C’est une étude parue dans l’American Journal of Psychiatry qui semble l’affirmer, la contraception serait un facteur aggravant tant pour les tentatives de suicide que les suicides en particulier chez les adolescentes. L’étude a concerné près de 500000 femmes de plus de 15 ans sur une période s’étendant de 1996 à 2013 au Danemark. La validité de l’analyse statistique a été basée sur un échantillon de personnes de la même tranche d’âge n’ayant jamais utilisé de contraceptifs. Durant l’étude l’âge moyen des sujets étudiés était de 21 ans, 6999 tentatives de suicide et 71 suicides ont pu être corrélés à l’usage par ordre décroissant des patchs hormonaux (3,28 fois plus), progestine par voie orale (2,29 fois plus) et autres comprimés par voie orale 1,91 fois plus. Curieusement l’utilisation de diaphragmes a été également identifiée comme un facteur augmentant 2,58 fois le risque de suicide ou de tentative de suicide.
L’utilisation d’antidépresseurs combinée à la prise d’anticonceptionnels a été également montrée comme un facteur aggravant. Les adolescentes de moins de 20 ans semblent être les personnes les plus exposées et ce risque décroit après une année de prise d’anticonceptionnels. Il apparaît évident qu’il serait opportun d’ajouter dans la notice accompagnant les médicaments anticonceptionnels ce risque qui était jusqu’alors inconnu. Mais les laboratoires pharmaceutiques iront-ils jusque là ? Bonne question qui ouvre un débat de société brûlant …