J’ai lu je ne sais plus dans quel journal en ligne qu’il y avait lieu de se réjouir car l’économie mondiale frémit sensiblement avec une remontée des cours du pétrole. Certes le Brent est passé de 30 à 37 dollars le baril en quelques jours, et tous les analystes ont clamé qu’enfin le spectre de la grande crise s’éloignait … comme s’il n’y avait que le pétrole pour prendre la température de l’économie. C’est d’ailleurs assez surprenant que les indices boursiers soient apparemment adossés au prix du baril : quand le pétrole monte légèrement les indices boursiers suivent et vice-versa. Je ne suis pas du tout économiste mais cette situation me paraît pour le moins suspecte. Schématiquement et pour faire bref, je n’y comprends plus rien.
Pour se faire une idée de l’état de santé de l’économie mondiale il suffit d’observer l’évolution de l’indice du coût du fret maritime, le BDI ou Baltic Dry Index. Cet indice a encore battu un record à la baisse. Les analystes, afin de camoufler le désastre économique mondial à venir, prétendent qu’il y a trop de bateaux en circulation. Pourquoi alors les cours du minerai de fer, du cuivre ou encore du soja sont-ils aussi orientés à la baisse ? Parce qu’il y a aussi trop de bateaux ?
Un autre indice significatif est le PMI de Markit. Pour l’Eurozone, la première économie mondiale, il vient d’être publié et ce n’est pas joli-joli. Non seulement l’Europe s’enfonce dans la récession comme le montre l’indice des prix de détail qui se situe de nouveau en dessous de 50 (en dessous de 50, contraction, au dessus expansion) après un balbutiement courant 2015 probablement explicable par la chute des cours du pétrole. Les mauvais « élèves » sont l’Italie et la France.
On ne peut que constater qu’on s’achemine vers une récession et une déflation. Il ne reste plus dans l’esprit des économistes que la créativité de « super » Mario Draghi, comprenez l’impression de monnaie, pour tenter de relancer l’ économie européenne. Hollande, le grand timonier pédalesque, peut dire définitivement adieu à l’inversion de la courbe du chômage et si par un effet du hasard – qui devient jour après jour une certitude – les agences de notation venaient à dégrader la note de la France, ce serait alors tout simplement la faillite du pays, comme d’ailleurs pour l’Italie et le Portugal. Il n’y a donc absolument aucune raison de se réjouir …
Sources et illustrations : Markit et InvestmentTools.com
J’ai vu cette semaine un PMI que j’ignorais possible, celui du Bresil, a 39 !
Heureusement il reste des cartouches : Hélicopter monnaie, suppression du cash et taux négatifs pour tout compte….
Mais a la fin, ce sera biblique, pour un aperçu de votre avenir voyez la situation des gens au vénézuela ou en argentine
L’inquiétude est justifiée, mais croire à une « faillite » (je cite) est excessif et ce qui est excessif n’a pas de valeur.