Première remarque, l’INSEE a besoin de 46 jours pour « sortir » une statistique dite de première estimation. C’est tout à fait remarquable qu’une armée de fonctionnaires grassement payés arrivent à une telle prouesse alors que la Grande-Bretagne publie des statistiques officielles et non approximatives trois semaines après la fin d’un trimestre. On ne va pas comparer les britishs et les frenchies pour ne pas réveiller de vieilles rancunes. Si on comprend bien, 0 % pour les T1 et T2, 0,2 % pour T3, il faudra alors 0,1 % au T4 pour réjouir le premier ministre. Au fait, je ne me souviens plus très bien ce que promettait Flanby pendant sa campagne électorale en parlant de la croissance de la France pour 2012, encore qu’il a peut-être aussi déclaré péremptoirement que si la croissance n’était pas au rendez-vous ce serait de la faute de Sarkozy.
Si, donc, on analyse ces données (même la première estimation pour T3) ce ne seraient que les touristes de l’été qui auraient tiré la croissance vers le haut, pas si mal que ça puisqu’on partait de zéro pendant six mois de suite.
Je mets en doute les données de l’INSEE qui ne sont données qu’à des fins politiciennes, j’en ai d’ailleurs déjà dit un mot dans un précédent billet de mon blog : on prend les Français pour des veaux (même s’ils sont effectivement des veaux comme disait De Gaulle). J’en ai fini pour ce jour.