Le Directeur de la très respectée British Heart Foundation, le Professeur Peter Weissberg, considère que les statines ont entrainé une chute significative des maladies cardiovasculaires en Grande-Bretagne depuis leur apparition au milieu des années 90. Or les statistiques contredisent cette affirmation ! Depuis les années 70, le nombre d’accidents cardiovasculaires décroit linéairement année après année sans qu’une corrélation claire aie pu être établie avec les traitements prescrits aux malades, que ce soient les drogues anti-arythmie, les anticoagulants, les beta-bloquants et plus récemment les statines. En effet, le nombre de prescriptions pour les beta-bloquants et les statines croit de manière exponentielle depuis le milieu des années 90 et on devrait s’attendre en toute logique à une décroissance exponentielle des accidents cardiovasculaires. Les statistiques prouvent le contraire et de surcroit aucune corrélation n’a pu être établie en 20 ans entre la prise de statines et la diminution du risque d’infarctus ou d’embolie cérébrale.
Ce même Professeur persiste et signe dans l’erreur, si l’on peut utiliser cette expression, quand il déclare d’un ton pontifiant, je cite : « Si une personne a 20 % de chance d’avoir un accident cardiovasculaire dans les 10 années à venir, il faut lui prescrire des statines. Une chance sur cinq ! Si vous aviez une chance sur cinq de gagner à la loterie, vous achèteriez un billet ! ». En tenant un tel discours, le directeur de la British Heart Foundation fait une belle démonstration de l’usage abusif des statistiques, surtout quand ces dernières sont tout simplement ignorées.
Prenons son raisonnement différemment. La grande majorité des personnes traitées avec des statines n’ont jamais eu de problèmes vasculaires en dehors d’un taux de cholestérol peut-être légèrement élevé. Dans ces conditions, il faudrait que sur 100 personnes 75 d’entre elles suivent un traitement anti-cholestérol pour éviter une crise cardiaque ou une attaque cérébrale. En d’autres termes les chances (statistiques) d’observer un bénéfice avec ce traitement sont de 1 sur 75.
Cet éminent personnage, dont les recommandations sont suivies par le Ministère de la Santé anglais, oublie de mentionner dans son argumentaire qu’il y a aussi 20 % de chances (1 sur 5) de voir se développer des effets secondaires néfastes, connus des fabricants de statines mais soigneusement passés sous silence par les médecins prescripteurs, comme l’apparition de diabète, des douleurs musculaires, fatigue et toxicité pour le foie et les reins. On peur donc légitimement se poser la question du choix entre une réduction hypothétique des accidents cardiovasculaires et souffrir pendant des années durant de ces effets secondaires handicapants …
Source : Dr John Briffa (www.drbriffa.com)