Le dépistage précoce de la maladie d’Alzheimer

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C’était déjà connu, la perte de l’odorat (anosmie) est liée à la dégénérescence des neurones et l’un des organes « périphériques » du cerveau, si l’on peut dire ainsi, le plus rapidement atteint par ce phénomène est le bulbe olfactif. Il en résulte ce que l’on appelle une anosmie partielle ou totale. Mais la façon d’apprécier cette perte de l’odorat était mal codifiée et ne pouvait pas être utilisée dans le cadre d’un diagnostic simple et rapide du développement des troubles cognitifs et par conséquent de la prédisposition à la maladie d’Alzheimer ou de Parkinson. C’est maintenant chose faite à la suite de travaux réalisés à l’Université de Pennsylvanie. Il s’agit d’un test simple comprenant 16 odeurs différentes que le sujet doit identifier. Pour rendre cette opération rapide et fiable pour le praticien chaque odeur est présentée au patient dans des pages d’une sorte de catalogue où se trouvent énumérées 4 possibilités d’identification. Le test ne dure que quelques minutes et le patient doit, pour chaque odeur qui lui est présentée à l’aide d’un bout de papier comme ont coutume de le faire les parfumeurs dans leur atelier ultra-secret, identifier cette odeur.

Ce test a été validé en étudiant 728 adultes dont 292 étaient sains, 262 souffraient de la maladie d’Alzheimer et 174 de troubles cognitifs légers. Le test s’est révélé beaucoup plus précis que toutes les autres approches couramment utilisées pour diagnostiquer précocement la maladie. Les résultats de l’étude conduite par le Docteur David Roalf ont été pleinement concluants. Ils ont montré que les patients souffrant de troubles cognitifs légers à divers degrés allaient fatalement évoluer vers une forme plus grave de la maladie. De plus ce test s’est avéré fiable à plus de 87 %. L’équipe impliquée dans cette étude envisage de rechercher si par voie de conséquence les neurones des terminaisons olfactives ne relâcheraient pas des protéines marqueurs de la maladie qui pourraient être détectées dans les sécrétions nasales. Il s’agirait alors d’une confirmation directe de la pertinence de ce test. Après les asperges, le nez nous réserve encore des surprises …

Source : doi : 10.3233/JAD-160842

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