Addiction à Internet

Ce matin, il ne me restait plus que quelques dizaines de centimes d’euro dans mon porte-monnaie !
Confiant, je vais retirer de l’argent dans le distributeur de billet en bas de chez moi, la Caixa. Pas de chance, ma carte Visa electron est refusée. J’essaie ma Visa internationale, même chose !
Je vais essayer dans la ville, on a vite fait le tour, d’autres distributeurs de billets : Santander, BBVA, Caja Canarias et enfin Banesto !
Toujours le même résultat, mes cartes sont refusées.
Je commence à douter, à excréter pas mal d’adrénaline en imaginant toutes sortes de scénarios aussi sombres les uns que les autres, comme par exemple une erreur de ma banque (Deutsche Bank, une too big to fail, c’est presque pour cette raison que mon compte est ouvert dans cette banque et non pas dans les banques espagnoles toutes aussi en mauvais état les unes que les autres, encore que Santander et BBVA sont presque aussi too big to fail) mais bon, mes cartes sont peut-être démagnétisées toutes les deux pour une raison inconnue mais concomitante, ce dont je doute. Mon doute s’amplifie, je me mets à transpirer, à trembler, à avoir le souffle court, à regarder les passants avec suspicion et dégout. Puis je me pose la question stupide de savoir si le prélèvement de 400 euros n’est pas trop élevé en cette période de début de mois où les Espagnols viennent de toucher leur salaire et leurs allocations de chômage et se sont précipités pour retirer des espèces comme je le fais bêtement au même moment qu’eux mais pour d’autres raisons vitales, à savoir simplement pour aller déjeuner et acheter un peu de lait et de bière puisque demain mardi est un jour férié pour une raison que j’ignore.
Finalement je pénètre dans la banque située au rez-de-chaussée de mon immeuble cossu avec vue sur la mer. Une charmante blonde que j’ai maté pendant une demi-heure de queue (la banque était bondée pour les raisons que j’ai expliqué juste avant) parle heureusement anglais et examine mes cartes et finit par découvrir que la Deutsche Bank est déconnectée du réseau, en faisant une manipulation sur sa machine connectée à Internet. Je commence à respirer normalement en jetant des coups d’oeil libidineux sur son abondante poitrine. ma respiration redevient presque normale, l’air conditionné de l’agence de la Caixa (il fait 25 degrés dehors) a tendance à sécher ma transpiration, et après une poignées de longues minutes, sur présentation de mon passeport, cette très (j’ai ajouté un superlatif) charmantissime employée de banque finit par me faire remplir un papier, me le faire signer et me donner quelques centaines d’euros.
La vie reprend quelques couleurs …
Comme quoi, être déconnecté chez soi, on peut toujours regarder un film téléchargé ou écouter de la musique téléchargée aussi, mais quand c’est la carte de crédit qui est déconnectée, plus rien ne va …
Vive Internet !!!

Mercredi, je retournerai voir cette blondinette pour lui proposer de venir admirer la vue sur la mer depuis ma modeste demeure … mais je dois rêver.

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