Nouvelles de Fukushima

Il y a décidément deux sortes de journalisme, celui qui est objectif et impartial, et son contraire, le journalisme noyauté par des crypto-trotskistes qui ne peuvent s’empêcher de répandre leur propagande malsaine quitte à pratiquer la désinformation systématique digne de l’ère soviétique ou plus près de nous de la Corée du Nord, mais non ! Encore plus près, de la France ou aussi (et c’est regrettable) de la Grande-Bretagne car ces crypto-trotskistes ont envahi les médias écrits et télévisés, surtout en France, pays où la majorité des grands titres sont subventionnés par l’Etat qui leur dicte quoi dire ou de quoi parler. Bref, si on veut réellement obtenir une information impartiale il faut aller chercher très loin ses sources, si possible variées et tenter de faire une synthèse pour discerner ce qui est vrai dans cette gangue idéologique répandue pour anesthésier notre sens critique et finir par croire ce qu’on nous raconte.

Dans le cas des travaux qui ont lieu sur le site de la centrale nucléaire de Fukushima-Daiichi, la décontamination aussi soigneuse que possible de l’eau utilisée pour maintenir les assemblages de combustibles qui ont partiellement fondu fait l’objet de polémiques qui n’ont pas vraiment lieu d’être. Des unités sont mises en place pour décontaminer quotidiennement 500 tonnes d’eau et comme tout processus industriel il y a des pannes, des mises au point à effectuer ou simplement des retards. Il ne faut pas oublier que tout le personnel se trouvant sur le site est quasiment en scaphandre et cet équipement réduit la mobilité comme le temps de réaction. Pourtant la situation s’améliore lentement, certes, mais dans le bon sens. Les fuites provenant des réacteurs eux-mêmes ont été localisées et des robots vont les colmater ou sont sur le point de le faire.

Workers in Fukushima

Reste l’horreur parmi les horreurs, la piscine de stockage du combustible du réacteur numéro 4. A l’idée qu’il y a dans cette piscine 1533 assemblages de combustible de 4 mètres de long et pesant chacun plus de 300 kg (de mémoire), les journalistes sont pris de panique, c’est extravagant, donc c’est dangereux ! Certains journalistes ont écrit noir sur blanc qu’il y avait des risques de redémarrage de la réaction en chaine, que les assemblages pouvaient spontanément s’enflammer ou tout simplement fondre, traverser le liner en acier de la piscine, fondre le béton du bâtiment et aller jusqu’au magma sur lequel flotte l’île de Honshu ! C’est ce qu’on appelle le syndrome chinois d’après le titre d’un film de science fiction complètement délirant pour ne pas dire complètement loufoque (1979) et dont l’affiche vous mettait tout de suite dans l’ambiance « Aujourd’hui, seuls quelques personnes savent de quoi il s’agit, bientôt vous saurez ». Et cette idée stupide est restée gravée dans les mémoires, surtout celles des opposants à l’énergie nucléaire.

China_syndrome

Mais ce n’est rien quand les journalistes se permettent de parler des cœurs des unités 1, 2 et trois qui sont « toujours » fondus avec les risques du même genre que cela comporte, je veux dire de syndrome chinois. L’eau probablement même plus boratée utilisée pour le maintien à une température de l’ordre de 80 degrés des trois réacteurs endommagés est certes radioactive puisque certains assemblages sont fuyards, mais cette radioactivité diminuera avec le temps au point que les ingénieurs et y compris des consultants étrangers dont des Français n’envisagent aucune intervention directe avant le milieu des années 2020. Certains préconisent d’ailleurs de tout noyer dans du béton mais cette éventualité ne pourra être prise au sérieux que lorsque l’on saura exactement quel est l’état du mélange probablement inextricable des assemblages de combustible avec les barres de contrôle et tous les équipements de structure afférents aux cœurs. Le réacteur 2 de Three Mile Island fusionna partiellement en 1979 à la suite d’un enchainement d’erreurs humaines et le combustible endommagé ne put être inspecté que cinq ans plus tard et il ne fut entièrement retiré qu’en 1990, soit 11 ans plus tard et cette opération dura cinq années sans incidents majeurs à déplorer. On n’en est pas encore là au Japon mais la situation pourrait évoluer rapidement.

Reste les zones évacuées à la suite des retombées de poussières radioactives contenant du césium 137, un métal apparaissant au cours de la fission de l’uranium et qui a la malencontreuse propriété de fondre à 28 degrés et de s’évaporer à 670 degrés, ce qui explique la contamination d’une zone d’une trentaine de kilomètres de long au nord-ouest du site. Là encore les journalistes s’en donnent à cœur joie et racontent n’importe quoi comme par exemple que toute cette zone englobant trois petites villes restera un no-man’s-land pendant des millénaires. La réalité est toute autre. Hormis quelques points chauds résultant du ruissellement des eaux de pluie qui ont concentré la radioactivité, dans presque la totalité de la zone évacuée après l’accident on ne détecte plus qu’une radioactivité inférieure ou de l’ordre, au pire, de 50 mSv en terme de dose annuelle, c’est-à-dire ce qui est autorisé pour un ouvrier travaillant sur un site nucléaire. Pour plus de détails il n’y a qu’à se pencher sur le document ci-joint ( http://xkcd.com/radiation/ ) et également ne pas éluder le fait que de nombreuses régions du globe terrestre sont beaucoup plus radioactives naturellement sans qu’il y ait de réels problèmes sanitaires comme par exemple en Bretagne ou dans le Limousin pour ne citer que la France.

Donc que des bonnes nouvelles de Fukushima en dépit de ce que raconte la presse de plus en plus nauséabonde …

Source: Forbes, illustrations: Guardian et Wikipedia

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