La presse de caniveau (ELLE) s’empare des OGMs (aux USA)

Il y a eu Séralini en France qui a fristouillé ses résultats pseudo-expérimentaux pour faire passer son message idéologique d’anti-OGM comme pour plaire aux députés, sénateurs et autres ministres faucheurs de maïs  également anti-OGM viscéraux, il y a maintenant aux USA un allergologue qui y va à grandes louches démagogiques sans aucun fondement scientifique pour avancer le fait que les OGMs sont allergènes. Sa démarche est exemplaire dans sa malhonnêteté car, diagnostiquant une dermatose à éosinophiles chez une patiente, et ne trouvant aucun allergène (parmi des milliers répertoriés et disponibles en ligne pour le corps médical et le vulgum pecus : AllergenOnline, Université du Nebraska, Lincoln) auquel était sensible sa patiente en a conclu qu’elle était tout simplement allergique au maïs transgénique sans aucune autre forme d’investigation médicale. La patiente en question a relaté son expérience dans ELLE, un magazine américain lu par des millions de femmes partiellement ou totalement décérébrées qui ont immédiatement, il fallait s’y attendre, gobé l’information sans même prendre la peine de la digérer, je veux dire qu’elles ont pris pour argent comptant ce qu’elles lisaient. ELLE existe aussi en français, en espagnol et en d’autres langues pour satisfaire d’autres décérébrées sur tous les continents. Bref, pour déplaire aux détracteurs des OGMs, je préfère parler de plantes transgéniques, le terme est plus approprié et je vais expliquer à mes lecteurs pourquoi je vais ce distinguo lexical. Par OGM, on entend des plantes effectivement transgéniques, c’est-à-dire des plantes dont on a modifié de manière ciblée un de leur gènes, ou plutôt l’expression de ce gène comme par exemple la sur-expression de l’EPSP synthase dans le cas des plantes RoundUp Ready qui deviennent ainsi résistantes à l’herbicide. Le deuxième cas de transgénèse est l’introduction d’un gène étranger comme celui de la toxine Bt (MON810) rendant la plante non pas totalement résistante aux ravageurs mais moins susceptible à ces derniers. La toxine Bt n’a aucun effet sur la santé humaine, allez demander à un agriculteur « bio » qui répand parfois manuellement de la bouillie hors de prix de Bacillus thuringiensis sur ses cultures afin de préserver le label « bio » pour son exploitation si ce traitement l’a rendu malade, il vous répondra que non. Maintenant il y a trois autres méthodologies pour obtenir des plantes génétiquement modifiées. Le croisement manuel ou hybridation afin d’atteindre un caractère bénéfique pour la plante, c’est très long, couteux et aléatoire car les chances d’obtenir une plante réellement améliorée sont infimes. Si on disposait de quelques millénaires on arriverait peut-être à produire des tomates cubiques et bleues comme il a fallu quelques millénaires de sélection manuelle pour obtenir le maïs qu’on connait aujourd’hui à partir du maïs ancestral toujours présent dans des contrées reculées d’Amérique centrale. Une autre technique, peu connue et pourtant utilisée sur des milliers de plantes, céréales, légumes, bananiers, caféiers ou cacaoyers, et j’en passe, consiste à cultiver sur des rangées concentriques ces diverses plantes dont on voudrait bien améliorer un caractère donné dans un immense champ circulaire au centre duquel se trouve une source de radioactivité intense placée sur une tour. En irradiant les plantes à des doses décroissantes selon leur distance à la source radioactive, on espère ainsi induire des mutations bénéfiques. Ce type d’approche est contrôlé et financé en partie par l’Agence Internationale de l’Energie Atomique, organisme plus connu pour se soucier du programme nucléaire iranien. Les résultats sont également aléatoires et il en va de même de la dernière technique consistant à appliquer directement à la plante des agents chimiques mutagènes (également mutagènes pour l’homme) et attendre de voir ce qui se passe. Or si les méthodes classiques de croisements par tâtonnements sont longues et souvent décevantes, les deux dernières approches, irradiation et agents chimiques, sont encore plus aléatoires mais certains risques sanitaires valent la peine qu’on se risque à ces approches. Si par exemple tous les bananiers disparaissaient à cause d’une infection virale ou fongique, il faudrait repartir de bananiers sauvages résistants et par sélection établir une nouvelle variété mais le processus risquerait de durer plusieurs dizaines d’années par les approches classiques. Si, par contre, on identifie les ou les gène(s) impliqués dans la résistance du bananier à la maladie de Panama (pour ne citer que cet exemple) en quelques mois on pourra être capable d’obtenir des plants de bananiers résistants par transgénèse. Et à n’en pas douter, les enjeux économiques sont tels que même les détracteurs viscéraux des OGMs ne pourront qu’accepter les faits. Pour en revenir à cet allergologue américain, il a laissé sa patiente relater dans les pages de ELLE son histoire qui n’est basée sur aucun argument scientifique ou médical prouvé, bien au contraire, des milliers d’articles parus dans les plus grands journaux scientifiques du monde entier relatant des études indépendantes sur les plantes transgéniques n’ont jamais mis en évidence d’allergies directement liées à la transgénèse et aux conséquences pouvant être induites sur le profil protéique de ces plantes. Jamais aucune étude, depuis maintenant 18 années, n’a pu démontrer d’une manière ou d’une autre que les dites plantes présentaient un quelconque danger pour l’homme ou l’animal ou encore les insectes pollinisateurs. Tous les arguments des écologistes sont des contre-vérités infondées et montées de toute pièce comme ce que vient de faire cet allergologue peu scrupuleux. On en arrive à créer de toutes pièces une sorte de dogme, comme je le mentionnais dans un précédent billet, qui doit être accepté comme tel à moins de passer pour politiquement incorrect. C’est exactement ce qui s’est produit avec les vaccins quand on a prétendu sans aucune preuve à l’appui que l’hydroxyde d’aluminium utilisé comme adjuvant initiait la maladie d’Alzheimer. Triste monde plongeant progressivement dans un obscurantisme moyenâgeux pour la plus grand satisfaction des écologistes hébétés intellectuellement et pour certains lecteurs assidus de ELLE.

Source : Slate

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