Le thon rouge de l’Atlantique Nord aussi appelé bluefin tuna en anglais (Thunnus thynnus pour les connaisseurs) avait totalement disparu des eaux bordant le nord du Danemark et le sud de la péninsule scandinave depuis plus de 50 ans non pas en raison du changement climatique (c’était de l’humour) mais parce que la pêche intense l’avait privé de nourriture. Cette espèce de thon qui peut atteindre le respectable poids de 300 kg a soudainement réapparu dans cette zone où communiquent la Mer du Nord et la Mer Baltique et une équipe de biologistes de l’Université Technique du Danemark s’est empressée de les observer et d’en marquer pas moins de 18 avec des émetteurs GPS qui vont fonctionner durant une année afin de suivre leurs trajets migratoires dans l’Atlantique. Cette opération a été financée pour partie par la commission internationale de la conservation du thon rouge de l’Atlantique Nord (ICCAT). Ces sondes GPS enregistrent donc la position des poissons mais également la profondeur et la température des eaux. Les pêcheurs ont également participé au financement de cette opération unique en son genre dans cette région du globe.
Il s’agira ensuite, selon les observation obtenues, de faire en sorte que ces thons viennent se reproduire dans ces eaux. De plus des échantillons de sang ont été prélevés sur la plupart des thons capturés à des fins scientifiques pour déterminer s’ils proviennent du Golfe du Mexique ou de la Méditerranée. Ce dernier point est important car ces deux sous-espèces de thon ont des régimes alimentaires ainsi que des habitudes migratoires différents.
Cette opération n’a pas été sans risques car les eaux dans cette partie de l’Europe sont particulièrement imprévisibles et il a fallu faire appel à la collaboration gracieuses de pêcheurs ayant une longue expérience dans le registre des poissons de plus de 100 kg. Pour information le plus gros thon rouge jamais capturé pesait 725 kg pour une longueur de 3,3 mètres. Ces thons peuvent atteindre des vitesses à la nage de plus de 80 km/h. Une femelle peut produire plus de 10 millions d’oeufs chaque année. Contrairement à la plupart des autres poissons, le thon rouge est un animal à sang chaud. Le thon rouge n’est – du moins temporairement – plus classé comme espèce vivante en danger.
Source : Technical University of Denmark (DTU).
Il est possible, ou ad minima plausible, qu’il y ait un phénomène en cours, lequel, bien fou qui pourrait le dire.
Mais mon intuition me susurre que quelque chose se passerait.
Il faut attendre et voir.
Le phénomène dont vous sous-entendez la cause (réchauffement climatique ?) est tout à fait explicable. Les pays scandinaves, baltes et le Danemark se sont imposé un moratoire pour la pêche au hareng car ce poisson disparaissait dangereusement il y a si ma mémoire est bonne une quarantaine d’années. Cette pêche a repris avec des quotas stricts afin de ne pas redésertifier la Baltique. Les thons se nourrissent aussi de hareng et même de petits thons. Ils ont détecté la présence de nourriture dans cette mer et sont revenus tout simplement se nourrir. Un thon peut parcourir des centaines de kilomètres en une journée … on pourrait dire que c’est l’albatros des océans, oiseau qui peut parcourir jusqu’à 2000 kilomètres pour aller chercher de la nourriture. Le thon rouge dévore tout ce qu’il trouve sur son chemin, c’est un carnassier impitoyable. Alors que les populations de morues recommencent à croître dans l’Atlantique Nord il n’y avait pas vraiment de raison que le thon rouge revienne en Mer Baltique. Peut-être qu’il y a un autre phénomène bien réel celui-là et qui favorise la croissance des populations de poissons : le refroidissement de l’Atlantique Nord qui favorise la ré-oxygénation des eaux et donc du zoo-plancton et par conséquent de toutes sortes d’espèces de poissons hauturiers qui vivent de ce plancton. Maintenant le CO2 atmosphérique se dissout mieux dans les eaux plus froides et favorise aussi la croissance du phytoplancton. Les thons se trouvent en bout de chaine alimentaire …
Ce phénomène serait donc la réduction de la pêche en cette région, ma foi, cela me semblerait logique.
C’est du au refroidchauffement 🙂
Que pensez-vous de l’annonce de l’ONU : « La dernière fois que la Terre a connu une teneur en CO2 comparable, c’était il y a 3 à 5 millions d’années: la température était de 2 à 3°C plus élevée et le niveau de la mer était supérieur de 10 à 20 mètres par rapport au niveau actuel », en raison de la fonte des nappes glaciaires, a rappelé l’agence de l’ONU dans son bulletin annuel sur les gaz à effet de serre. » Pour eux, pas de doute, c’est le C02 le gaz à effet de serre coupable….. mais il y a quelques millions d’années pas d’homme sur terre et pourtant il y avait du CO2
Bah, pour le pékin moyen, on va tous mourir noyés sous 10 m d’eau 😦
C’estrophorrible 😦