Le héron pique-boeuf est en réalité un ibis (Bubulcus ibis) qui se complait à chasser la vermine colonisant le dos des zébus dans les contrées chaudes et humides. Par exemple à Marie-Galante, l’île qui sent le zébu et le rhum, il est courant de voir ces hérons occupés à nettoyer minutieusement le dos, l’encolure et les oreilles de ces ruminants placides et de se nourrir au sol des insectes perturbés par les pas de ces bêtes. Ce comportement s’appelle « mutualisme » car le héron et le zébu y trouvent chacun leur bénéfice. On peut d’ailleurs observer le manège de ces hérons car ils sont habitués à la présence humaine.
Il en est exactement de même dans le Parc National Reine Elizabeth en Ouganda où on peut observer à loisir le partenariat entre la mangouste à rayures et les phacochères. Il s’agit d’une situation assez rare de collaboration entre deux mammifères qui a été décrite par la Wildlife Conservation Society. Le phacochère en question, de la famille des suidés, est le Hylochoerus meinertzhageni et la mangouste répond au doux nom facilement prononçable de Mungos mungo. Le phacochère mâle dont il s’agit peut atteindre le poids respectable de 275 kg et il est facile de comprendre qu’il lui arrive parfois de faire de longues siestes et ainsi de faciliter le travail de la mangouste rayée qui va prendre son temps pour le débarrasser de tous les parasites qui colonisent ses soies.
Comme le montre l’illustration en tête de ce billet, la mangouste n’hésite pas à explorer systématiquement les oreilles de ce gros cochon aux canines redoutables et agressif à ses heures.
La raison pour laquelle ce comportement inhabituel a pu être observé est la même que celle des pique-boeuf marie-galantais. Dans le parc national ougandais, ces animaux sont parfaitement habitués à la présence humaine et ils savent très bien qu’ils ne courent aucun risque à se laisser approcher. Les spécialistes des cochons sauvages – il en existe 18 espèces différentes dans le monde – considèrent unanimement qu’ils sont d’une intelligence hors du commun. Peut-être est-ce la raison pour laquelle ils acceptent de se faire toiletter par les mangoustes …
Source :Wildlife Conservation Society
Étonnant, mais il y en a tant !
Le mutualisme le plus connu est celui des insectes butineurs, en particulier les abeilles. Il s’agit du bénéfice qu’obtient la plante qui produit infiniment plus de pollen qu’elle n’en a besoin en réalité pour le bénéfice de l’insecte qui s’en nourrit et en retour la plante est pollinisée …