On est foutu, on mange trop !

Une étude tout à fait surprenante parue dans le British Medical Journal et relatée par le Figaro montre indubitablement que la perte de poids est globalement bénéfique pour la santé humaine. Cette étude a été réalisée à Cuba dont la population a été mise à la diète forcée après l’effondrement du bloc soviétique. Sans aide financière de l’ex Russie soviétique Cuba a imposé des restrictions à la population comme par exemple une augmentation du prix des carburants qui a conduit tout naturellement les habitants de l’île à se déplacer en vélo, mais aussi à moins manger – en moyenne 500 kcal en moins par jour – tout simplement parce qu’il n’y avait pas d’approvisionnement correct. Les médecins « de famille » comme on disait autrefois, les médecins référants aujourd’hui, ont scrupuleusement noté l’évolution de la santé de milliers de personnes entre les années 1980 et 2010 et il est apparu que le diabète de type 2, les cancers et les maladies cardiovasculaires avaient significativement régressé au cours de la crise profonde que traversa Cuba. Les données analysées ont concerné des échantillons pris au hasard d’environ 1500 personnes adultes au cours des années 1991, 1995, 2001 et 2011 à Cienfuegos, échantillons représentatifs de la population générale du pays. Ont été pris en compte l’apport énergétique en nourriture, la consommation de cigarettes, l’exercice physique, le diagnostic de diabète, de surpoids (body mass index) et les causes de mortalité. Entre 1991 et 1995, au plus fort de la crise économique cubaine essentiellement due la rareté des carburants d’origine pétrolière, les Cubains se remirent au travail manuel dans l’agriculture, l’industrie et aussi pour se déplacer en vélo. Il en résulta une diminution moyenne du poids des adultes de 4 à 5 kilos et une diminution parallèle des cas de diabète (moins 50 %) et d’autres pathologies cardiovasculaires (moins 30 %). Depuis la fin de la crise, après 1996, après une latence de quelques années qui dura jusqu’en 2002 environ, l’obésité (ou le surpoids) a de nouveau augmenté ainsi que les pathologies liées à ce surpoids.

Il est donc clairement démontré par cette longue étude réalisée sur un large échantillon représentatif de l’ensemble de la population du pays que l’abus de nourriture non corrélé aux réels besoins physiques et caloriques est néfaste. Cette étude unique en son genre a pu être réalisée grâce à l’excellence du système de santé cubain rassemblant soigneusement les données transmises par les médecins traitants par des biologistes des Universités de Madrid, Johns Hopkins à Baltimore, de Cienfuegos à Cuba et  de l’Illinois à Chicago.

Bon appétit à tous, mais si vous voulez vivre mieux et plus longtemps, mangez moins, faites du vélo, bêchez votre jardin si vous en avez un ou n’importe quel exercice physique si vous n’avez pas de jardin, par exemple ne pas prendre l’ascenseur si vous habitez ou travaillez au dix-huitième étage d’une tour … 

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