. Bien sûr toute prospective restera à l’état d’hypothèses et probabilités jusqu’à ce que ce soit validé ou invalidé dans le temps. Donc sans certitude scientifique au présent puisque le système géo-climatique est trop complexe pour cela, dans un camp comme dans l’autre. Et c’est là qu’intervient la subjectivité, toute scientifique que soit l’approche. Certains estimeront que l’humain ne peut influencer le climat, et prônent donc le status quo. D’autres pensent le contraire et, au vu des enjeux, estiment que les éventuelles conséquences de l’inaction sont telles qu’on ne doit pas prendre le risque de rester sans rien faire.

        Certes, peut peut voir de « l’arrogance » dans l’attitude de ceux qui, par la science, observent des variations qu’ils imputent à l’homme. Mais avouez qu’il y a autant d’arrogance à prétendre le contraire puisque, comme vous les dites, le système étudié est extrêmement complexe.

        Pour ce qui est de la « certitude que la planète court à sa perte à cause de l’homme », je ne pense pas qu’aucun scientifique envisage la chose ainsi. Par contre, que certains d’entre eux affirment que l’humanité s’expose et expose le reste du vivant à des perturbations multiples et croissantes (dont le changement climatique n’est qu’une des variantes) me semble être une posture difficilement contestable. Ne serait-ce qu’en termes de pollutions diverses, en perte de biodiversité, en destruction de milieux. N’oublions pas que même si l’influence anthropique sur le climat s’avérait être nulle, aucun scientifique n’oserait contester que le mode de vie occidental ne peut se généraliser sur la planète. Il y a des gens qui se proclament « climato-réalistes », mais aucun à ma connaissance qui se dise « pollutio-réaliste » ou « naturo-réaliste ».

        Là où je ne vous suis pas non plus c’est quand vous évoquez la cupidité supposée de chercheurs. Si elle existe, alors elle est probablement également répartie, quelles que soient les thèses défendues. Laissons donc de côté cet aspect.

        Pour finir sur un point d’accord, je vous rejoins totalement sur le nécessaire doute (est-ce la même chose que le scepticisme ?) de la démarche scientifique. Elle en fait consubstantiellement partie… dans un camp comme dans l’autre. Que serait la science sans la controverse ?

        Bien cordialement.

      • Réponse rapide à Pierre – 13/12/2017
        Vous ne connaissez apparemment pas les sujets dont vous parlez, d’ailleurs fort bien, mais votre intérêt pour le sujet mérite qu’on réponde à vos questions.

        1 – La météorologie est une science qui est une branche de la climatologie. La météorologie est prédictive, et pas la climatologie actuelle (paléo-climatologie tournée vers le passé). Leur différence est en effet le pas de temps (l’heure pour la météo et au moins 20 ans pour la climato). Si avec les outils de la météorologie on ne peut déterminer le climat à 5 jours, il est certain qu’on ne pourra le déterminer à horizon d’un siècle. C’est de la logique pure.

        2 – Dire qu’une vérité est entre deux points de vue A et B signifie soit que A est vrai, soit que B est vrai, soit que A et B sont vrais selon le contexte.

        3 – Pour prouver que l’être humain influence le climat, il faut prouver que 200 ppm (parties par millions) de CO2 injectés par l’Homme dans l’atmosphère est plus impactant que le rayonnement solaire. La réponse de la physique est simple : c’est non.

        4 – Certaines organisations politiques (ONU/GIEC par exemple) utilisent des articles de recherche pour les utiliser au profit d’une idéologie malsaine (écolo-marketing). Le résultat est qu’il est question d’aller ponctionner 90,000 milliards d’euros pour sauver la planète et ceci est inadmissible puisque ce sont les contribuables qui vont payer pour un évènement qui n’a aucune chance de se produire et qui enrichira une minorité agissante.

        5 – Croire à l’AGW (réchauffement climatique anthropogénique), c’est comme revenir au moyen-âge en finançant des contre-mesures aux prédictions de Nostradamus.

        Cordialement 🙂

      • Camembert électrique,

        Je vous remercie pour l’intérêt que vous avez porté à mes remarques. Je constate cependant que les 5 « arguments » (ou preuves ?) que vous employez vont, sans surprise, dans le sens de vos croyances. Leur brièveté et l’absence totale de doute à leur sujet ne peut, je le crains, que satisfaire les convaincus. Cette logique atteint vite ses limites 🙂

        Bonne continuation

      • Le fait que vous ne jugiez que sur la forme montre bien votre ignorance du fond.
        Bonne continuation également 🙂

  6. Apparemment, la fameuse courbe de Mann pose problème (« hockey stick graph » en anglais).
    Voici un lien qui permet d’y voir plus clair sur un plan purement scientifique –> https://www.skepticalscience.com/broken-hockey-stick.htm

    Bon conseil : inutile d’aller voir des sites en Français sur le sujet, c’est pollué par des considérations idéologiques foireuses. Toujours préférer sur la question du réchauffement climatiques les sites techniques écrits en anglais.

  7. Les épandages aériens « chemtrails » qui voilent le ciel de façon quasi permanente ont-ils une incidence sur la température globale de la planète? Des mesures sont-elles effectuées pour mesurer l’impact de la géo-ingénierie?

  8. il ne faut pas accusé hulot , il lit se que le GIEC lui communique , mais les fait réelle sont différents , les commentaires de jacqueshenry sont des faits réelles et je soutient ces faits. il y a bien un refroidissement climatique en 2018 . prouvez le contraire les pessimistes ?

  9. Ping : Crise climatique : ça ne se réchauffe plus ! – agape.news

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